Hanoteau Hector

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Hanoteau Hector.jpg

Charles Auguste Octave Hector Hanoteau naît à Decize, le 25 mai 1823. Il est le dernier d’une famille nombreuse, mais dont les enfants meurent presque tous en très bas âge et où deux seulement survivent, Adolphe et Hector, le général et le paysagiste. Les deux frères ont neuf ans de différence, Adolphe est l’aîné.

Le père, Charles Constance Hanoteau, naît au Plessis-Placy (Seine et Marne), le 13 juin 1781, et la mère, Jeanne Raboué, le 8 janvier 1789, à Decize. Inspecteur de la navigation à Decize, Charles Constance est le premier fonctionnaire d’une famille où l’on cultive la terre depuis les temps les plus reculés, ce qui ne l’empêche pas de perpétuer la tradition en s’occupant de son domaine à Briet, héritage de sa femme.

Installé à La Croix-Voisin dès son arrivée à Decize, Charles Constance vit les premiers pas du futur peintre. Ouverte sur la ville, côté place, et sur un vaste jardin côté rempart, elle exerça à coup sûr une influence bénéfique sur son caractère en accentuant l’attrait qu’il avait pour la nature, l’amour qu’il portait déjà aux arbres et aux bêtes.

Le jeune élève ne se passionne pas pour l’étude ; la vie en plein air, au milieu des champs et des prés, l’attire plus que la grammaire et le calcul. Un brave professeur qui remarque ses aptitudes pour le dessin lui apprend à manier le crayon en copiant les œuvres des grands prédécesseurs. Les études terminées, Il est temps de choisir une carrière. Hector décide d’être peintre, au grand dam de sa famille, désolée devant une telle détermination.

Hector, ne pouvant entrer dans l’atelier de Delacroix, qui vient de fermer, s’inscrit dans l’atelier du peintre Renou. Là, il suit un enseignement très conventionnel se résumant à des copies de tableaux célèbres, durant deux ou trois années.

Un de ses compatriotes neversois, Renaudin, l’entraîne dans l’atelier de Jean Gigoux, qu’il fréquente depuis peu. Gigoux est un peintre d’Histoire, très attaché à son genre. Tous ses soins sont concentrés sur le dessin. « Le dessin est la probité de l’art », criait alors Ingres, au faîte de sa renommée. Plus tard, Hector Hanoteau ne cessa de dire à ses élèves : « La couleur passe, le dessin seul reste ». Ses camarades d’atelier n’étaient autres que les illustres Courbet, Rousseau, Français ou Harpignies.

La peinture d’Histoire nécessite des modèles qu’il faut payer ; les rapins peu fortunés lui préfèrent l’étude du paysage. Maurice Hanoteau, le neveu d’Hector, cite dans ses notes ces phrases : « Un jour qu’Hector, hésitant sur la voie à suivre, s’était échappé de Paris pour aller peindre dans la forêt de Fontainebleau, un des grands noms de la peinture en villégiature dans les environs rencontra le jeune rapin qu’il ne connaissait pas, examina sa toile, lui fit des compliments et l’engagea à persévérer dans ce genre, où il lui prédisait le succès ».

Cette rencontre sera décisive et Hector se consacrera exclusivement au paysage. Le résultat ne se fera pas attendre, puisqu’au Salon Officiel de 1847, deux paysages, Vue prise de la forêt de Compiègne et Sur l’herbe, furent admirés. Il avait alors 24 ans.

Il meurt à Cercy la Tour le 7 avril 1890.

Source

  • D'après un article publié dans Le Journal du Centre le 31/07/2022
  • Image : Wikipédia
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 5 novembre 2022 à 18:39 (CET)


En 1889, Hector Hanoteau n'expose plus beaucoup : il est souffrant et il vieillit au milieu d'une gloire justement acquise et d'un repos bien gagné ! Il a envoyé cependant deux petites toiles au Salon qui, sans être d'une grande importance, n'en sont pas moins encore intéressants. Toujours des paysages pris dans cette charmante propriété des environs de Cercy, où l'artiste donne à tous une hospitalité si cordiale et si franche. Une étude : c'est un devant de maison, à la campagne ; sur les marches deux femmes sont assises, avec la note bleue de leurs corsages ; des poules blanches picorent à côté ; et dans les feuilles de la vigne en espalier, un effet de rouge-brun qui se prolonge à la grille du fond enfouie sous le feuillage. Le cabaret : au premier plan, la mare avec des canards obligés ; à droite, maisons aux toits de chaume ; devant une table, deux chasseurs sont assis ; à gauche, des arbres, où le jaune du chaume alterne au vert ; le chemin gris et poudreux s'enfonce au loin sous les branches.

Source

  • La Tribune Républicaine, 8 juin 1889. Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 5 novembre 2022 à 18:39 (CET)

Notes et références

Notes


References