« Guéneau Louis Auguste » : différence entre les versions

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*GUÉNEAU, famille nivernaise et bourguignonne semble avoir pour berceau Moulins-Engilbert, où un Guillaume Guéneau fut avocat au Parlement.
*GUÉNEAU, famille nivernaise et bourguignonne semble avoir pour berceau Moulins-Engilbert, où un Guillaume Guéneau fut avocat au Parlement.
*C'est la tige d'où sortent les suivants dont nous reparlons plus bas.
*C'est la tige d'où sortent Lucien-Philippe, Jean-Baptiste-Auguste, Louis-Auguste et Victor-Augustin
*Cette famille Guéneau produisit de nombreux rameaux.
*Cette famille Guéneau produisit de nombreux rameaux.
*Parmi les notabilités connues de cette famille, on peut citer :
*Parmi les notabilités connues de cette famille, on peut citer :
:- Léonard Gueneau, chirurgien (+ 24 juin 1679)
:- Léonard Gueneau, chirurgien (+ 24 juin 1679)
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:- Le Docteur René Guéneau, neveu du Docteur Auguste Gueneau, médecin à Moulins (Allier)
:- Le Docteur René Guéneau, neveu du Docteur Auguste Gueneau, médecin à Moulins (Allier)
:- etc.<br><br>
:- etc.<br><br>
==GUÉNEAU Jean-Baptiste-Auguste==
:Né à Luzy, le 21 mai 1799 (décédé le 16 février 1868 à Luzy) ; ancien Président de l'Association des Médecins de l'arrondissement de Château-Chinon, membre de l'Association médicale de la Nièvre, suppléant de la Justice de Paix de Luzy.
*Auguste Guéneau est le fils de Pierre, tanneur à Luzy, ancien trompette-major au Régiment de Fleury, avec lequel il fait la campagne du Hanovre, en 1755, ancien officier municipal de Luzy et major-député de la Nièvre à la Fédération, et de Marie-Guillemette Thollé, nièce de l'évêque constitutionnel de la Nièvre.
*Il a à peine un an quand son père décède. Il apprend le latin avec M. Desjours, [[Curés Fléty|<u>curé de Fléty</u>]], ancien officier de cuirassiers pendant la Révolution, puis part à pied pour Paris, pour y faire sa médecine. Il mène une vie difficile, comme on le conçoit. Élève de Desfontaines pour la botanique, de Richerand et Lisfranc pour la pathologie, de Marjolin pour la chirurgie, il est reçu interne à Saint-Louis.
*De graves raisons de famille l'obligent à retourner auprès de sa mère. Il s'installe à Luzy comme simple officier de santé. Il se marie peu après avec Mlle Pauline Robert dont il aura trois enfants : Auguste, Lucien et Victor.
*En 1837, il se fait recevoir bachelier ès-lettres, puis bachelier ès-sciences en 1838, de sorte qu'en 1838 il peut retourner à Paris et subir, tour à tour tous les examens du nouveau doctorat en médecine. Ses diplômes acquis, il se remet à l'œuvre avec une nouvelle ardeur, estimant que l'homme ne doit pas cesser de chercher à agrandir chaque jour le cercle de ses connaissances, non pour le vrai plaisir de savoir, mais pour pouvoir augmenter les moyens d'être utile a ses semblables.
*Il apprend successivement l'Italien, l'Espagnol, l'Anglais et l'Allemand pour se tenir au courant des travaux scientifiques de l'étranger.
*Il montre un dévouement à toute épreuve en toutes circonstances, notamment au cours des épidémies de choléra de 1832 et de 1854, de diphtérie de 1837, d'angine œdémateuse, de variole, de dysenterie de 1839, 1841, 1843, 1864 et 1865. Une médaille de bronze fut son unique récompense.
*Le 8 octobre 1848, il adresse aux autorités une " ''Esquisse sur la Topographie médicale de Luzy'' ". Ce rapport, qui jette un jour complet sur l'insalubrité et la malpropreté de Luzy, servira de base à toutes les améliorations qui se sont exécutées depuis et qui ont fait de Luzy une des plus agréables et des plus saines petites villes de la Nièvre.
*Assainir la ville moralement et physiquement, répandre partout les idées d'hygiène du corps et du cœur, patronner activement la propagation de la vaccine, contribuer de tout son pouvoir à l'organisation de l'assistance médicale et en particulier à celle des enfants trouvés, des vieillards, est pour lui un devoir professionnel dont il n'attend ni ordre ni récompense officielle pour s'y dévouer.
*Comme homme public et comme citoyen, il est toujours dévoué à toutes les idées libérales et généreuses, et, dans les temps difficiles, les proscrits de l'intérieur et de l'extérieur trouvèront toujours chez lui soutien et amitié.
*Il veut ses enfants laïques et libéraux, et les élève dans les principes de la Révolution.
*Il est tour à tour conseiller municipal de Luzy, puis de Millay, et suppléant de la Justice de Paix de Luzy, en 1859.
*Surmené par les obligations de sa profession, il est déjà souffrant quand lui arrive la nouvelle du décès de son fils aîné, Louis Auguste, mort au Champ d'Honneur, au Mexique. Dès lors, sa vie n'est plus qu'une lente agonie.
*Le 16 février 1868, il expire après de longues et cruelles souffrances.<br><br>
==GUÉNEAU Louis-Auguste==
==GUÉNEAU Louis-Auguste==


