« Impiétés » : différence entre les versions

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Le 25 octobre, le vice-promoteur Fity établit ses conclusions. Les deux accusés lui adressent une longue supplique où ils nient toutes les charges et prétendent qu’ils sont victimes de la jalousie de leurs paroissiens. Enfin, le 10 décembre, maître Jérôme de Paris, docteur en théologie, official du [[Le diocèse de Nevers|diocèse de Nevers]], assisté de maître Jean Estienne Michel, seigneur des Préfays, procède à un nouvel interrogatoire des deux prévenus. Charles Dougny nie presque tout ; il aurait seulement dit une seule fois « Mordié ! » Balthazar Dougny n’a pas frappé Bernard, « il a seulement eu du bruit avec lui [''sic'']. » Le volumineux dossier se conclut sur le procès-verbal de cet ultime interrogatoire.
Le 25 octobre, le vice-promoteur Fity établit ses conclusions. Les deux accusés lui adressent une longue supplique où ils nient toutes les charges et prétendent qu’ils sont victimes de la jalousie de leurs paroissiens. Enfin, le 10 décembre, maître Jérôme de Paris, docteur en théologie, official du [[Le diocèse de Nevers|diocèse de Nevers]], assisté de maître Jean Estienne Michel, seigneur des Préfays, procède à un nouvel interrogatoire des deux prévenus. Charles Dougny nie presque tout ; il aurait seulement dit une seule fois « Mordié ! » Balthazar Dougny n’a pas frappé Bernard, « il a seulement eu du bruit avec lui [''sic'']. » Le volumineux dossier se conclut sur le procès-verbal de cet ultime interrogatoire.
   
   
Qu’est-il advenu des curés Dugny ? Leur famille influente de commerçants et de tanneurs, établie au faubourg Saint-Privé et à [[Champvert]], a peut-être étouffé le scandale en versant de fortes sommes aux juges, en payant des fondations aux paroisses. On retrouve ces deux curés Dougny un peu plus tard : Charles Dougny est le demi-frère de Jeanne Philberte Houdry qui épouse en 1728 à [[Champvert]] un certain Léonard Robinot (le propre frère du boulanger-pâtissier François Robinot, qui a assisté à la rixe de [[Devay]]).
Qu’est-il advenu des curés Dugny ? Leur famille influente de commerçants et de tanneurs, établie au faubourg Saint-Privé et à [[Champvert]], a peut-être étouffé le scandale en versant de fortes sommes aux juges, en payant des fondations aux paroisses. On retrouve ces deux curés Dougny un peu plus tard : Charles Dougny est le demi-frère de Jeanne Philberte Houdry qui épouse en 1728 à [[Champvert]] un certain [[Robinot Léonard|Léonard Robinot]] (le propre frère du boulanger-pâtissier François Robinot, qui a assisté à la rixe de [[Devay]]).


Lorsque Balthazar Dougny décède, c’est son neveu Charles qui lui succède au presbytère de Champvert. Et c’est le même curé Charles Dougny qui reçoit chez lui deux futurs époux, venus rédiger leur acte de mariage en compagnie des notaires Decray et Grenat : Marie Anne Robinot et Louis Jean de Saint-Just… Quant à Jean Bernard, c’est le neveu d’Anne Bernard, l’épouse d’un autre Robinot…  
Lorsque Balthazar Dougny décède, c’est son neveu Charles qui lui succède au presbytère de Champvert. Et c’est le même curé Charles Dougny qui reçoit chez lui deux futurs époux, venus rédiger leur acte de mariage en compagnie des notaires Decray et Grenat : Marie Anne Robinot et Louis Jean de Saint-Just… Quant à Jean Bernard, c’est le neveu d’Anne Bernard, l’épouse d’un autre Robinot…  

Version du 18 mai 2023 à 10:57

1700 (19 février), scandale aux cimetières de Garchizy et Varennes, commis à la Toussaint 1699

(Texte transcrit par M. de Flamare, Inventaire de la série B, p.167)

Messire Robert Callot, prêtre, curé de la paroisse de Garchizy, contre Sylvain Valleton le jeune, vigneron, et Jean Petit le jeune, aussi vigneron, et Claude Cadeau, tisserand : impiétés au cimetière, menaces et violences contre le curé et deux pères Carmes venus pour prêcher.

