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| ===L'égnime des " HUIS " du Morvan===
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| Tous les huis sont situés sur le terrain granitique, c'est-à-dire en Morvan, sauf nuf qui débordent sur la frange liasique : un dans chacune des communes suivantes, [[Corbigny]], [[Pazy]], [[Crux la Ville]] et cinq dans la commune de [[Maux]], du canton de [[Moulins Engilbert]]. le cas de cette dernière commune est assez curieux. en effet, , son groupe de cinq huis est séparé du bloc morvandeau par deux communes morvandelles, [[Saint Péreuse]] et Sermages, qui n'en possèdent pas.<br>
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| La centaine d'huis morvandeaux est groupée dans une région bien délimitée, située du nord au sud, entre Avallon et [[Château Chinon]]. A l'ouest, la frontière entre le Morvan et le Bazois est également, grosso modo, celle des huis.<br>
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| On pourrait dire que cette région est comprise entre la vallée de l'[[Yonne]] et celle de la [[Cure]] ; si quelques communes, toutes du canton de [[Château Chinon]], ne s'éloignaient de quelques kilomètres de l'[[Yonne]] ( [[Blismes, [[Dommartin]], [[Saint Hilaire en Morvan]]).<br>
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| La Nièvre est de beaucoup le département le plus riche en Huis : plus de cent, cent dix-sept au moins.<br>
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| Les "trois" du département de l'Yonne continuent ceux de la Nièvre. Par contre, les "cinq" du département de la Côte d'Or sont nettement séparés.<br>
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| '''Ancienneté'''<br>
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| La première apparition de l'Huis se trouve dans le ''cartulaire'' de l'évêché d'Autun. Une charte de 1252 mentionne ''Lulaqaîte'' au sujet d'une obligation de Godefroid, vicomte de Saulieu. D'après l'avis autorisé de M. Rossigneux, bibliothécaire à Autun : "Il s'agit évidemment de la transposition phonétique en latin du vocable ''"Huis-la-Gaiété"''.<br>
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| Voici les relevés les plus anciens : L'Huis-au-Page : Gâcogne 1316. L'Huis-Bauché : [[Brassy]] 1330. l'Huis-Gourain : [[Montigny en Morvan]] 1426. L'Huis-Belin [[Brassy]] 1571. L'Huis-Doulains [[Mhère]] 1611. LHuis-Meulé [[Dun les Places]] 1620. L'Huis-au-Roi [[Saint Hilaire en Morvan]] 1671.<br>
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| Ce n'est guère qu'à partir du XVIIème siècle que l'on trouve d'abondantes mentions dans les actes.<br>
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| '''Graphie de l'Huis'''<br>
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| L'orthographe moderne est l'Huis avec l'article séparé de " H " non aspiré.<br>
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| On la trouve dans toutes les cartes récentes : Michelin état-major, Ministère de l'Intérieur, etc..., tandis que les cartes de Cassini (fin du XVIIIème siècle) portent l'Huis en un seul mot.<br>
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| Les dictionnaires de la Nièvre, de Soultrait (1865) et de Vallières (1895), adoptent la forme moderne tandis que celui de Fay (1860) emploie toutes les graphies : l'Huis, l'Huy, l'Huie.<br>
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| On peut dire que la séparation de l'article est relativement récente et que les formations anciennes sont ''Luie'', ''Lhuie'', ''Lhuye'' en un seul mot.<br>
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| '''Origine gauloise'''<br>
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| Daussat, le grand spécialiste en toponymie, suggère que Huis pourrait venir d'un mot gaulois ''Huxo'' : hauteur.<br>
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| En dehors de toute considération philisophique, il ne semble pas que ce sens puisse convenir à nos "huis" qui sont bâtis aussi bien au fond des vallées que sur les sommets, et dont le peuplement se fait surtout dans le bas Morvan.br>
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| '''Origine latine'''<br>
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| Si les noms des rivières, des montagnes sont souvent ''gaulois'' et même ''ligures'', les noms des lieux habités viennent presque toujours du latin ou ont été ''romanisés''. On a donc tout naturellement cherché une origine latine à nos Huis.<br>
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| D'autant plus que l'ancien mot farnçais "Huis" vient tout de suite à l'esprit.<br>
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| L'huis du Moyen-Age, de ''ossium'', dans le sens de "porte", n'est plus employé que dans certaines locutions comme huis-clos.<br>
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| Ce ''huis-porte'' peut-il être l'ancêtre de notre ''huis-maison''.
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