Château Chinon château

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Notes sur les anciens édifices et monuments de Château-Chinon fournies par Mr le maire Etignard d’après la lettre de Mr le Sous-Prefet en date du 10 janvier 1818 - n°4134 Texte écrit sous le règne de Louis XVIII qui fût roi de 1814 à 1824, sauf les Cent-Jours (mars à juin 1815).

  • Quelques vestiges d’un ancien château fort situé sur une montagne très élevée au revers de laquelle la ville a été batie.
Lorsqu’on est arrivé sur la cime la vue plonge dans deux bassins d’une étendue vaste et qui offre au printemps les paysages les plus variés et une perspective agréable.
Ce château était environné de doubles fossés extrèment (extrêmement) profonds qui existent encore aujour’huy.
Il était flanqué de quatre tours dont l’une se nommait la tour du point du jour. La deuxième la tour d’occident. La troisième la tour St-Romain et la 4ème la tour de St-Christophe.
Dans chacune de ces tours était une chapelle desservie par des chapelains du prieuré de St-Christophe, ordre de St-Benoit.
L’église de ce prieuré existait encore en 1789 elle a été vendue. On trouva dans la pierre qui servait de clef environ 60 pieces d’or à l’effigie d’Henry deux et de Henry trois.
L’époque de la fondation de ce château est incertaine mais il y a lieu de croire qu’elle remonte au moins à la conquête des Gaules par Jules Cézar.
La ressemblance des matériaux qu’on y a employé est du genre de construction avec les anciens monuments d’Autun. Les restes encore apparents dans plusieurs endroits des trois grandes voies qui y aboutissent en sont des preuves certaines.
L’une de ces trois anciennes voies se dirigeait de Chon (Château-Chinon) à Autun.
On en retrouve des vestiges au dessus des hameaux de la Vallée de Cour, auprès d’Arleuf et proche le hameau des Pasquelins et de Remoillon, la seconde la Montagne de Ban…. (?) et la troisième vers Lormes.
On ne peut révoquer en doute son ancienneté car dans les fouilles qui ont été faites en différents tems mais surtout à l’époque de la révolution on a trouvé des medailles de Tibère, de Néron et une entre autres de l’empereur Othon

Qui paraissait avoir été placée…(papier déchiré)…d’un édifice.

Cachet avec un aigle couronné : « mairie de la ville de Château-Chinon (Nièvre) »


  • La ville et le château ont été attaqués et saccagés par les anglais en 1467.
  • Un registre de compte rendu par Jean Tridon, Intendant de Charles le Téméraire seigneur de Château-Chinon, prouve qu’il avait fait reconstruire et réparer les bâtiments du Château, les fossés, le donjon et les quatre tours.
  • En 1475, le duc de Bourbon prit au nom de Louis Onze, Château-Chinon et tailla en pieces l’avenir du comte de Moussy, fils du connétable. Le général lui-même resta prisonnier avec beaucoup d’autres seigneurs.
  • On prétend qu’en 1557 la ville et le château fûrent assiégés par le maréchal d’Aumont qui plaça au camp de réserve à l’est de la ville sur la route d’Autun dans un lieu nommé aujourd’huy g….de la mid….(?) On y recreusait encore les fossés et les retranchements. La ville et le château furent pris d’assaut, les habitants passés au fil de l’épée et le château totalement démoli.
  • En 1561 les habitants de Chon (Château-Chinon) sachant que le Prince De Condé, leur Seigneur n’était pas dans l’intention de reconstruire le château, le prièrent de leur en accorder les débris pour clore la ville et réparer leurs maisons.
  • Le Prince ayant accédé à leur demande, ils firent construire une enceinte qui forma ce que l’on appelle aujourd’huy la ville, la flanquèrent de quelques tours, édifiant deux portes principalles dont l’une nommée la porte Notre-Dame subsiste encore et fut construite avec les pierres de la principale porte du château. La seconde porte nommée St-Christophe et qui ne subsiste plus était adossée aux batiments de l’ancien grenier à sel et a probablement été détruite lorsqu’on a construit ce batiment.