« Le jour de la Toussaint dernière... n'auroient pas laissé de faire lever de force et violence le nommé Jehan Godin, joueur de musette, et de le mener sur le cimetière et de l'obliger à jouer de cet instrument, tous avec des potz et des verres, beuvant et mangeant, faisant à plusieurs fois le tour de l'église pendant l'espace de plus de deux heures et chantant avec dérision : « Requiescant in pace », jurant à plusieurs fois et blasphémant le saint nom de Dieu, et meslant avec le bruit de lad. musette celuy des potz, des verres, des poëles et chaudrons qu'ils tenoient en chantant toujours « Requiescant in pace », à quoy [le curé] leur ayant fait plusieurs remontrances, ils luy auroient respondu tous en colère, pleins de vin, et réitérant leurs blasphèmes du saint nom de Dieu, qu'il se retirasse, sinon qu'il ne faisait pas bon pour luy. Et, continuant leur carillon, s'en seroient allez à Varennes, où ils auroient mené la mesme vie, auroient fait les mesmes impiétéz et scandales, et seroient mesme entréz dans l'église dudit Varennes, auroient allumé des cierges, et jouans de leurs dictz instrumens, et faisans du bruit avec lesdictz chaudrons et les mesmes poëles, et, portans lesdictz cierges tout allumez sur le cimetière, auroient faict leur beuvette sur led. Cimetière par dérision des fidelles trespassez, crians à haute vois : « Ressuscitez, morts ».

Plusieurs années auparavant, mesme en l'année 1694, firent les mesmes impiétés et scandalles et tiroient sur les fosses de leurs parens pour achever de les tuer s'ils n'estoient pas morts. »

  • A.D.N. : Cote 1B 93/1, Inventaire Flamare pp. 166-167. Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 10 mars 2023 à 17:28 (CET)

1719 - Scandale à l'église d'Arbourse

Messire Joseph Delafosse, prêtre, curé d'Arbourse, contre François Richer, cabaretier en ladite paroisse, et sa femme : désordre à l'église.

« Disant que l'attention qu'il a toujours eue d'entretenir ses paroissiens dans une bonne discipline a attiré la mauvaise humeur et l'inimitié du nommé François Richer, cabaretier de sa paroisse et de sa femme, qui ont cherché journellement les occasions non seulement de lui méfaire, mais encore de le troubler dans ses fonctions curiales... Le premier dimanche de Caresme, ledit Richer s'est advisé d'occuper la place que le suppliant doit tenir dans le cœur [sic pour chœur] pour pouvoir chanter vespres, après plusieurs réquisitions honnestes qui luy furent faittes de se retirer, un des assistants fut obligé de prendre ledit Richer par le bras et de le conduire dans la nef, à l'occasion de quoy il fit des hurlements épouvantables, au grand scandale de toute l'assemblée. Après que les vespres furent achevées, le suppliant avertit ses paroissiens d'envoier leurs enfans et leurs domestiques au catéchisme, en leur représentant l'obligation qu'ils avoient d'y tenir la main ; il fut interrompu par ledit Richer qui vomit plusieurs injures... » (22 avril)

1719 - Une rixe à la sortie de l'église de Villiers

Messire Jacques Berthelot, prêtre, curé de Villiers et Quincy-sur-Yonne, contre Pierre Bogne, bourgeois dudit Villiers, et Marie Née, sa femme : injures publiques, rixe à la sortie de l'église. (13 juin)

1719 - Querelle à l'église de Moraches

Damoiselle Louise Duquesnay, dame d'Agriez, fille majeure, demeurant en la terre d'Agriez, paroisse de Moraches, contre Charles Clément, prêtre, chanoine régulier de Sainte-Geneviève, prieur, curé de ladite paroisse :