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*Il avait commencé différentes études sur ces maladies et sur la guérison de la rage, quand il est désigné pour aller au Mexique (14 septembre 1862). Le 28 septembre, il s'embarque sur la ''Louisiane'', à Saint-Nazaire, sans avoir pu donner un adieu à sa famille. Sa conduite est brillante à Puebla et aux attaques des 17, 18 et 19 avril 1863, pendant lesquelles, dit le ''Moniteur'', « il se distingue par son activité et son dévouement en soignant les blessés et en allant les recueillir sous le feu de l'ennemi ». Cité trois fois à l'ordre du jour de l'armée, il reçoit la croix de la Légion d'honneur, le 23 avril. Après le siège de Puebla, il est envoyé à Mexico, puis à Monte-del-Real pour y prendre le commandement d'une ambulance, et enfin à Pachuca, où se trouvent plus de 80 malades, généralement atteints du typhus.
*Il avait commencé différentes études sur ces maladies et sur la guérison de la rage, quand il est désigné pour aller au Mexique (14 septembre 1862). Le 28 septembre, il s'embarque sur la ''Louisiane'', à Saint-Nazaire, sans avoir pu donner un adieu à sa famille. Sa conduite est brillante à Puebla et aux attaques des 17, 18 et 19 avril 1863, pendant lesquelles, dit le ''Moniteur'', « il se distingue par son activité et son dévouement en soignant les blessés et en allant les recueillir sous le feu de l'ennemi ». Cité trois fois à l'ordre du jour de l'armée, il reçoit la croix de la Légion d'honneur, le 23 avril. Après le siège de Puebla, il est envoyé à Mexico, puis à Monte-del-Real pour y prendre le commandement d'une ambulance, et enfin à Pachuca, où se trouvent plus de 80 malades, généralement atteints du typhus.
*Atteint lui-même du fléau, il succombe le 5 novembre 1863, laissant de nombreux mémoires inédits, des rapports, notes et observations insérés dans les Bulletins des Sociétés savantes, médicales, etc.<br><br>
*Atteint lui-même du fléau, il succombe le 5 novembre 1863, laissant de nombreux mémoires inédits, des rapports, notes et observations insérés dans les Bulletins des Sociétés savantes, médicales, etc.<br><br>
==GUÉNEAU Lucien-Philippe==
[[Image:Personnages-Gueneau Lucien.jpg|thumb|<center>Lucien Guéneau</center>]]
[[Image:Maires-Gueneau Lucien.jpg|thumb]]
*Il nait à Luzy, le dimanche 30 décembre 1832.
*Après de bonnes études aux collèges de Bourbon-Lancy et de Moulins-sur-Allier, il s'engage, en 1851, au 10<sup>e</sup> régiment de chasseurs à cheval. Brigadier, puis maréchal-des-logis, il passe avec son grade au 2<sup>e</sup> régiment de Cuirassiers de la Garde, et fait, avec ce régiment, la campagne d'Italie pendant laquelle il est nommé sous-lieutenant (15 juin 1859). Lieutenant au 8<sup>e</sup> de Chasseurs, le 28 mars 1865, il est promu capitaine le 26 décembre 1868.
*La guerre survient. Le 2 septembre 1870, il partage le sort de l'armée du Rhin et est emmené prisonnier à Magdebourg, à la suite de la capitulation de Sedan. Il ne rentre en France qu'après la signature du traité de Francfort. Le 20 mai suivant (1871), il donne sa démission de l'armée.
*Élu conseiller municipal et adjoint de la ville de Luzy, son pays natal, en 1873, il est révoqué par l'ordre moral en raison de ses opinions républicaines. Réélu peu après, il est de nouveau révoqué au 16 mai et réélu de suite. On lui fait même l'honneur, à cette époque de lui envoyer deux gendarmes en grande tenue pour lui dresser procès-verbal sous le prétexte qu'il aurait fait du tapage dans la rue – on espérait ainsi intimider les électeurs, il n'en fut rien. – A la chute de l'Ordre moral, le gouvernement voulant établir une administration sérieusement républicaine, le nomme sous-préfet de Château-Chinon, son arrondissement, le 30 décembre 1877.
*En 1881, il est nommé sous-préfet de Gex (Ain) où il restera jusqu'au 26 juin 1883, époque à laquelle, à la suite de l'opération de la cataracte, il obtient sa mise à la retraite et est nommé sous-préfet honoraire.
