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==Relevé dans la presse==
==Histoire==
*Incendie:<br>Samedi dernier un incendie s'est déclaré vers midi et demi dans une maison servant d'atelier et de chambre à four appartenant à M. Thibault, sabotier à Fétigny, commune d'Alligny-en Morvan.<br>Le four avait été chauffé le matin et on suppose que le feu a pris après le manteau de la cheminée, qu'il se sera communiqué au plancher sur lequel il y avait de la paille puis à la toiture de chaume.<br>En raison de la sécheresse le feu s'est propagé avec une effrayante rapidité sur corps de bâtiment et un instant après les deux bâtiments voisins également couverts en chaume flambaient à leur tour, malgré les efforts des habitants.<br>Les trois bâtiments comprenaient six maisons, trois granges, trois écuries et un toit à porcs, grains et fourrages, objets mobiliers, linge, etc.<br>Au cours des opérations de sauvetage, une jeune fille de seize ans, Mlle Alice Chirol, a été frappée d'insolation ; elle est restée. treize heures sans connaissance et son état inspire toujours de sérieuses inquiétudes.<br>Les pertes générales s'élevant approximativement à 17.050 francs sont assurées.
Etait appelée Aélianacum, Alignétium et Alignéo.
:(''Le Courrier de la Nièvre du 21/08/1904'')<br>
*Suicide : <br>Le corps d'un chemineau a été trouvé pendu, mercredi dernier, sur le bord d'un chemin de la commune d'Alligny-en-Morvan.<br>On a trouvé, dans l'une des poches du suicidé, un papier portant les indications suivantes : Jules Mercier, né à Paris, le 10 octobre 1848.
:(''Le Courrier de la Nièvre du 01/11/1903'')


On disait autrefois, Aligny en Bourgogne (Baillage de Saulieu) et Alligny sur Tarraine (Tarraine ou [[Ternin]], affluent de l'[[Arroux]], bassin de la [[Loire]]. Certains auteurs font dériver son nom d'un administrateur romain  : ''Aliniacus'' ou ''Alianus'' qui y possédait, dit-on, une villa. On a relevé, en effet, plusieurs emplacements de villas gallo-romaines ; mais de nombreux vestiges mis à jour par des laboureurs (monnaies, poteries, meules de moulin, etc.) ont permis d'affirmer  que la cité avait une origine gauloise. L'emplacement de l'oppidum gaulois a pu être délimité et il paraît maintenant établi que le nom d'Alligny vient des mots celtiques ''al'' (élevé) et ''ignis'' (feu) ; Alligny, qu'on écrivait au Moyen Âge ''Aligny'' signifie simplement ''feu élevé''. Il est probable que, selon la légende, ce feu qui était le premier système télégraphique de nos ancêtres, était entretenu sur la montagne du Grand-Hâbre, à 685 mètres, d'où l'on a une vue splendide de la Nièvre, la Côte d'Or et la Saône et Loire.


[[Catégorie:Villages]]
Cette localité existe bien avant la conquête romaine. Des voies celtes se croisent sur son territoire, parmi lesquelles la route de Bibracte-Alésia. Sous l'Ancien Régime elle est le siège d'une importante seigneurie remontant aux origines de la féodalité ; elle dépend alors en grande partie de la province de Bourgogne et le patois local, différent de celui des communes nivernaises, marque cette appartenance.
[[Catégorie:Histoire au fil des siècles]]


En 1791, la ville est rattachée au département de la Nièvre malgré la volonté du conseil municipal qui opte pour la Côte-d'Or. 2500 habitants y vivent au milieu de 19e<sup></sup> siècle et le [[Alligny en Morvan curés|curé]] se plaint de voir son église trop petite.


Afin de trouver des revenus complémentaires, certains accueillent chez eux des enfants de l'[[Ass Publique Son histoire|Assistance publique]]. Beaucoup d'autres s'expatrient à Paris notamment. L'exode rural se fait alors sentir ; la population passe de 2065 habitants en 1901 à 1003 en 1954.


