Angelard Henri

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Un maire destitué et résistant

A Varennes Vauzelles, une rue et une stèle sont dédiées à Henri Angelard. Mais qui était-il ?

Henri Angelard est né le 15 mai 1889 à Saincaize Meauce. Sous chef de gare à Nevers, il est élu maire de Varennes les Nevers sur une liste de gauche en mai 1935. Il est révoqué par le gouvernement de Vichy en 1941 et remplacé par une délégation spéciale.

Resté sur place, il organise la Résistance pour le groupe nivernais Libération Vengeance[1]. Ayant réussi à se faire fabriquer des cachets, il délivre de fausses cartes d'identité aux habitants envoyés au STO [2] dans un bureau à l'arrière du café "Le Ballon" place du 19 mars à Varennes Vauzelles. Ces cachets ont été remis au Musée de la Résistance de la ville par son fils Roger.

Trois photos à trois époques

Mais c'est surtout grâce à son activité professionnelle de sous-chef de gare, qu' il donne à la Résistance et à Londres de précieux renseignements sur les déplacements des trains allemands. Des actions de sabotage purent alors être menées pour paralyser le trafic ferroviaire dans la région.

Il est arrêté le 24 janvier 1944. Incarcéré à Nevers puis transféré à Dijon et à Compiègne, il fut déporté par le convoi I 223 parti le 4 juin 1944 pour le camp de concentration de Neuengamme où il arrive le 7 juin. Il est enregistré sous le matricule 33575 et affecté au commando de Sambostel. Puis il est transféré à Rottenburg, prison située dans le Wurtemberg au sud de Stuttgart. Il est libéré le 7 mai 1945 par les troupes américaines, mais, suite aux mauvais traitements subis, il est paralysé des deux jambes et trop faible pour voyager. Il meurt le 19 mai en Allemagne. Il est inhumé avec 376 camarades de toutes nationalités à Untenstadt près de Rottenburg.

A la fin de la guerre, le gouvernement provisoire issu du Conseil national de la Résistance, l'a réhabilité dans ses fonctions de maire.

Cérémonie à Varennes Vauzelles

Chaque année, le 19 mai, jour anniversaire de sa mort, un hommage est rendu à Henri Angelard à la stèle éponyme par les associations d'anciens combattants, résistants et les partis politiques.


Autres sources

  • Relevés : Françoise Braun 3 avril 2021
  • Mise en page : Praynal (discussion) 3 avril 2021 à 17:49 (CEST)



  1. Création en 1941, par Jean Lavenant, d'un groupe de résistants cheminots, intégrés plus tard au groupe "Libération-Vengeance" - http://beninois.free.fr/index.php?cat=maquis-nievre
  2. Le service du travail obligatoire fut, durant l’occupation de la France par l’Allemagne nazie, la réquisition et le transfert vers l’Allemagne de centaines de milliers de travailleurs français contre leur gré, afin de participer à l’effort de guerre allemand - https://fr.wikipedia.org/wiki/Service_du_travail_obligatoire_(France)