*Il revient alors à Luzy, dont il est élu maire, en 1884. Depuis lors il est mêlé à toutes les luttes politiques du département de la Nièvre et fournit une active collaboration à tous les journaux républicains de la région.
*Retiré à Nevers en 1885, il y est Suppléant du Juge de Paix, Président de la ''Société Académique du Nivernais'', de la Libre-Pensée de Nevers, etc. Il est membre perpétuel de la ''Ligue de l'Enseignement'', depuis sa fondation, et de nombreuses Sociétés d'art, de littérature, d'assistance, de mutualisme, etc.
*Très au courant des études préhistoriques, des questions d'archéologie, de numismatique, de folklore, d'art et d'histoire, collectionneur passionné, il a publié de nombreux travaux fort appréciés parmi lesquels nous citerons :
::Folklore
:::''Us et Coutumes du Morvand'' (1886)
:::''Deux mots sur nos Sorciers'' (1887)
:::''Un Noël Morvandeau'' (1890)
:::''Croyances et Coutumes de chez nous'' (1894)
:::''Croyances populaires. 1ere Partie
:::''Nos bons Saints miracleurs et guérisseurs (1892).
::Histoire
:::''Saint-Pierre de Luzy'' (1888)
:::''Le droit de chasse à Arleuf-en- Morvand en 1494'' (1894)
:::''Deux pièces pour servir a l'histoire de Luzy
:::''Luzy, nos Médecins'' (1897)
:::''Extrait des Mémoires d'Isaïe Bonfils, propriétaire-agriculteur au hameau de Chauvetière, paroisses de Fléty et de Tazilly, 1700 et 1740'' (1898)
:::''Les Conséquences de la Révocation de l'Édit de Nantes ; souvenirs d'un prisonnier de guerre; ma correspondance avec mon évêque'' (1882)
:::''Un chapitre de L'histoire de Luzy'' (1884)
:::''Compte-rendu de la Terre, par Emmanuel Vauchez'' (1894); etc.
:::''Recherches sur la Noviodunum Œduorum et sur la Gergovio Boiarum''
:::''Les chemins gaulois et les chemins romains dans le pays éduen'' (1900)
:::''Deux découvertes archéologiques, cippes funéraires, à Poil'' (1901).
:::'' Occupation de Nevers par les armées alliées en 1815'' (1902).
::Politique, etc.
:::''Discours prononcés en 1880 (Château-Chinon)''.
:::''Allocution prononcée à Gex'' (1882).
:::''Causerie à mes concitoyens, Distribution des Prix des Écoles communales de Luzy'' (1884).
:::''A la porte, les Jésuites!'' (1892 et 1896).
:::de nombreux articles dans la République de Nevers, l'Union républicaine de la Nièvre, la Vendée républicaine, etc.
*Il donne de nombreuses notes à l'Intermédiaire des Chercheurs et des Curieux, dont il est le collaborateur depuis la fondation.
*Il possède des collections de faïences anciennes, monnaies et médailles, archéologie préhistorique, etc.
*Il est nommé officier de l'instruction publique le 19 janvier 1900.
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==GUÉNEAU Victor-Augustin==
[[Image:Personnages-Gueneau Victor.jpg|thumb|left|<center>Victor Guéneau</center>]]
*Il nait à Luzy, le 25 novembre 1835.
*Il fait ses études aux collèges de Bourbon-Lancy et de Nevers. Se sentant une profonde vocation pour les finances, il finit par obtenir de ses parents leur assentiment à son entrée comme auxiliaire chez le percepteur de Luzy et parvient à se faire nommer aspirant percepteur à la préfecture de la Nièvre, en 1859. Surnuméraire le 6 juin 1862, il est nommé percepteur à Vandenesse, le 30 août 1864. Il passe ensuite à Saint-Benin-d'Azy d'où il est appelé à Clamecy, le 30 septembre 1880.
*Il est nommé Receveur particulier des Finances à Loudun, le 10 novembre 1884. Il occupe ces fonctions jusqu'au 30 mai 1887, pour aller en la même qualité à Issoudun, poste qu'il ne veut pas quitter jusqu'à sa retraite (20 juin 1896).
*Il se retire à Nevers auprès de son frère, Lucien-Philippe Guéneau. Il a toujours employé ses loisirs à des recherches sur le passé de son pays natal et de sa région, fouillant les études des notaires et les registres de l'état-civil. Aussi a-t-il rassemblé un grand nombre de registres bourrés de notes précieuses, dont la collection forme un magnifique fonds d'''Actes des Notaires, des Châteaux et de l’État Civil''.
*A partir de 1866, il travaille à un ''Nobiliaire nivernais'' concernant non seulement les personnes qui ont possédé des fiefs ou qui ont été ointes de la « savonnette à vilain », mais encore et surtout les Nivernais qui, par leurs travaux ou leurs services, méritent un souvenir.
