Fourchambault

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Canaux et usines en Vallée de Germigny

Création d'une ville sidérurgique

  • 1404 Frechambault
  • 1568 Forchambault
  • 1597 Fourchambault
  • 1855 Fourchambault, créée sur une partie du territoire de Garchizy

Les habitants se nomment les fourchambaultais, fourchamballais, fourchambaltais et fourchambaltaises


Fourchambault Cassini.gif

Historique de la ville
La ville de Fourchambault est fondée de toute pièce par trois industriels, les frères Boigues, déjà propriétaires de l'usine d'Imphy et Jean Georges Dufaud, qui choisissent cette plage déserte au bord de la Loire, près du Bec de l'Allier pour y installer une grande forge à l'anglaise. Les terrains de la propriété des forges de Grossouvre et Trézy sont achetés en 1820. On construit une auberge, la forge, des bâtiments annexes. On creuse une gare d'eau qui permet le transbordement des marchandises sur la Loire. Des logements sont érigés sous la forme d'une immense caserne qui héberge jusqu'à 80 ménages (le village Dufaud ) , de même qu'une église, un cimetière, une école, une boulangerie et une boucherie. Une fonderie installée par Émile Martin complète les ateliers en 1825.

La ville sera reconnue en tant que telle en 1855, date de son état civil.

Loi portant du 12 mai 1855 :

1° que la section de Fourchambault est distraite de la commune de Garchizy, canton de Pougues, arrondissement de Nevers, département de la Nièvre, et érigée en commune distincte, laquelle comprendra dans son territoire les terrains lavés en vert et en jaune, circonscrits par un liseré rouge sur le plan y annexé, et distraits, les permis, de la commune de Varennes, même canton, et les seconds, de la commune de Marzy, canton de Nevers, même arrondissement
2° que la nouvelle commune fera partie du canton de Pougues
3e que la limite de la commune de Fourchambault et des communes de Garchizy, de Varennes et de Marzy, est fixée conformément au tracé de la ligne rouge dudit plan

Sa population
Les forges eurent un essor rapide, produisant 6 000 tonnes de fer en 1827, elles faisaient vivre 2 600 ouvriers. En 1847, elles produisent 16 000 tonnes de fer, 24 000 en 1854, 33 000 en 1863.
Ce développement considérable des usines suscita la création d'une petite cité entièrement ouvrière, de 2 000 à 3 000 habitant en 1829, de 6 000 en 1850 pour retomber à 2 000 (dont 90 enfants) en 1877.

Population chiffrée

La structure sociale diffère nettement de celle d'un groupe textile, bien plus prolétarisé, et de celle des ouvriers des petites forges et des fourneaux aux bois traditionnels, très enracinés dans le milieu rural. L'ouvrier métallurgiste des usines « à l'anglaise » est beaucoup mieux payé (les usines transforment un manœuvre en un fondeur qui gagnent cinq fois plus)et vit donc plus largement. D'autre part, les ouvriers sont généralement plus instruits, plus qualifiés que dans le textile : le travail requiert une certaine force musculaire, et l'on entre tard à l'usine, à 12/13 ans et non à 6/7 ans.

Il est vrai que le groupe ouvrier de Fourchambault n'est pas un groupe urbain : c'est un centre de haut progrès technique en pleine campagne. D'autre part, l'ouvrier n'a pas conservé les mœurs patriarcales, comme celui d'Imphy ou de Guérigny, beaucoup plus rural, et qui vit plus difficilement, semble-t-il, que l'ouvrier de Fourchambault.
De 1823 à 1830, ce groupe s'est édifié avec des ouvriers jeunes, souvent de moins de 30 ans, et leurs fils, nés vers 1830-1835, entrent à l'usine vers 1850. Mais, par un contraste singulier, l'expansion des années 1840-1847 et 1854-1857 appelle de nouvelles couches ouvrières plus ou moins instables, et les crises prolongées de 1848 à 1852 et de 1857 à 1860 pèsent lourdement sur le niveau de vie.
Cette conjoncture de crise menace l'équilibre du groupe : les anciens maîtres, les Dufaud et Émile Martin, s'éloignent de l'usine, qui est gérée très bureaucratiquement, par des ingénieurs « étrangers au pays ». L'usine vieillit, sa rentabilité, faute d'investissements, diminue. Le déplacement progressif des activités de Fourchambault vers Montluçon et Commentry provoquèrent un exode partiel des ouvriers les plus jeunes.

Son école

École des garçons

Les frères de Saint Viateur étaient chargés primitivement de l'école de Fourchambault ; ils y furent remplacés en 1851 par quatre frères des écoles chrétiennes, qui arrivèrent dans cette localité le 26 octobre et y ouvrirent trois classes le 1er novembre suivant. Presqu'en même temps, ils organisèrent des classes d'adultes. La population prenant de l'accroissement, le nombre des élèves dut augmenter.
1870, 11 frères donnent leurs soins à 400 enfants environ.
Les frères ont été reconnus comme instituteurs communaux au mois de septembre 1858 ; mais, par suite des conventions faites avec l'administration des forges, le directeur seul est payé par la ville ; les autres frères sont à la charge de la compagnie, à laquelle appartiennent les bâtiments et le jardin composant l'établissement.

Source : Inspiré des nombreux écrits de André et Guy Thuillier, sur une idée de Patrice Vézole