(une phrase illisible car raturée). Il existe à peine quelques traces de cet ancien château.



Notes sur le château qui fut …(construit ?) sur la montagne qui domine la ville de Château-Chinon, département de la Nièvre.

Quelques vestiges d’un ancien château fort situé sur une montagne assez élevée au revers à laquelle la ville est bâtie. Lorsqu’on est arrivé sur la cîme la vue plonge dans un bassin d’une étendue vaste, et qui offre le paysage le plus varié.

Ce château était environné de doubles fossés extrêmement profonds, qui existent encore aujourd’hui et était flanqué de quatre tours, dont l’une se nommait la tour du point du jour, la 2ne la tour d’occident, la 3ème la tour de St-Romain et la 4ème la tour de St-Christophe.

Dans chacune de ces tours il était une chapelle desservie par des chapelains du prieuré de St-Christophe de Château-Chinon de l’ordre de St-Benoit.

L’époque de la fondation est incertaine ; mais il y a lieu de croire que son existence remonte au moins à la conquête des Gaules par Jules César. L’opinion la plus accréditée est que ce conquérant en avait fait un rendez-vous de chasse, quoique cependant, il n’en parle point dans ses commentaires ; on va jusqu’à dire qu’il y renfermait ses chiens de la Gaule très renommés pour cet exercice et c’est ce qui l’a (fait ?) appeler castrum caninum (Château-Chinon) que la ville a conservé.
De ce château dépendait une terre assez considérable qui appartenait anciennement à l’évêque d’Autun et dont le roi devint, dans la suite, seigneur direct et feindant (?) ; après avoir passé dans un grand nombre de mains, elle fût vendue en 1789 par la direction des créanciers du prince de Carignan à m. de Mascarani (Mascrani). Les héritiers de celui-ci l’ont vendu en l’an 9 à m m (messieurs) Lefebvre et Lesquin.
On ne peut révoquer en doute son ancienneté : car dans les fouilles qui ont été faites en différents temps, mais surtout à l’époque de la révolution, on a trouvé des médailles de Tibère, de Néron et une entre autres de l’empereur Othon qui paraissait avoir été placées sous la pierre fondamentale d’un édifice.
Il a été attaqué et saccagé par les anglais en 1467. Un registre de compte rendu par Jean Tridon intendant de Charles le Téméraire, seigneur de Château-Chinon prouve qu’il avait fait reconstruire et réparer les bâtiments du château, les fossés, le donjon et les quatre tours.

note en bas de page : en 1475 le duc de Bourbon prit au nom de Louis onze Château-Chinon sans entrer en Bourgogne.*

En 1557, Henri deux roi de France donna ordre au maréchal d’Aumont d’aller combattre le prince qui de Condé qui à la tête d’un parti protestant s’était dit être né dans ce château dont il était le propriétaire. La ville et le château furent assiégés pendant plus d’un mois et pris d’assaut en septembre de la même année. La garnison et une partie des habitants furent passés au fil de l’épée. C’est à cette époque que le château a été totalement démoli. En 1561 , les habitants de la ville sachant que le prince de Condé n’était point dans l’intention de le faire reconstruire lui demandèrent la permission de prendre les pierres pour réparer leurs maisons ; elle leur fut accordée.

Il existe à peine quelques traces de cet ancien monument. L’emplacement sur lequel il était (lecture difficile !) devenu terrein communal vient d’être déffriché en grande partie dans un premier temps et a été vendu à différents particuliers au mois d’août (?) mille huit cent dix sept.


Cachet avec un aigle couronné : « mairie de la ville de Château-Chinon (Nièvre) »


* : comme quoi le Morvan n’est pas en Bourgogne, pour ceux qui en douteraient !

Note sur la transcription de courriers d'archives de Château Chinon: orthographe respectée mais parfois ponctuation ajoutée pour une meilleure compréhension. Les abréviations (entre parenthèses et en italique) ont été complétées.

D'après les manuscrits de courriers d'archives de Château Chinon

Françoise Guillaume en novembre 2010, bénévole de GenNièvre