Touchaleaume Elie

De Wiki58
Aller à la navigationAller à la recherche
Touchaleaume Elie France2.jpg
  • Elie France Touchaleaume est né le 15 octobre 1914 à Lormes. Il est le fils d’Élie Jean Eugène, exploitant agricole au Maroc, et de Marie Huguette Germaine Heulhard de Montigny, fille de procureur de la République domicilié à Pontarlier.
    Après des études secondaires à Saint-Brieuc, il s'engage dans la Marine en avril 1936 et, quelques mois plus tard, est nommé aspirant. En 1937, il est enseigne de vaisseau de 2e classe puis enseigne de vaisseau de 1ère classe en mars 1938.
    En septembre 1939, au moment de la déclaration de guerre, il est officier de manœuvre sur le contre-torpilleur « Le Terrible » dans l'Atlantique et, à partir de février 1940, commandant du Chasseur 13 puis du Chasseur 41 pendant les opérations de Dunkerque et les évacuations du Havre et de Cherbourg. Le 17 juin 1940, il quitte la France pour l'Angleterre et débarque à Portsmouth le 18 juin.
    Très vite, désireux de poursuivre le combat, il se rallie à la France libre. Devant la difficulté d'armer des vaisseaux de guerre français faute d'équipage entre autre, il demande, avec ses camarades, à l'amiral Muselier, la création d'un bataillon de fusiliers marins dans lequel il pourrait continuer à combattre. Ces marins volontaires sont alors formés dans un camp d'entraînement britannique par des cadres de la 13e Demi-brigade de Légion Etrangère (13e DBLE ) revenus de Narvik. Le 31 août 1940, le 1er Bataillon de fusiliers marins (1er BFM), sous les ordres de Robert Détroyat, quitte la Grande-Bretagne aux côtés de la 13e DBLE pour participer à l'opération « Menace » devant Dakar. L'enseigne de vaisseau Touchaleaume reçoit alors le commandement d'une des trois compagnies du 1er BFM. Il prend part, après l'échec de Dakar, aux opérations du Gabon et de Syrie où il est blessé deux fois, à une heure d’intervalle, au ventre et à la jambe, le 17 juin 1941 à Djedet-Artouz devant Damas.
    En raison de ses blessures, il est contraint de quitter le 1er BFM et reçoit l'ordre de servir à nouveau dans la Marine navigante. En décembre 1941, il est nommé commandant du patrouilleur « Viking » en Méditerranée orientale, chargé d'opérations d'escorte le long des côtes de Libye et de Cyrénaïque. En mars 1942, il est promu lieutenant de vaisseau mais, le mois suivant, le 27 avril 1942, le « Viking » est coulé par un sous-marin allemand au large de Saïda.
  • En mai 1942, Élie France Touchaleaume est nommé commandant par intérim et commandant en second de l'aviso « La Moqueuse » qui effectue des missions d'escorte de convois en Méditerranée. En mai 1943, il est rappelé en Grande-Bretagne pour prendre le commandement de la corvette « Lobelia » chargée d'escorter des convois dans l'Atlantique Nord. Basée en Écosse, à Greenock, la « Lobelia » conduit les convois d'Islande, de Terre-Neuve et d'Halifax et coule un sous-marin allemand au cours d'une de ses sorties.
    En juillet 1944, il quitte son commandement et, en septembre, est affecté à l'État-major de la Marine à Brest comme chef du 2e Bureau. Il participe à la libération de Brest et assiste à la reddition du général allemand Ramcke. Il organise ensuite le siège de Lorient avec les FFI jusqu'au début de 1945, puis réorganise les services de marine civils et militaires en Bretagne.
    En mai 1945, Élie France Touchaleaume est détaché aux services de presse et d'information du ministère de la Marine. En octobre 1945, il est en poste à l'État-Major du haut-Commissaire de France à Saïgon. En juillet 1947, il est membre du cabinet du ministre de la Marine. Nommé capitaine de corvette en août 1948, il démissionne au même moment.
  • Entre 1948 et 1956, il travaille en Égypte à la compagnie du Canal de Suez, puis est rappelé à l'activité d'août 1956 à février 1957. il est détaché à l'État-major de l'amiral Barjot pour les opérations de Suez. En 1957, il trouve un poste de cadre supérieur dans l'industrie du pétrole à Paris. Il est capitaine de frégate de réserve en août 1962.
  • Élie France Touchaleaume est décédé le 5 mars 2010 à Boulogne-Billancourt. Il est inhumé dans son village natal de Lormes.

Touchaleaume Elie France1.jpg
  • Il a reçu de nombreuses distinctions :
• Commandeur de la Légion d'Honneur,
• Compagnon de la Libération - décret du 17 novembre 1945,
• Croix de Guerre 39/45 (4 citations),
• Médaille de la Résistance avec rosette,
• Médaille Coloniale,
• Médaille des Blessés,
• Médaille Commémorative 39/45,
• Officier du Dragon d'Annam,
• Médaille des Services Volontaires dans la France Libre,
• Mention in a Despatch (GB),
• Officier de l'Ordre Royal (Cambodge),
• Officier du Nicham Iftikar (Tunisie).

Source : site ordredelaliberation, archives du Doubs
Images : site ordredelaliberation, site divisionfrancaiselibre

Martine NOËL (discussion) 28 janvier 2021 à 16:54 (CET)