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*Jean Bourbon décède à Paris le 5 mars 1948.<br>
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*Il était né à [[La Machine|<u>La Machine</u>]]. Léon Bourbon et Marie Petit se marient à [[La Machine|<u>La Machine</u>]] le 5 février 1874. Deux fils naissent dans leur foyer : Louis, le 8 mai 1875, et Clément le 2 mai 1879. Tous les deux se rendent ensuite à Paris, où une importante colonie machinoise est installée.<br> Louis Bourbon change de prénom, sans doute pour éviter de fâcheuses allusions royalistes. C’est donc Jean Bourbon qui obtient d’excellents résultats au Conservatoire de Paris. En 1914, il entre à l'Opéra de Paris :<br> "Le baryton Jean Bourbon vient d'être engagé à l'Opéra. Chanteur à la belle voix puissante, unissant les plus rares dons musicaux aux plus émouvantes qualités dramatiques, Bourbon a remporté les plus grands succès sur les principales scènes lyriques d'Europe.<br> À sa sortie du Conservatoire en 1900, avec un premier prix d'opéra, il entre à l'Opéra-Comique et y débute par la création du rôle de Richard dans l'Ouragan ; il y fait diverses autres créations et chante le répertoire. En 1903, il passe à la Monnaie de Bruxelles, où il reste sept années. Là il fait de nombreuses créations très remarquées, parmi lesquelles : Goland dans ''Pelléas et Mélisande'' de Debussy, ''le Chemineau'', Guido Colonna dans ''Monna Vanna'', Ramon dans ''la Habanera'', ''Ivan le Terrible'', etc, etc.<br> Entre temps, il chante en 1908 à l'Opéra de Cologne, en 1908 et 1909 au San-Carlos de Lisbonne. Bourbon chanta encore durant quatre saisons au Covent Garden de Londres, et depuis plusieurs années tous les hivers, en français et en italien, à l'Opéra de Monte-Carlo. Enfin, l'an dernier, glorieux couronnement de tous ces succès, nous le retrouvons à la Scala de Milan.<br> Depuis 1911, année pendant laquelle Bourbon créa ''Ivan le Terrible'' à la Gaîté-Lyrique, les Parisiens n'avaient pas eu le plaisir de l'applaudir. Aussi les admirateurs du grand artiste se réjouiront-ils de l'entendre prochainement à l'Opéra."<br>  
*Il était né à [[La Machine|<u>La Machine</u>]]. Léon Bourbon et Marie Petit se marient à [[La Machine|<u>La Machine</u>]] le 5 février 1874. Deux fils naissent dans leur foyer : Louis, le 8 mai 1875, et Clément le 2 mai 1879. Tous les deux se rendent ensuite à Paris, où une importante colonie machinoise est installée.<br> Louis Bourbon change de prénom, sans doute pour éviter de fâcheuses allusions royalistes. C’est donc Jean Bourbon qui obtient d’excellents résultats au Conservatoire de Paris. En 1914, il entre à l'Opéra de Paris :<br> "Le baryton Jean Bourbon vient d'être engagé à l'Opéra. Chanteur à la belle voix puissante, unissant les plus rares dons musicaux aux plus émouvantes qualités dramatiques, Bourbon a remporté les plus grands succès sur les principales scènes lyriques d'Europe.<br> À sa sortie du Conservatoire en 1900, avec un premier prix d'opéra, il entre à l'Opéra-Comique et y débute par la création du rôle de Richard dans l'Ouragan ; il y fait diverses autres créations et chante le répertoire. En 1903, il passe à la Monnaie de Bruxelles, où il reste sept années. Là il fait de nombreuses créations très remarquées, parmi lesquelles : Goland dans ''Pelléas et Mélisande'' de Debussy, ''le Chemineau'', Guido Colonna dans ''Monna Vanna'', Ramon dans ''la Habanera'', ''Ivan le Terrible'', etc, etc.<br> Entre temps, il chante en 1908 à l'Opéra de Cologne, en 1908 et 1909 au San-Carlos de Lisbonne. Bourbon chanta encore durant quatre saisons au Covent Garden de Londres, et depuis plusieurs années tous les hivers, en français et en italien, à l'Opéra de Monte-Carlo. Enfin, l'an dernier, glorieux couronnement de tous ces succès, nous le retrouvons à la Scala de Milan.<br> Depuis 1911, année pendant laquelle Bourbon créa ''Ivan le Terrible'' à la Gaîté-Lyrique, les Parisiens n'avaient pas eu le plaisir de l'applaudir. Aussi les admirateurs du grand artiste se réjouiront-ils de l'entendre prochainement à l'Opéra."<br>  
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*Mais la guerre éclate en septembre. Mobilisé, Jean Bourbon a de remarquables états de service. En 1921, il est à Rio de Janeiro, où il interprète le rôle de ''Clavaroche'' dans Fortunio d'André Messager. En 1929, il est Alberich dans l'interprétation de ''l'Anneau des Nibelungen'', à Strasbourg.<br> Jean Bourbon enseigne le chant en 1933 à l'Opéra et à l'Opéra-Comique ; il reçoit la Légion d'Honneur.<br><br>
*Mais la guerre éclate en septembre. Mobilisé, Jean Bourbon a de remarquables états de service. En 1921, il est à Rio de Janeiro, où il interprète le rôle de ''Clavaroche'' dans Fortunio d'André Messager. En 1929, il est Alberich dans l'interprétation de ''l'Anneau des Nibelungen'', à Strasbourg.<br> Jean Bourbon enseigne le chant en 1933 à l'Opéra et à l'Opéra-Comique ; il reçoit la Légion d'Honneur.<br><br>
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Texte communiqué par Pierre Volut  
Texte communiqué par Pierre Volut  