*Il a publié la plupart de ses travaux dans le ''Bulletin de la Société Nivernaise'' ; on peut citer :
::''Notes pour servir à l'histoire de la commune de Vandenesse (1874)
::''Notice historique sur la commune de Montaron (1875)
::''Enquête faite à Larochemillay en 1579, Guerres de religion (1875)
::''Prieurs de Saint-Christophe de Château- Chinon (1879)
::''Le Marquisat d'Espeuilles (1879)
::''Lettre sur Moulins-Engilbert (1879)
::''Le Prieuré de La Fermeté (1883) – etc.
*Dans le ''Bulletin de la Société académique du Nivernais'', il a donné :
::''Notice sur Brèves (1886)
::''Les Nivernais dans l'affaire Le Mole et Coccomas (1898)
::''Droits du duc de Nevers à Clamecy (1899)
::''Un Drame ; Grivet contre Guémadeuc (1900)
::''Un Mot sur les anciennes écoles de Moulins-Engilbert (1902).
*Dans divers journaux, il a publié un grand nombre d'articles historiques ou archéologiques intéressants qu'il n'est que regrettable de ne pas voir réunis en volume. Parmi ses ouvrages, signalons :
::''Notice sur Saint-Honoré-les-Bains (Paris, 1877)
::''Notice sur Billy-Chevannes (Nevers, 1879)
::''Notice sur Saint-Benin d'Azy (1881)
::''Moulins-Engilbert, les Eglises et les Établissements religieux (Issoudun, 1890)
::''Cartulaire de la Chartreuse de Basseville (Issoudun, 1893).
*Son œuvre capitale est certainement son ''Dictionnaire biographique des Personnes nées en Nivernais ou revendiquées par le Nivernais (Nevers, 1899)''. Ce travail rappelle celui de M. Nérée Quépat pour la Meurthe-et-Moselle. Rempli de renseignements puisés aux meilleures sources, c'est un trésor d'archives bio-bibliographiques réuni par un homme compétent, érudit et critique. C'est le modèle de ce qu'eût dû être pour les contemporains la collection des Dictionnaires départementaux, avec cette réserve que l'auteur n'a pas accordé une place assez grande aux personnalités intéressantes de la Nièvre qui, sans être des notabilités, méritaient par leurs efforts de figurer dans son ouvrage.
*Grand partisan de l'enseignement populaire, il est, depuis longtemps, membre de la ''Ligue'' fondée par Jean Macé. Délégué cantonal pour le canton de Nevers, il donne son appui à toutes les œuvres scolaires et il encourage les associations du personnel enseignant et des anciens élèves des écoles primaires ou secondaires.
*Il a rassemblé une belle collection de parchemins et de gravures, et a formé une bibliothèque des plus importantes en ouvrages sur l'histoire du Nivernais.
*Il est membre de plusieurs Sociétés savantes, littéraires ou scientifiques, entre autres de la ''Société académique du Nivernais'', de la ''Société nivernaise des Sciences, Lettres et Arts'', etc.
*En 1896, il prend une retraite bien méritée et il rentre à Nevers pour s'installer près de son frère, Lucien.
*Il est nommé Officier d'Académie en 1900.
*Il remplace son frère Lucien à la présidence de la ''Société académique'' le 12 mars 1908.
*Entre 1906 et 1917, il publie ses ''Recherches sur les Écoles et le Collège de Nevers''
*Alfred Massé a dit de lui, en retraçant sa carrière :
::''Il était de ceux qui pensent que l'histoire n'est pas faite seulement du récit des événements qui se déroulent dans les grandes villes ou des faits et gestes de ceux qui sont placés à la tête d'une nation. Derrière les chefs, il y a la foule des citoyens qui travaillent et qui luttent, ayant le plus souvent à supporter le poids des fautes de ceux qui les dirigent. Derrière les cités, il y a les campagnes dont le dur labeur et le patient effort produisent ce qui est nécessaire à l'existence des villes. C'est de l'histoire de la masse, c'est de l'histoire des campagnes, qu'au point de vue économique et social, est faite surtout l'histoire d'un pays et si Victor Guéneau s'est particulièrement attaché à une société comme la nôtre, c'est que, plus directement en contact avec le peuple, elle est plus à même de puiser, pour ses études historiques, aux sources les plus sincères et les plus sûres.''
*Il décède à Nevers le 23 février 1919.




