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| | [[Catégorie: Aide]] |
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| | | __NOTOC__ |
| ====Moux - 1940====
| | ==== Allez, on peut écrire ici... ==== |
| Suivant jugement sur requête rendu par le Tribunal Civil de [[Château Chinon]] le 19 septembre 1940, enregistré, à la demande des époux SCHNEIDER ayant pour avoué Maître<br> Van Crayelynghe, il a été statué ce qui suit :
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| Homologue l'acte d'adoption de Roger-Léon POTHRON, reçu par Maître Fournier, notaire à [[Moux]], le 9 août 1940.<br>
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| Dit qu'il y a lieu à adoption de Roger-Léon Pothron par Henri- Albert Schneider et Marie-Louise-Victorine LE-BLANC, son épouse, demeurant<br>
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| ensemble à La Velle, commune de [[Moux]].<br>
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| Dit qu'à l'avenir Roger-Léon Pothron ajoutera à son nom celui de POTHRON-SCHNEIDER.<br>
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| Dit que le dispositif du présent jugement sera transcrit sur les registres de l'Etat Civil du 3ème arrondissement de Paris et que mention en<br>
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| sera faite en marge de l'acte de naissance de Roger-Léon Pothron dressé à la mairie du 3ème arrondissement de Paris le 18 avril 1916 ; aux<br>
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| formes de droit.<br>
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| Dit que les dépens seront supportés par les époux Schneider.
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| Pour extrait certifié conforme par Maître Tacnet, suppléant de Maître Van Crayelynghe, avoué mobilisé.<br>
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| Signé : Ch. Tacnet
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| *Source AD 58 - L'Avenir du Morvan 1940, page 447<br>
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| *Transcripteur : [[Utilisateur:Mabalivet|Mabalivet]] ([[Discussion utilisateur:Mabalivet|discussion]]) 4 mars 2019 à 11:38 (CET)
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| ====Moux - 1941==== | |
| Extrait d'un jugement rendu par le Tribunal Civil de [[Château Chinon]], le 9 avril 1941, enregistré ;
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| A la requête de Mme Judith LACOMME, sans profession, demeurant à [[Moux]], veuve en premières noces de Dominique Eugène Wirth et en secondes<br>
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| noces de M. Jean Glomont.
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| Par ces motifs : Le Tribunal,
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| Homologue l'acte reçu par Maître Fournier, notaire à [[Moux]) le 11 février 1941, enregistré, contenant adoption par Mme veuve Glomont de<br>
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| Mlle Marcelle Lucienne ORSAY, sans profession, demeurant à [[Moux]], sa nièce, née à Paris, le 26 janvier 1916 sur le 20ème arrondissement.
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| Dit qu'il y a lieu à adoption ;<br>
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| Dit que l'adoptée portera le nom de Mme veuve Glomont en l'ajustant au sien propre et aura désormais pour nom patronymique celui de ORSAY<br>
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| LACOMME.<br>
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| Dit que le dispositif du présent jugement sera publié conformément à la loi et transcrit sur les registres des actes de naissances de la ville<br>
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| de Paris.<br>
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| Dit que mention en sera faite en marge de l'acte de naissance de Mlle Orsay, née à Paris, 20 ème, le 20 janvier 1916.
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| Pour extrait conforme,<br>
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| Signé : Picoche
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| -Source : AD 58 - L'Avenir du Morvan 1941, page 509
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| ====Moulins-Engilbert - 1936====
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| La 1ère affaire inscrite à la session de Novembre des Assises de la Nièvre évoque l'infanticide perpétré dans des conditions pitoyables.<br>
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| Une petite bonne, Suzanne MONERA, 23 ans, élevée par l'Assistance Publique, employée chez d'honorables commerçants de [[Moulins Engilbert]]<br>
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| alors que ses patrons s'étaient absentés, un voisin, le boucher Laudet, un sexagénaire apoplectique, aurait, sans plus de façons, abusé de<br>
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| sa jeune inexpérience.
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| Quelques mois plus tard, deux médecins consultés n'ont pas reconnu la grossesse et le 24 mai 1936, au petit jour, dans d'atroces souffrances<br>
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| elle accouchait dans les fosses d'aisance. Le nouveau-né, malgré les soins qui lui furent prodigués, décédait 6 heures plus tard.
