Injures et menaces

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1703 - Le curé de Bona subit d'autres avanies avec ses paroissiens

15 février 1703 : Messire Horguelin curé de Bonna contre plusieurs paroissiens, André Charlot et Jeanne Commaille sa femme ; insultes et menaces d'assassinat, Charlot a par deux fois tenté de pénétrer dans la maison curiale, il a brisé un volet et des carreaux avec une bûche, le curé a été frappé à la main gauche, il a dû se réfugier chez une paroissienne, madame de Mavaney ; le lendemain Charlot « le galoppa dans le grand chemin pour encore l'assassiner », Jacques Gaudry, ancien fabricien, a protégé le curé.

La plainte est refusée par le lieutenant criminel de Saint-Pierre-le-Moûtier ; le curé Horguelin écrit au procureur général à Paris.

17 avril 1704 - Nouvelle plainte du curé de Bona contre Charles Bourdeau, blatier, injures sur le chemin

« Le 1er janvier, revenant en sa paroisse de Bonna, de Nevers où il avoit esté recevoir sa portion congrue du prieuré Saint-Étienne de Nevers, il avoit rencontré dans son chemin Charles Bourdeau, blatier, lequel l'outragea de plusieurs mauvaises paroles, injures et tortionnaires, et le menaça par plusieurs fois de le lier avec des cordes que ledit Bourdeau avoit en sa poche, et d'attacher ledit curé à la queue de la monture ou cheval sur lequel estoit Jean Labonde, fermier de Mavaney, paroisse dud. Bonna, et de faire ainsy trainer ledit complaignant jusqu'en la ville de Nevers, dont il étoit pour lors éloigné de plus de deux lieues, et le le mettre luy-mesme prisonnier dans les prisons de Nevers... »

Le curé se plaint qu'il ne peut plus aller seul dans la campagne pour exercer ses tâches. Il demande de l'aide « pour éviter le fatal ou funeste accident. »

1706 - Révoltes contre la levée de la milice

En 1688, au commencement de la guerre de la Ligue d'Augsbourg, le secrétaire d'État à la Guerre, le marquis de Louvois, a initié une levée de miliciens provinciaux afin de seconder les troupes réglées dans les places de garnison, voire au combat. Ces milices ont été renvoyées chez elles en 1697 après la paix de Ryswick. La milice provinciale est recréée de 1701 à 1714 pour servir pendant la guerre de Succession d'Espagne, et à nouveau en 1719 pendant la courte expédition d'Espagne.
De 1706 à 1708, la levée des miliciens provoque plusieurs conflits dans le Nivernais.

Marin Petit laboureur, fermier du Thé, paroisse de Saincaize, contre Louise Bésille, femme de Claude Sajet. Menaces de mort.

«  Le neuvième d’aoust 1706, Louis Bernai, garçon valet du meunier Desalle, est venu déposer qu’il a oüi dire à Louise Bésille qu’elle périroit tôt ou tard le nommé Marin Petit pour avoir fait prendre son fils pour la milice, ce qu’elle a dit sur le cimetière en présence de tous les habitans à la sortie de la messe paroissiale un jour de dimanche, le jour où son fils a esté pris. »

Les témoignages de Pierre Michon, de Marie Tivollier, Gabriel Pannetier vont dans le même sens.

Notes et références

Notes


References