Bouquillard Henry

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  • Fils d’Honoré Louis notaire à Nevers, et de Marguerite Marie Josèphe Pambet, Henry Jacques Marie Antoine Bouquillard est né le 14 juin 1908 à Nevers.
    Il fait ses études au collège puis au lycée Saint-Cyr de Nevers. Après le lycée, il poursuit ses études au lycée Sainte-Barbe à Paris.
    Il étudie le droit et l’agronomie mais sans grande conviction. Il devance l'appel en 1928 et effectue son service militaire au 13e Bataillon de chasseurs Alpins où il suit les cours du peloton des sous-officiers.
    À l'issue de celui-ci, il revient à Nevers et devient stagiaire à la Banque de France. Devenu autonome et passionné d’aviation depuis l’enfance, il passe son brevet de pilote.
    Il signe un engagement en tant que sergent au titre du 35e Régiment d'infanterie à Belfort et quitte l'armée en 1932.
  • Cette même année, à Orly, il entre dans l’aviation civile dans l'équipe de Maryse Bastié. Il fera un périple de 20.000 km avec cette femme pilote d’avion et première femme a être promue Commandeur de la Légion d’Honneur à titre militaire.
    Sous-officier de réserve, il est transféré dans l'armée de l'air et effectue une période volontaire d'exercice en juillet 1938 au cours de laquelle il obtient son brevet de pilote militaire.
    À la déclaration de guerre contre l’Allemagne, il est moniteur à l'Union des pilotes civils de France à Paris. Mobilisé il devient moniteur au Centre de Bourges(1). À plusieurs reprises, il demande à partir en escadrille, en vain. Il obtient toutefois d'être envoyé en stage de perfectionnement à l'École d'acrobatie de Salon de Provence en février 1940 puis affecté au Bataillon de l'air 108 à Montpellier.
  • Nommé moniteur à l'école de pilotage de Marrakech en mai 1940, il voit de nouveau s'éloigner les perspectives de combattre. Le sergent Bouquillard a alors à son actif 1 000 heures de vol dont 400 à titre militaire et désespère d'être employé comme combattant alors que se déroule, à plusieurs milliers de kilomètres du Maroc, la campagne de France.
    Profondément affecté par la signature de l'armistice, il embarque en fraude à Casablanca sur un cargo anglais rapatriant des troupes polonaises. Sur le bateau, se trouve plusieurs volontaires français parmi lesquels Romain Gary. Après une escale à Gibraltar, Henry Bouquillard parvient le 16 juillet 1940 à Glasgow où il s'engage dans les Forces Aériennes de la France Libres (FAFL).
    À l’issue de deux stages d'entraînement en août et septembre, il est d'abord affecté en Irlande du Nord au 245 Squadron de la Royal Air Force(2), puis au 615 Squadron à Prestwick en Écosse. Le 1er octobre 1940, l'adjudant Bouquillard entre au 249 Squadron et prend part à la bataille d'Angleterre.
    Le 16 octobre, il participe à la mise hors de combat d'un appareil ennemi. Le 25 octobre, alors qu'il effectue sa 18e mission, son appareil est touché au cours d'un combat aérien ; grièvement blessé au bras gauche, à la jambe et à la tête, il parvient à atterrir à Rochester. À peine remis de ses blessures, sans congé de convalescence, il reprend sa place au combat dans son Squadron au mois de novembre. Début décembre, il est affecté au 615e Squadron de la Royal Air Force.
  • Fait Compagnon de la Libération le 29 janvier 1941 parmi les premiers, il est nommé membre du premier Conseil de l'Ordre de la Libération par le Général de Gaulle le même jour.
    Titulaire de deux victoires aériennes homologuées, il est promu sous-lieutenant le 1er mars 1941. Le 11 mars 1941, le sous-lieutenant Bouquillard devenu adjudant-aviateur, participe à une mission en escadrille dans la région de Douvres. Attaqué par deux appareils ennemis, il se lance à leur poursuite mais son Hawker Hurricane est abattu aux environs de Tilbury. Il sera nommé lieutenant à titre posthume.
Stèle édifiée en son honneur
  • Inhumé à Whiteleaf, dans le Surrey, sa dépouille sera ramenée en France après la guerre. Il repose au cimetière Jean Gautherin de Nevers.
    Une rue de Nevers porte son nom.


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Il a obtenu plusieurs distinctions :

• Chevalier de la Légion d'Honneur,
• Compagnon de la Libération - décret du 29 janvier 1941,
• Croix de Guerre 39/45 (2 citations),
• Médaille de la Résistance,
• Médaille Commémorative 1939-1945 avec agrafe « France », « Grande-Bretagne »,
• Médaille des Services Volontaires dans la France Libre,
• 1939-1945 Star (Grande Bretagne) avec agrafe « Battle of Britain »,
• Air Crew Europe Star (Grande Bretagne),
• War Medal 1939-1945 (Grande Bretagne).


(1) Vraisemblablement à la base d’Avord.
(2) Une autre source dit « au 215e Squadron de la Royal Air Force ».


Source : site ordredelaliberation, site mvr.asso
Image : ©Jacques Suzanne site aerosteles, site france-libre, site divisionfrancaiselibre

Martine NOËL (discussion) 25 janvier 2021 à 18:28 (CET)