« Bac à sable » : différence entre les versions
Aucun résumé des modifications |
Aucun résumé des modifications |
||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
_<center>'''Patrick CHADEYRAS-HEAN'''</center> | |||
< | [[Image:Ecrivains Patrick CHADEYRAS-HEAN.jpg|thumb|<center>Patrick CHADEYRAS-HEAN</center>]] | ||
< | |||
{| | |||
| valign= | *Né à Nevers le 11 septembre 1973 de parents nivernais, il fréquente les établissements scolaires Lucette Sallé puis Victor Hugo et [[Ecrivains Follereau Raoul|<u>Raoul Follereau</u>]]. Il obtient un Bac G et part à Clermont-ferrand poursuivre des études de psychologie.<br> | ||
< | *Après s'être essayé à l'écriture de romans, contes et nouvelles, il cherche son genre d'écriture ; il le trouve dans l'écriture de fables. Voulant faire revivre cet art quasiment disparu et dont la paternité est attribuée à Ésope (620 av. J.-C, 560 av. J.-C) il s'inspire du monde qui l'entoure avec ses paradoxes et ses contradictions, mais aussi de son enfance passée chez sa grand-mère à Tronsanges.<br> | ||
*Son premier recueil, ''Le Fablier de Val'' qui contient 93 fables a été publié en 2012 par les Éditions Kirographaires.<br><br> | |||
*Quelques fables transmises par l'auteur :<br><br><br><br><br> | |||
{| | |||
|- valign=top | |||
| | |||
*'''L’Errant et le Destin''' (fable issue de son second recueil et non encore publié)<br> | |||
Un jour, refusant toute destinée,<br> | |||
Un drôle décida de lui échapper !<br> | |||
Aussitôt le Destin<br> | |||
D’apparaître au mutin :<br> | |||
« De me laisser au bord du chemin<br> | |||
Voilà curieuse lubie<br> | |||
Mon ami<br> | |||
Car, à la fin,<br> | |||
Quel que soient tes choix<br> | |||
J’en détermine la voie<br> | |||
Là où ils mènent ! »<br> | |||
Notre phénomène<br> | |||
D’hausser alors les épaules :<br> | |||
« Joue avec d’autres ce rôle<br> | |||
Sans espoir ;<br> | |||
Pour ma part<br> | |||
C’est avec ton faux-frère le hasard<br> | |||
Qu’il faudra de mon âme-en-peine<br> | |||
En suivre en spectateur la traîne<br> | |||
Marchant sans autre loi<br> | |||
Que tout droit ! »<br> | |||
Ainsi partit l’Errant<br> | |||
Par monts et vaux,<br> | |||
Qu’ils soient de terres ou d’eaux…<br> | |||
…<br> | |||
Passèrent bien des temps<br> | |||
Sans que de ses pas<br> | |||
Jamais de leur course il ne dévia<br> | |||
Quand il aperçut…<br> | |||
… Le même qu’au début :<br> | |||
« Toi réapparu !<br> | |||
Si c’est pour de ma sente divertir<br> | |||
Tu peux repartir ! »<br> | |||
Alors l’entité,<br> | |||
A son tour peinée,<br> | |||
N’osa au pauvre homme révéler<br> | |||
Qu’elle n’avait de place jamais bougée<br> | |||
Laissant le bougre entamer une nouvelle ronde<br> | |||
Autour du monde…<br> | |||
… ''Ainsi beaucoup de fuir leur sort<br> | |||
De port en port<br> | |||
Au lieu d’en affronter<br> | |||
La vérité''<br> | |||
| | |||
*'''De l’Art et du Cochon''' (fable issue du ''Fablier de Val'')<br> | |||
Il était un Cochon<br> | |||
Qui avait choisi du peintre le tablier,<br> | |||
Du moins pour pinceau en avait-il le pied,<br> | |||
Plutôt que du boucher le torchon.<br> | |||
Se voulant artiste en sa fange,<br> | |||
Il y traçait boueuses arabesques<br> | |||
Qu’il disait fresques<br> | |||
Pareilles au grand Michel-Ange.<br> | |||
Mais voilà,<br> | |||
Qu’il manqua de talent<br> | |||
Ou qu’à celui-là<br> | |||
On y soit indifférent, | |||
Si de son empreinte il ne s’en faisait un nom | |||
Il finirait bel et bien en jambon ! | |||
Modelant le lisier avec soin | |||
Le voilà sculptant tel Rodin… | |||
… Mais non d’un groin, | |||
On le menace toujours du boudin ! | |||
Bientôt arrive la foire | |||
Et toujours pas de gloire. | |||
N’en est pas qui veut la bête | |||
Et il lui faut amuser le profane | |||
Au risque de la couenne | |||
S’en voir par le charcutier découper en côtelettes ! | |||
Alors lui vient belle idée de Porc | |||
De mettre en scène, tel Molière ce génie, | |||
De lascives, et peu savantes, Truies en habits | |||
