Decize prieuré de Saint Privé

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Le prieuré de Saint-Privé.

Plan du faubourg Saint-Privé vers 1650
  • Dans le faubourg Saint-Privé, tout près du pont de Loire, les religieux de Saint-Léonard de Corbigny ont établi un prieuré qui a subsisté jusqu’à la Révolution. Trois transactions entre les prieurs et des habitants de Saint-Privé, de Saint-Aré et de Devay ont été conservées.
  • Le 6 juillet 1658, devant les notaires Barleuf et Decray, se présentent noble Jean Cochet, seigneur des Monts et prieur de Saint-Privé, Jacques Adrien, boulanger dans le faubourg, et sa fille Claude, veuve de Claude Leblanc. Le sieur Adrien s’engage, en son nom et en celui de ses descendants, à payer au prieur une rente perpétuelle ; plusieurs de ses propriétés sont soumises au cens du prieuré, en particulier le Pré Douard, sis à Devay, d’une valeur de six charretées de foin (taxé à 2 sols 6 deniers et une poule chaque année), un autre pré et une vigne sis au lieu-dit Fleury, près de Champvert. La redevance sera versée au prieur chaque année, lors de la fête de Saint Barthélemy (24 août). Le témoin de cette déclaration de rente est messire Benoist Marie de Vaulx, seigneur de Germancy et d’Avril.
  • Le 27 mars 1736, Léonard Robinot, grenetier de Decize, vient déclarer aux notaires Barleuf, Decray et Grenot, en présence de Claude Marinyer, curé de Saint-Privé, et de Pierre Boyau, prieur de Saint-Privé et curé de Devay, qu’il s’engage à verser rente perpétuelle et cens aux prieurs présents et à venir ; le montant annuel de cette rente s’élève à 10 sols et 6 deniers. Robinot possède une vigne à moitié cultivée et à moitié en chaume entre Foltière et les Pendants ; cette vigne est bordée au nord-est par la chaume de François Chardon, au nord-ouest par la vigne d’Hugues Beaumont, important commerçant du faubourg, au sud-ouest par le chemin qui longe la Loire et au sud-est par la vigne de Claude Pépin.
  • Enfin, le 4 novembre 1743, le prieur Antoine Rebelle établit un bail à cens à Jean Michel, bourgeois demeurant en la ferme de Rouétard, paroisse de Champvert. Michel est propriétaire d’une pièce de terre, appelée La Plante Varne, au finage de Bacon, paroisse de Devay. C’est un terrain assez grand, mesurant plus de 20 œuvrées.
  • Ce prieuré a été très tôt délaissé par les moines de Saint-Léonard, mais ils continuaient d'en percevoir les dîmes et locations diverses. A plusieurs reprises, les curés de la paroisse Saint-Privé sont entrés en conflit avec les hommes d'affaires chargés d'administrer les finances du prieuré.
  • En 1790, le prieuré devient bien national ; les bâtiments ne sont pas mis en vente, ils sont utilisés par le district de Decize et servent momentanément de magasins de stockage pour les grains.
  • Au cours des siècles suivants, le prieuré Saint-Privé a été en partie démoli, en partie transformé en habitations individuelles. Les services de l'E.D.F. sont actuellement installés sur ce site.

Texte et image communiqué par Pierre Volut http://histoiresdedecize.pagesperso-orange.fr/
Février 2014