« Le huit de ce mois, date de la Nativité de la Vierge, estant allez à l'église de la paroisse pour entendre la messe, environ les neuf à dix heures du matin, elle fut extrêmement surprise qu'estant à sa place ordinaire, dans ladite église, dans l'interval de la procession et de la messe, fut messire Charles Clément, prebtre, curé de ladite paroisse, et revêtu de ses vêtements sacerdotaux et en chappe, s'approcha de la suppliante et luy dit quelques parolles qu'elle n'entendit pas distinctement, et cependant par respect pour le lieu saint où elle estoit, elle se leva et en fesant la révérence audit sieur Clément, elle luy dit : Monsieur, que souhaitez-vous de moy ? Car je n'ay pas bien ouï ce que vous m'avez dit. À quoy ledit sieur Clément, élevant la voix d'un ton aigre et fort en colère : Qui vous fait si hardie de paroistre icy devant moi et d'avoir l'effronterie d'entrer dans nostre église et d'y estre aussi scandaleusement que vous y estes ? À quoi la suppliante luy demanda en quoi elle estoit indigne d'entendre la messe dans l'église, et en mesme temps [il] la prit par le bras en la tirant violemment, luy dit : Savez-vous que je suis icy chez moy et que j'ay le droit de vous chasser de mon église.

La paroissienne résiste et demande à nouveau quelle est sa faute. Le curé se contente de répéter qu'elle scandalise tous les habitants. Sortez, pécheresse, sortez de l'église et n'entendez plus la messe qu'à la porte et y faites pénitence publique.

Le curé interpelle alors l'assistance : N'ay-je pas bien fait de la traiter ainsy, puisqu'elle vous persécute pour recognoistre et payer les directes que vous luy devez ? » (11 septembre)

Louise Duquesnay, dame d'Agrez, est exclue de l'église non pour une cause religieuse, mais parce que le curé, solidaire de certains paroissiens, lui reproche d'encaisser sur les paysans certaines taxes seigneuriales. Le curé Charles Clément se montre alors précurseur des rédacteurs des cahiers de doléances et des révolutionnaires de la fin du siècle. Mais était-il d'accord pour supprimer la dîme ?

1721 - Le village de Neuffontaines est deux fois perturbé par des paroissiens ou voisins qui s'en prennent aux chapelles

La cloche de la chapelle de l'enclos de la maison de maître André Parent paroisse de Neuffontaines, est enlevée par François de Bonny, capitaine au régiment de Beaujolais. (16 avril)

Maître Pierre Grosjean, curé de Neuffontaines, n'a plus accès à la chapelle du Bouchet, ou de Saint-Vérain. Claude Desmoulins, praticien, aidé de ses deux fils Jacques et Claude le jeune, curé de Moulinot, ont brisé le cadenas fermant ladite chapelle. Le second Claude Desmoulins étant revêtu de ses vêtements sacerdotaux. (29 avril)

1727 - Charles et Balthazar Dougny, les curés blasphémateurs

Le jour de la Saint-Victor, 5 septembre 1727, c’est la fête à Devay ; le curé Pierre Boyau reçoit à dîner, après la grand-messe, plusieurs de ses confrères : le curé de Charrin Philbert Dusserf, celui de Saint-Hilaire, Charles Dougny, curé de Cossaye, Balthazar Dougny, oncle du précédent et curé de Champvert, le Révérend Père Louis Guyot, confesseur des Dames Religieuses de Sainte-Claire de Decize. Il y a aussi des invités laïcs : le chirurgien Jean Bernard, accompagné de son jeune neveu ; Marie Tilliat, veuve de François Lepage, a aidé au service à table ; le boulanger-pâtissier François Robinot, a été « entrepris pour apprêter le dîner [qui] se fit sobrement et modestement ».

Le repas est fini ; le curé de Saint-Hilaire, un homme très âgé, éprouve le désir de rentrer chez lui. Comme il possède un cheval assez fougueux, Jean Bernard se propose pour le raccompagner. Mais le chirurgien est venu à pied et le cheval du curé de Devay est au pâturage. Qu’à cela ne tienne ! Le curé Boyau crie à son valet de seller le premier des chevaux qu’il trouvera dans l’écurie. Jean Bernard part sur le cheval de Charles Dougny. Selon plusieurs témoins, « le curé de Cossaye n’en marqua aucun chagrin ».

