Decize avenue du Quatorze Juillet

Avenue du 14 juillet

Faubourg Saint-Privé

• Les rues basses du Faubourg Saint-Privé étaient régulièrement envahies lors des grandes crues. Pour protéger le quartier⁽¹⁾, et aussi pour permettre une meilleure circulation, des levées ont été construites vers 1850, tant sur le rivage de la Loire que sur celui de l'Aron. Un nouveau pont sur cette rivière a été construit dans l'axe de la future avenue. Des maisons ont pris place sur d'anciens jardins. Puis, avec l'arrivée du chemin de fer Nevers-Chagny, en 1866, la nouvelle rue a reçu le nom d'Avenue de la Gare.
  L'Avenue a été rebaptisée Avenue du Quatorze Juillet, pour commémorer la Prise de la Bastille et la Fête Nationale.
  Au numéro 11 se trouve la maison natale du romancier Maurice Genevoix (1890-1980). « Je suis né à Decize « petite ville en Loire assise » où mes parents, jeunes époux, avaient sûrement été heureux J'étais leur premier enfant, ma mère avait vingt ans lorsque j'ai ouvert les yeux. C'est dans ses bras que j'ai valé, un an plus tard, jusqu'à Chateauneuf. Valer, cela veut dire, dans le langage de nos vieux mariniers, suivre le fil de l'eau, se confier au courant et, symboliquement, au destin »⁽²⁾. La Loire est restée présente dans les livres de Maurice Genevoix ; le Prix Goncourt puis l'Académie Française, dont il a été longtemps secrétaire perpétuel, ont récompensé l'auteur de « Raboliot », des « Eparges », de « Rémi des Rauches », de « La Boîte à Pêche », pour ne citer que ces titres. Maurice Genevoix est revenu plusieurs fois dans sa ville natale, qu'il appréciait particulièrement.
  
  Début : Place de la République.
  Fin : Pont d'Aron.
  
  (1) D'autres crues ont inondé la rue d'Aron (actuelle rue Virlogeux) en 1846, 1866,1900 et 1907. Des niveaux de crues étaient encore visibles, il y a quelques années, gravés sur les pierre de certaines maisons (n° 47 avenue du 14 juillet, par exemple).
  (2) Maurice Genevoix, Trente Mille Jours, éd. Du Seuil, 1980.
  
  

• Qui habitait ici en 1911 ? : voir le recensement des AD 58

• Source : Les Annales des Pays Nivernais n° 75