S’en effeuillant jusqu’à mettre mamelles toutes dehors ! | |||
On rit gras | |||
A ce spectacle grivois et plat | |||
Mais de viande chez les mangeurs | |||
On n’en a pas toujours de bon le cœur. | |||
Il en est ainsi fini | |||
De notre artiste | |||
A qui on préfère la saucisse ! | |||
De poète maudit | |||
Au moins notre pauvre Goret | |||
De se consoler | |||
D’en partager un même Destin, | |||
Tout autant écorché vif ! | |||
''Du lard on sait toujours à la fin | |||
Que le Verrat en est le naïf. | |||
Mais de l’Art ou du Cochon | |||
C’est souvent plus à ce dernier souillon | |||
Qu’il en est quelques uns | |||
Passant de l’autre pour génie contemporain !'' | |||
| | |||
*'''Le Pluvian et le Crocodile''' (fable issue du ''Fablier de Val'')<br> | |||
'''Il n’y a pire ennemi<br> | |||
De celui qui fut ami.'''<br> | |||
Voilà triste vérité<br> | |||
Qui, à première vue,<br> | |||
N’avait pas de son malentendu<br> | |||
Affecté les deux êtres ayant ici commune loyauté. | |||
Qu’un petit oiseau | |||
Ait pu dompter le plus gros des reptiles | |||
C’était là de l’Egypte et de ses eaux | |||
Mystère aussi envoûtant que le Nil. | |||
Pourtant le Pluvian de ce pays | |||
Eut du monstre fluvial accès à sa gueule | |||
Là où pour beaucoup elle était linceul ! | |||
En fait de magie | |||
Ce malin volatile, | |||
Becquant miasmes et sangsues, | |||
Avait, tel Hesire, facilement convaincu | |||
Ce qu’y gagnerait la dentition de notre Crocodile ! | |||
On aurait pu faire là belle morale | |||
De soi qu’on a d’un plus petit | |||
Toujours besoin dans la vie, | |||
Mais rappelons que pour grand nous avions là Gavial… | |||
… Ainsi quand frappa une terrible famine | |||
Précédée d’une étouffante canicule | |||
Ne laissant pas même quelques tubercules | |||
Dans la boue devenue saline | |||
De notre peu prophétique Petsuchos, | |||
Du fidèle passereau | |||
Venu pour honorer ses crocs, | |||
En familier de Thanatos | |||
Il préféra sur l’ailé animal les refermer d’un coup ! | |||
Brisant cou et tabou | |||
Notre lézard bestial, | |||
Affamé dans sa fange de sédiments, | |||
Ne fit ainsi point de sentiments | |||
Ni grandes jérémiades lacrymales | |||
A la perte de celui assez fou | |||
Pour se jeter dans la mâchoire du Loup ! | |||
'''''Il en est pareillement | |||
De ceux qui des puissants à la cour | |||
Servent pour quelques miettes | |||
Mais qu’on jette | |||
Une fois lassé de leur concours | |||
Pour d’autres plus alléchants !''''' | |||
''Notre Moucheron à plume aurait dû pourtant savoir qu’il n’est pas sans risque de s’acoquiner d’un Hippopotame à écailles…'' | |||
|} | |} | ||
---- | |||
Source :<br> Le site du Conseil Général de la Nièvre http://www.cg58.fr/ artistes et auteurs<br> | |||
Interview sur Radio Coquelicot<br> | |||
http://fable.wikidot.com/ | |||
< | ---- | ||
[[Utilisateur:Mnoel|Martine NOËL]] février 2013 | |||
< | ---- | ||
[[Catégorie : Ecrivains]] | |||
Version du 2 février 2013 à 18:01
_
- Né à Nevers le 11 septembre 1973 de parents nivernais, il fréquente les établissements scolaires Lucette Sallé puis Victor Hugo et Raoul Follereau. Il obtient un Bac G et part à Clermont-ferrand poursuivre des études de psychologie.
- Après s'être essayé à l'écriture de romans, contes et nouvelles, il cherche son genre d'écriture ; il le trouve dans l'écriture de fables. Voulant faire revivre cet art quasiment disparu et dont la paternité est attribuée à Ésope (620 av. J.-C, 560 av. J.-C) il s'inspire du monde qui l'entoure avec ses paradoxes et ses contradictions, mais aussi de son enfance passée chez sa grand-mère à Tronsanges.
- Son premier recueil, Le Fablier de Val qui contient 93 fables a été publié en 2012 par les Éditions Kirographaires.
- Quelques fables transmises par l'auteur :
Un jour, refusant toute destinée, |
Il était un Cochon |
Il n’y a pire ennemi Voilà triste vérité |
Source :
Le site du Conseil Général de la Nièvre http://www.cg58.fr/ artistes et auteurs
Interview sur Radio Coquelicot
http://fable.wikidot.com/
Martine NOËL février 2013