Quelque temps plus tard, Marie Tilliat entend les deux curés Dougny qui discutent ; Balthazar dit à son neveu : « Comment ? Ce bougre de gueux a emmené ton cheval ? Mon Dieu, si c’était le mien, je le moudrais… Et il proféra plusieurs blasphèmes, à quoi le curé de Cossaye répondit par un grand nombre de pareils blasphèmes : Sacredieu ! Un cheval de vingt-cinq pistoles ! » François Robinot rapportera au juge qu’il a entendu Balthazar Dougny dire au curé de Devay : « Mordieu, on n’en fait jamais d’autres chez vous ! Il y a toujours vingt bougres de gueux, vingt foutues canailles et des fripons. L’an passé, on m’y vola déjà le licol de mon cheval. Sacredieu ! Si je le tenais, je le moudrais, je le batterais [sic] comme un bougre de chien… » Ces paroles semblent déjà bien déplacées dans la bouche d'un prêtre.

Au retour de Jean Bernard, les deux Dougny montrent qu’ils savent joindre le geste à la parole. Le neveu du chirurgien, alerté par les menaces qu’il a entendues, vient prévenir Bernard qui n’est pas homme à s’émouvoir. La cour du presbytère est séparée de l’église et du cimetière par une haie ; à peine Jean Bernard est-il descendu de cheval que deux hommes, tapis derrière cette haie, bondissent soudain et lui assènent de violents coups de poings et de pieds. Anne Dumont, 55 ans, veuve d’Antoine Narquin, sort de l’église à ce bruit et n’en croit pas ses yeux : deux prêtres, semblables à des diables, frappent un homme à terre et profèrent les plus horribles jurons.

Les curés de Devay et de Charrin, aidés du boulanger Robinot, viennent au secours de Bernard. L’un d’entre eux essaie de calmer les deux Dougny et parle même de les dénoncer à l’évêque. Charles Dougny rétorque alors : « Sacredié ! Morguié ! Je me fous autant de l’évêque que du pape et que de celui qui est au-dessus ! » Charles et Balthazar Dougny réalisent alors l’énormité de leurs paroles et de leurs actes ; ils déguerpissent avec leurs chevaux. Jean Bernard est tout meurtri. Marie Pillon, femme de confiance et épouse du marguillier de Saint-Aré, vient le « visiter pour voir s’il n’avait pas quelques costes enfoncées » : il a justement une côte enfoncée. Son collègue Jean Cabaille va le soigner.

Son frère, Denis Bernard, le trouve chez lui en compagnie d’un Charles Dougny tout penaud, venu lui proposer 50 pistoles en dédommagement, à condition qu’il ne porte pas plainte… Jean Bernard raconte alors en pleurant à son frère la bagarre de la Saint-Victor. Il est trop tard pour étouffer l’affaire. D’ailleurs un grand nombre de témoins ont des comptes à régler avec les curés Dougny, surtout avec celui de Champvert.

Pierre Alixand, lieutenant criminel au bailliage et siège présidial de Saint Pierre le Moûtier, arrive à Devay. Il est assisté de maître Philippe Michel, avocat à Decize, faisant office de greffier. Tous deux établissent l’hôtel de justice provisoire en la maison du vigneron Jean Arbelat et font quérir les témoins par les huissiers de Decize. Chacun y va de son récit, en variant les « Sacrebleu ! Mordieu ! Sanguieu ! » et autres jurons…

L’enquêteur apprend alors des épisodes peu édifiants de la vie de Balthazar Dougny. Gabrielle Joug, épouse de Pierre Lagondolle, manœuvre à Marcy, paroisse de Champvert, raconte qu’un soir elle rentrait au village avec son mari et un groupe de personnes lorsqu’elle « ouït le curé de Champvert qui criait Mordieu ! Morel, on maltraite votre femme ! Il faudrait saccager ce coquin-là ! Puis il a abordé la compagnie et leur dit : Nous avons bien talé Barbotte. Je ne crois pas que les bras ny les jambes luy démangeront de longtemps. Voilà de son sang en montrant sa culotte qui en était teinte.»

