Saint Vérain château

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Ruines du château

Siège d'une importante baronnie au Moyen Age, la forteresse de Saint Vérain, est édifiée à la limite du Donziois et de la Puisaye. Elle était protégée par une triple enceinte de courtines flanquées de tours rondes. Maison forte aux mains de seigneurs qui en portaient le nom, dont le fameux Erard sous Philippe le Bel. Partisan du duc d'Orléans contre les Bourguignons en 1411, le seigneur de Saint Vérain entretenait une garnison de quarante arbalétriers à cheval et cinquante hommes d'armes, qui fit front à de rudes assauts sous Charles VI et Charles VII. Il est situé sur une hauteur qui domine le ruisseau de la Maloise.[1]

Histoire et description

Saint Vérain des Bois était une baronnie de l'évéché d'Auxerre, dont les seigneurs bâtirent un ensemble fortifié considérable par ses dimensions.

Il est constitué par un noyau castral formé d'une tout maîtresse, entourée par une enceinte flanquée, dont dépendent trois enceintes se succédant en tiroirs, épousant les contours de l'éperon qui supporte ce site.

L'ensemble s'évase depuis le sommet constitué par la fortification castrale, jusqu'à l'enceinte du bourg, qui se trouve dans la vallée.

Entièrement ceint de murailles aux angles flanqués de tours, cet ensemble dérive certainement d'une fortification de terre fossoyée; la constitution des enceintes maçonnées intervint probablement postérieurement à la fondation du site.

Le château proprement dit est situé sur une plate-forme - peut-être une motte originelle - isolée du plateau par un fossé. L'enceinte maçonnée en est pentagonale, flanquée par cinq tours circulaires très ruinées, encadrant une tour maîtresse également cylindrique. Cette dernière possède un niveau bas à fentes d'éclairage assez largement ébrasées, surmonté du niveau d'accès à cheminée murale et latrine, on peut estimer que cette tour date de la seconde moitié du 12ème siècle.

Les flanquements des trois enceintes successives sont aujourd'hui, malheureusement, fort ruinés. Ils étaient bâtis dans un appareil de moellons locaux, renforcés par des chaînages ou des harpes de pierre de taille; les archères[not 1] qui s'y ouvraient sont aujourd'hui des trous béants.

L'enceinte de la seconde basse-cour conserve une tour-porte d'accès voûtée en arc brisé, avec herse et assommoir qui date du début du 13ème siècle.


Notes et références

Notes

  1. L'archère est une embrasure de tir verticale étroite et haute, c'est la plus simple et la plus ancienne des meurtrières (Wikipedia)

References