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Source : Dictionnaires des hommes du Nord et des hommes de l'Ouest.
Source : Dictionnaires des hommes du Nord et des hommes de l'Ouest.


[[Catégorie:Personnages]]
[[Catégorie:Médecins et soignants]]
[[Catégorie:Nivernais]]

Version actuelle datée du 6 novembre 2013 à 08:39

  • GUÉNEAU, famille nivernaise et bourguignonne semble avoir pour berceau Moulins-Engilbert, où un Guillaume Guéneau fut avocat au Parlement.
  • C'est la tige d'où sortent Lucien-Philippe, Jean-Baptiste-Auguste, Louis-Auguste et Victor-Augustin
  • Cette famille Guéneau produisit de nombreux rameaux.
  • Parmi les notabilités connues de cette famille, on peut citer :
- Léonard Gueneau, chirurgien (+ 24 juin 1679)
- Denis Guéneau, son frère, apothicaire (+ vers 1678)
- Le Docteur René Guéneau, neveu du Docteur Auguste Gueneau, médecin à Moulins (Allier)
- etc.

GUÉNEAU Louis-Auguste

Né à Luzy, le 27 février 1829, décédé le 5 novembre 1863 au Mexique ; médecin et savant français.
  • Louis-Auguste Gueneau, fils de Jean-Baptiste- Auguste Gueneau et de Pierrette-Pauline Robert, fait ses études à Bourbon-Lancy et au collège de Moulins.
  • Venu à Paris, il est externe à Lourcines et déploie un grand zèle pour soigner les cholériques, ce qui lui vaut des lettres officielles de félicitation.
  • En 1849, il entre, en la qualité de chirurgien-élève, à l'Hôpital d'Instruction militaire de Strasbourg. Cette école est supprimée en 1850.
  • Il revient à Paris et est reçu docteur en médecine avec une thèse inaugurale sur la scarlatine (18 décembre 1852). Le 25 janvier 1854, il est nommé aide-major au 10° Chasseurs à cheval. C'est avec ce régiment qu'il fait la campagne d'Italie (1859). Attaché au corps d'occupation, il séjourne un an en Italie. Il en profite pour ajouter la connaissance de l'Italien à celle de l'Allemand et pour se lier avec plusieurs notabilités médicales transalpines. I1 traduit alors : Un cas d'urine sanguinolente, du Dr Moïse Finzi (Comptes-rendus de l'Académie Médicale de Ferrare, séance du 30 juin 1860). Ce travail fut inséré dans le Bulletin de la Société de médecine de Poitiers (1860).
  • Revenu à Poitiers, il étudie les maladies des yeux et publie Œdème albuminurique simulant une anémie de la pupille (Paris, Cosse et Dumaine, 1862 in-8, avec gravures).
  • Il avait commencé différentes études sur ces maladies et sur la guérison de la rage, quand il est désigné pour aller au Mexique (14 septembre 1862). Le 28 septembre, il s'embarque sur la Louisiane, à Saint-Nazaire, sans avoir pu donner un adieu à sa famille. Sa conduite est brillante à Puebla et aux attaques des 17, 18 et 19 avril 1863, pendant lesquelles, dit le Moniteur, « il se distingue par son activité et son dévouement en soignant les blessés et en allant les recueillir sous le feu de l'ennemi ». Cité trois fois à l'ordre du jour de l'armée, il reçoit la croix de la Légion d'honneur, le 23 avril. Après le siège de Puebla, il est envoyé à Mexico, puis à Monte-del-Real pour y prendre le commandement d'une ambulance, et enfin à Pachuca, où se trouvent plus de 80 malades, généralement atteints du typhus.
  • Atteint lui-même du fléau, il succombe le 5 novembre 1863, laissant de nombreux mémoires inédits, des rapports, notes et observations insérés dans les Bulletins des Sociétés savantes, médicales, etc.



--m mirault 8 mars 2012 à 21:42 (CET)
Source : Dictionnaires des hommes du Nord et des hommes de l'Ouest.