Un autre témoin se présente à propos de cette affaire : François de Mareschet de Bastide, seigneur du village, 38 ans, a entendu le vacarme ; de sa fenêtre, il a vu le nommé Barbotte qui lui criait : « Monsieur de la Bastide ! Retirez-moy ! Ouvrez-moy la porte ! Je suis mort ! » Mareschet a recueilli le malheureux Barbotte qui avait le nez en sang. Et, dehors, le curé Dougny tournait autour de la maison en maugréant.

L’affaire Barbotte est alors racontée en détails. Ce Barbotte est un ivrogne, mais un bon bougre. Ce soir-là, il est entré chez le cabaretier Morel pour étancher sa soif. Morel n’était pas là ; sa femme a refusé de servir Barbotte. Celui-ci lui a pris le bras. C’est alors que la femme Morel a appelé au secours et… c’est le curé qui est arrivé. Pierre Lagondolle et Antoine Carry (frotteur de chanvre) confirment que Barbotte a été très sérieusement blessé. Pierre Dubas l’a trouvé le lendemain, se traînant lamentablement près de la croix de la route et il l’a hébergé dans sa grange. Tous conviennent que Balthazar Dougny est violent, blasphémateur et accoutumé à jurer. Un seul témoin ne sait rien et ne dit rien : c’est Noël Roche, le domestique du curé (qui craint des représailles).

Après une journée et demie d’interrogatoires, Pierre Alixand requiert que les deux curés Dougny soient « pris au corps et conduits dans les prisons de ce siège pour estre ouÿs et interrogés sur les faits résultants des charges et informations ». Ils sont conduits à Saint Pierre le Moûtier. Leurs biens seront « saisis et placés sous le contrôle de commissaires établis à la régie d’iceulx. » Les 16 et 17 septembre suivants, ont lieu les perquisitions et inventaires de leurs biens. Le 19, la justice du bailliage transmet le dossier au vice-promoteur du diocèse, procureur de la justice ecclésiastique.

Le 25 octobre, le vice-promoteur Fity établit ses conclusions. Les deux accusés lui adressent une longue supplique où ils nient toutes les charges et prétendent qu’ils sont victimes de la jalousie de leurs paroissiens. Enfin, le 10 décembre, maître Jérôme de Paris, docteur en théologie, official du diocèse de Nevers, assisté de maître Jean Estienne Michel, seigneur des Préfays, procède à un nouvel interrogatoire des deux prévenus. Charles Dougny nie presque tout ; il aurait seulement dit une seule fois « Mordié ! » Balthazar Dougny n’a pas frappé Bernard, « il a seulement eu du bruit avec lui [sic]. » Le volumineux dossier se conclut sur le procès-verbal de cet ultime interrogatoire.

Qu’est-il advenu des curés Dugny ? Leur famille influente de commerçants et de tanneurs, établie au faubourg Saint-Privé et à Champvert, a peut-être étouffé le scandale en versant de fortes sommes aux juges, en payant des fondations aux paroisses. On retrouve ces deux curés Dougny un peu plus tard : Charles Dougny est le demi-frère de Jeanne Philberte Houdry qui épouse en 1728 à Champvert un certain Léonard Robinot (le propre frère du boulanger-pâtissier François Robinot, qui a assisté à la rixe de Devay).

Lorsque Balthazar Dougny décède, c’est son neveu Charles qui lui succède au presbytère de Champvert. Et c’est le même curé Charles Dougny qui reçoit chez lui deux futurs époux, venus rédiger leur acte de mariage en compagnie des notaires Decray et Grenat : Marie Anne Robinot et Louis Jean de Saint-Just… Quant à Jean Bernard, c’est le neveu d’Anne Bernard, l’épouse d’un autre Robinot…

  • Cote 1B 122. Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 18 mai 2023 à 10:51 (CEST)

Notes et références

Notes


References