====Affranchissement====
Jusqu'au premier tiers du 20<sup>e</sup> siècle, les activités économiques y sont importantes. On compte une douzaine de moulins dans la vallée du [[Ternin]] qui travaillent le grain et les écorces pour les tanneries de Saulieu, une mine de plomb argentifère est exploitée à ''La Place'' jusqu'en 1931.


1669 : le chanoine Pierre Quarré, seigneur de Réglois, parroisse d'Alligny en Morvan,...affranchit Guillaume Guilleminot, laboureur, et sa femme, moyennant 200 livres et 3 corvées ; et celui de Jacques Genreau, laboureur, et sa femme, moyennant 80 livres et 3 corvées.
De 1903 à 1939, une ligne de chemin de fer d'intérêt local ([[Tacot du Morvan]]), [[Corbigny]]-Saulieu, transporte voyageurs et marchandises désenclavant ainsi la région.


* Source : Promenades en Morvan 2/ - Louis Albert Morlon<br>
==Source==
* Transcripteur : [[Utilisateur:Mabalivet|Mabalivet]] ([[Discussion utilisateur:Mabalivet|discussion]]) 28 avril 2020 à 12:39 (CEST)
*Le patrimoine des communes de la Nièvre. Flohic Editions
*Transcripteur : [[Utilisateur:Mabalivet|Mabalivet]] ([[Discussion utilisateur:Mabalivet|discussion]]) 21 avril 2020 à 14:13 (CEST)
*[[Utilisateur:Mnoel|Martine NOËL]] ([[Discussion utilisateur:Mnoel|discussion]]) 5 octobre 2021 à 14:30 (CEST)


====Un maquis morvandiau en 1815====
{{N&R}}__NOTOC__
 
[[Catégorie:Histoire au fil des siècles]]
Un corps de partisans se forma à [[Alligny en Morvan]]<br>
[[Catégorie:Villages]]
Le maire de la commune, Laurent Primard, demanda à la sous-préfecture de se mettre à la tête de l'insurrection. L'héroïsme de nos Morvandiaux trouva peu de sympathie à [[Château Chinon]]. Cependant, l'enthousiasme était grand à [[Alligny en Morvan]] et dans les communes voisines, où les habitants avaient un véritable culte pour Napoléon. Conseillé par le curé dont il avait épousé la nièce, Laurent Primard conduisit sa troupe au point de jonction des département de la Nièvrre, de la Saône et Loire et de la Côte d'Or, au lieudit des "Latois".<br>
L'endroit était parfaitement choisi pour permettre à quelques centaines d'hommes de résister à une troupe nombreuse.<br>
L'ennemi ne tarda pas à arriver. Le 5 Mars, un détachement autrichien passait aux Latois pour gagner la ville d'Autun.  Les partisans ne les inquiétèrent point et les laissèrent passer ; mais dans la nuit, Franck Meuzel, courant la poste, était repassé par le même chemin ; il fut arrêté et fouillé par nos Morvandiaux, qui trouvèrent sur lui des lettres adressées au prince Lichtenstein. Le lendemain, l'estafette était conduite à [[Château Chinon]], par les gardes nationaux d'[[Alligny en Morvan]]. Le 8 du même mois, un corps de cavalerie autrichienne arrivait aux Latois ; il trouva une route fermée. Commandés par Rasse et Collenot de [[Moux]], les partisans qui avaient vu leur nombre s'augmenter, se siganlèrent dans la région par des coups de main audacieux. L'ennemi, qui craignait pour Autun, établit davant la ville un poste de quarante mille hommes.<br>
Déjà, à cette époque, quarante mille soldats furent immobolisés par les Morvandiaux. Le 15 Mars, le sous-préfet, gagné à la cause, écrivait au maire d'[[Alligny en Morvan]] pour une levée en masse. Napoléon, informé de ce qui se passait en Morvan, envoya son intendant Forbin-Janson pour diriger les partisans. Venu aux Latois, le nouveau commandement distribua des armes, puis revint à [[Alligny en Morvan]] où il logea au presbytère qui devint le quartier général. Il remettait au curé la croix de la Légion d'Honneur. Les opérations allaient recommencer quand arriva, en juin, la nouvelle de la capitulation de Paris et l'abdication de Fontainebleau ; force à Forbin-Janson de licencier ses troupes.<br>
Cependant, une proclamation de Schwarzemberg menaçait de la potence tous les insurgés ; on pouvait s'attendre à de terribles représailles. L'ennemi crut plus prudent de se borner aux menaces et à la crainte ; Il avait appris à ses dépens à connaître les Morvandiaux.<br>
Seul, le presbytère qui avait abrité le chambellan de l'empereur, fut occupé par les généraux ennemis, et quand les alliés quittèrent le pays, cette maison fut mise au pillage, et le curé dut quitter [[Alligny en Morvan]].<br>
 
