Jacques Boutelet témoignages

Lundi 17 octobre 2011.

Jacques Boutelet, né en 1922, a effectué deux séjours en Algérie.

En 1945, alors qu'il était matelot-infirmier à Toulon, il est affecté au Service Santé de la Marine à l'Amirauté d'Alger. Il y reste un an et demi. Il travaille au laboratoire de transfusion sanguine. Il participe également à la préparation des pilotes d'aéronavale qui partent faire un stage aux Etats-Unis.

Après plusieurs années de navigation et un long séjour à la base de Diégo-Suarez (Madagascar), Jacques Boutelet revient en Algérie en 1957. Il est alors maître-infirmier à la Demi-Brigade de Fusiliers-Marins, basée à Nemours (actuel Ghazaouet, petit port près de la frontière marocaine). Les trois bataillons de fusiliers-marins, commandés par le capitaine de vaisseau Ponchardier, doivent contrôler la zone frontalière ; l'hôpital civil est équipé d'une antenne chirurgicale ; les services administratifs, l'infirmerie centrale et l'armurerie sont installés au camp Baraquet. Les fusiliers-marins sont répartis sur de petits postes dans le bled, qu'ils doivent construire et fortifier rapidement. Une originalité : le peloton de marins à cheval de la 34^e compagnie.

Jacques Boutelet suit certaines opérations et soigne les blessés. Il effectue de rapides voyages à Oran sur le transport Gapeau, pour le réapprovisionnement en médicaments et matériel médical.

En 1959, Jacques Boutelet est désormais infirmier-major au laboratoire de la base de Mers-el-Kébir, il est logé à Oran. Il y reste jusqu'à la fin de la guerre et assiste au dernier défilé militaire à Oran. Revenu à Toulon, il quitte la Marine Nationale et trouve un emploi dans un laboratoire privé.

C'est en 1985 qu'il vient s'installer à Saint Léger des Vignes.

Sources

Les marins du djebel, collection Guerre d'Algérie, Editions du Patrimoine, 2006.

Revue historique des Armées, Algérie, n°3, 1995.

Photos : coll. Jacques Boutelet.

• Texte communiqué par Pierre Volut
• Transcripteur Martine NOËL (discussion) 29 janvier 2024 à 10:16 (CET)