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| A 13 heures, l'audience est ouverte par le président Moreau de la Cour de Bourges. Il est assisté par MM. Bordier et Gaschet, Juges au<br>
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| Tribunal de [[Nevers]]. Le Substitut Sacaze occupe le siège du Ministère Public et Maître Paclon est à la barre de la défense.
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| Suzanne Monera est une frêle jeune fille qui a parfois des allures d'adolescente. elle parle d'une voix blanche qui révèle cependant beaucoup d'émotion maîtrisée.
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| Née à Paris, le 10 décembre 1913 de père inconnu, confiée par sa mère à l'Assistance Publique, elle se plaça à 16 ans comme domestique à<br>
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| [[Moulins Engilbert]]. Elle est très sobre, de bonne conduite et ses patrons sont très satisfaits des ses services.
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| Le 12 août 1935, le nommé Laudet, un familier de la maison où elle travaillait, l'entraîne, alors que ses maîtres étaient à la foire de<br>
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| [[Fours]], dans un bureau, la presse, finit par abuser d'elle et s'enfuit. Soit pudeur, soit crainte, Suzanne Monera n'en dit rien à<br>
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| à personne, même lorsque, interrogée par sa patronne Mme Caillot, sur son brusque et suspect embonpoint, il lui est suggéré qu'elle pourrait<br>
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| bien être enceinte. Ce qu'il de plus curieux, c'est que les 2 médecins consultés ne reconnurent pas l'état de grossesse. Toutefois, un mois<br>
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| 1/2 avant l'accident, il est établi qu'elle alla voir secrètement à [[Villapourçon]] le docteur Marcovic, qui, lui, ne s'y trompa point et<br>
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| lui annonça des couches prochaines. Le 14 mai 1936, elle est prise soudain par d'affreuses douleurs. Elle se rend au lieu d'aisances et<br>
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| accouche d'un bébé parfaitement viable.Affolée, elle sortit couverte de sang et rencontre dans les escaliers sa jeune camarade, Andrée<br>
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| Bordet, employée chez M. Caillot mais elle refusa de lui dire ce qui vient d'arriver. On ne découvre l'enfant que quelques heures plus tard.
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| LES TEMOINS : Le docteur Charles Horay, de [[Moulins Engilbert]] avait été aussitôt appelé par M. Caillot. Aidé par ce dernier, il retira le<br>
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| nouveau-né de la fosse, pratiqua pendant 20 minutes des exercices de respiration artificielle et parvient à le rappeler à la vie. On<br>
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| rapporta l'enfant à la mère. Il était froid, blanc et anémié par une forte hémorragie, puisque le cordon n'avait pas était lié.
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| Sur cette question de la défense, le docteur Horay admet volontiers que le choc produit par l'accouchement a pu atténuer la responsabilité<br>
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| de l'accusée.
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| M. Henri Caillot, le patron de Suzanne Monira raconte comment il trouva le nouveau-né. Il ajoute qu'il ne pouvait pas soupçonner l'état de<br>
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| grossesse car la conduite de sa bonne était irréprochable : ''Je suis prêt à la reprendre à mon service dès qu'elle sera libre'' ajouta t'il<br>
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| conclusion.<br>
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| Andrée Bordet, 20 ans, employée chez les époux Caillot, est dit-elle, la petite copine de Suzanne Monera : ''Elle ne m'a pourtant jamais<br>
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| ''avoué qu'elle était enceinte, mais Laudet la poursuivait de ses assiduités. J'ai moi-même été sollicitée. Il nous offrait de<br> l'argent.''''
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| Voici Laudet, boucher à [[Moulins Engilbert]].<br>
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| Il a 59 ans. Il nie en bloc, puis, il se met à ergoter sur les dates. Enfin, il s'indigne. Par contre, Suzanne Monera est très nette. Elle<br>
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| maintient ses accusations.<br>
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| Dernier témoin, Mme Bourgeois, commerçante à [[Moulins Engilbert]], est la précédente maîtresse de l'accusée. Elle apporte avec beaucoup de<br>
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| conviction, l'hommage de son estime pour la malheureuse fille, victime de sa bonne foi et d'une invincible timidité.
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| REQUISITOIRE ET PLAIDOIRIE : Alors un sévère réquisitoire de M. le substitut Sacaze et une émouvante plaidoirie de Maître Paclon, le jury se<br>
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| retire et revient avec un verdict d'acquittement.
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| Le public éclate en applaudissement.
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