* Source : Le Morvan coeur de la France - J. Bruley - Tome I<br>
* Transcripteur : [[Utilisateur:Mabalivet|Mabalivet]] ([[Discussion utilisateur:Mabalivet|discussion]]) 16 avril 2020 à 13:43 (CEST)

Version actuelle datée du 5 octobre 2021 à 14:42

Histoire

Etait appelée Aélianacum, Alignétium et Alignéo.

On disait autrefois, Aligny en Bourgogne (Baillage de Saulieu) et Alligny sur Tarraine (Tarraine ou Ternin, affluent de l'Arroux, bassin de la Loire. Certains auteurs font dériver son nom d'un administrateur romain  : Aliniacus ou Alianus qui y possédait, dit-on, une villa. On a relevé, en effet, plusieurs emplacements de villas gallo-romaines ; mais de nombreux vestiges mis à jour par des laboureurs (monnaies, poteries, meules de moulin, etc.) ont permis d'affirmer que la cité avait une origine gauloise. L'emplacement de l'oppidum gaulois a pu être délimité et il paraît maintenant établi que le nom d'Alligny vient des mots celtiques al (élevé) et ignis (feu) ; Alligny, qu'on écrivait au Moyen Âge Aligny signifie simplement feu élevé. Il est probable que, selon la légende, ce feu qui était le premier système télégraphique de nos ancêtres, était entretenu sur la montagne du Grand-Hâbre, à 685 mètres, d'où l'on a une vue splendide de la Nièvre, la Côte d'Or et la Saône et Loire.

Cette localité existe bien avant la conquête romaine. Des voies celtes se croisent sur son territoire, parmi lesquelles la route de Bibracte-Alésia. Sous l'Ancien Régime elle est le siège d'une importante seigneurie remontant aux origines de la féodalité ; elle dépend alors en grande partie de la province de Bourgogne et le patois local, différent de celui des communes nivernaises, marque cette appartenance.

En 1791, la ville est rattachée au département de la Nièvre malgré la volonté du conseil municipal qui opte pour la Côte-d'Or. 2500 habitants y vivent au milieu de 19e siècle et le curé se plaint de voir son église trop petite.

Afin de trouver des revenus complémentaires, certains accueillent chez eux des enfants de l'Assistance publique. Beaucoup d'autres s'expatrient à Paris notamment. L'exode rural se fait alors sentir ; la population passe de 2065 habitants en 1901 à 1003 en 1954.

Jusqu'au premier tiers du 20e siècle, les activités économiques y sont importantes. On compte une douzaine de moulins dans la vallée du Ternin qui travaillent le grain et les écorces pour les tanneries de Saulieu, une mine de plomb argentifère est exploitée à La Place jusqu'en 1931.

De 1903 à 1939, une ligne de chemin de fer d'intérêt local (Tacot du Morvan), Corbigny-Saulieu, transporte voyageurs et marchandises désenclavant ainsi la région.

Source

Notes et références

Notes


References