Dénonciations

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1709 - Dénonciation du Frisé, voleur redoutable

Lettre à Monsieur de La Garde, conseiller du Roy et son procureur au présidial de Saint-Pierre le Moustier, à St Pierre le Moustier :

« À Parigny ce 29 octobre 1709

Monsieur,
Je me trouve par occasion à Parigny dans le temps qu'on vient d'arreter un voleur public qui n'est cognu dans le pays que soubs le nom de Frisé ; j'ay cru devoir vous informer d'une partie de la vie de cet homme qui s'est rendu redoutable depuis 12 ou 15 ans dans plusieurs paroisses d'ici aux environs comme soubs Limon, Prix, Beaumont, Parignis, Cicogne et autres ; c'est un vagabond qui ne giste pas longtemps dans un endroit et qui a plusieurs receleurs à qui il vend ce qu'il vole ; il a esté pendant cinq ou six ans qu'il se retiroit chez un nommé Bichereau, mareschal à Limon, qui estoit soupçonné de retirer les voleurs de la bande, mesme il se trouvera preuve comme il a porté chez ledit Bichereau ce qui a esté volé à Mr Ducloistre, à un nommé Robillot, à un nommé Anthoine le clerc de la paroisse de Cicogne, c'est lui qui a volé Madame de Toury il y a plusieurs années et il se retiroit dans le temps chez un nommé Buteau, laboureur à Beaumont, dont il se trouvera aussi des preuves. Depuis quelque temps il s'est adonné à voler des chevaux et on n'oseroit lui rien dire dans le pays tant il se fait craindre par les menaces qu'il fait de mettre le feu chez ceux qui lui diront quelque chose ; je vous dirois encore qu'il y a environ deux ou trois ans qu'il fut pris par les archers de Nevers à une foire de Chatillon, qu'il fust mis en prison avec sa femme, que Mr le prévost Gascoing ne voulant pas le faire pendre, croiant qu'il se corrigeroit et purgeroit le pays l'enrolla dans un régiment de milice, qu'il quitta et revint au pays trois mois après, où il a recommencé la mesme vie, tantost il court le pays avec une petite balle de mercier, tantost il se déguise d'un façon, et tantost de l'autre. Bref il faudroit un volume pour vous dire tous les tours et la vie du garnement qui est le plus grand scelerat du monde. Surtout faittes en sorte qu'il nous instruise de la vie en conduitte du susdit Bichereau, mareschal à Limon ; c'est un drosle qui a gagné en cinq ou six ans de temps avec ces bons marchands là plus de trois ou quatre mille francs de biens et il y feroit fort bon s'il vouloit bien dire.
J'ay cru devoir pour mon interest particulier et celui du public vous instruire en passant de ce que je sçay sur le chapitre dudit Frisé et que vous ne manqueriés pas comme juge fort équitable de rendre aux uns et aux autres la justice qui leur sera dite [?].
Trouvez bon que je vous assure que je suis, Monsieur, votre humble et bien obéissant serviteur.
Berthelot. »

1719 - Dénonciation d'une fille mère

Hélène Bussière, fille de Jean Bussière, sergent à Saint Révérien ; « elle étoit enceinte de cinq à six mois, n'ayant fait aucune déclaration de la grossesse... Ledit Bussière se seroit contenté de signifier purement et simplement, croyant par là mettre à couvert la vie scandaleuse de sa fille et la soustraction de son fruit qui a été faite si secrètement... il paroit seulement qu'il a été exposé le dernier janvier dernier à l'Hostel-Dieu de Nevers un petit garçon qui a été baptisé. »

Un faux certificat a été rédigé lors du baptême.

« C'étoit une affaire qui faisoit crier le publique [sic] depuis neuf à dix ans que le mauvais commerce de cette fille dure. » L'homme qui dénonce cette fille se nomme Denis Palliard, procureur fiscal de la justice de Saint Révérien. (17 avril)

Notes et références

Notes


References