[[Catégorie:Nivernais célèbres]]
[[Catégorie:Nivernais]]
[[Catégorie:Artistes]]
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Version actuelle datée du 28 mars 2021 à 10:17

  • Jean Bourbon décède à Paris le 5 mars 1948.
  • Il était né à La Machine. Léon Bourbon et Marie Petit se marient à La Machine le 5 février 1874. Deux fils naissent dans leur foyer : Louis, le 8 mai 1875, et Clément le 2 mai 1879. Tous les deux se rendent ensuite à Paris, où une importante colonie machinoise est installée.
    Louis Bourbon change de prénom, sans doute pour éviter de fâcheuses allusions royalistes. C’est donc Jean Bourbon qui obtient d’excellents résultats au Conservatoire de Paris. En 1914, il entre à l'Opéra de Paris :
    "Le baryton Jean Bourbon vient d'être engagé à l'Opéra. Chanteur à la belle voix puissante, unissant les plus rares dons musicaux aux plus émouvantes qualités dramatiques, Bourbon a remporté les plus grands succès sur les principales scènes lyriques d'Europe.
    À sa sortie du Conservatoire en 1900, avec un premier prix d'opéra, il entre à l'Opéra-Comique et y débute par la création du rôle de Richard dans l'Ouragan ; il y fait diverses autres créations et chante le répertoire. En 1903, il passe à la Monnaie de Bruxelles, où il reste sept années. Là il fait de nombreuses créations très remarquées, parmi lesquelles : Goland dans Pelléas et Mélisande de Debussy, le Chemineau, Guido Colonna dans Monna Vanna, Ramon dans la Habanera, Ivan le Terrible, etc, etc.
    Entre temps, il chante en 1908 à l'Opéra de Cologne, en 1908 et 1909 au San-Carlos de Lisbonne. Bourbon chanta encore durant quatre saisons au Covent Garden de Londres, et depuis plusieurs années tous les hivers, en français et en italien, à l'Opéra de Monte-Carlo. Enfin, l'an dernier, glorieux couronnement de tous ces succès, nous le retrouvons à la Scala de Milan.
    Depuis 1911, année pendant laquelle Bourbon créa Ivan le Terrible à la Gaîté-Lyrique, les Parisiens n'avaient pas eu le plaisir de l'applaudir. Aussi les admirateurs du grand artiste se réjouiront-ils de l'entendre prochainement à l'Opéra."
(Article de la revue Comoedia, 28 avril 1914)
  • Mais la guerre éclate en septembre. Mobilisé, Jean Bourbon a de remarquables états de service. En 1921, il est à Rio de Janeiro, où il interprète le rôle de Clavaroche dans Fortunio d'André Messager. En 1929, il est Alberich dans l'interprétation de l'Anneau des Nibelungen, à Strasbourg.
    Jean Bourbon enseigne le chant en 1933 à l'Opéra et à l'Opéra-Comique ; il reçoit la Légion d'Honneur.

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Jean Bourbon dans Ivan le Terrible, dessin de Paul Delaroche, coll. Gallica-B.N.F.

Texte communiqué par Pierre Volut