« Saint-Éloy Madeleine » : différence entre les versions

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Son départ à la retraite en 1956 lui permet de s’adonner pleinement à cette passion. Elle passe des journées entières aux Archives départementales entourée de cahiers, de fiches et de dictionnaires usuels. Elle étudie l’histoire de [[Nevers|<u>Nevers</u>]] et consulte les archives notariales avec un grand intérêt. C’est en effet là que se trouve une foule de données concrètes sur la vie d’autrefois. Elle a notamment écrit l’histoire de [[La papeterie de Sembrèves (avant 1661-1835)|<u>la papeterie de Sembrèves</u>]].<br> Elle partage ses travaux avec des étudiants en quête de thèse ou de diplômes d’études supérieures ou tout simplement avec des curieux à la recherche de leurs ancêtres. Elle participe aux congrès des Sociétés savantes afin d’élargir son horizon, prend contact avec d’autres érudits et visite de nombreuses provinces françaises. Ce sont les seules vacances qu’elle s’autorise mais doit, à un moment de sa vie, y renoncer à cause de la maladie de sa sœur Henriette qui la suivra dans la tombe seulement quelques semaines après. Elle ne délaisse pas non plus ses vieux parents qu’elle soignera pendant de nombreuses années, ne souhaitant pas les confier à des mains étrangères.<br> Elle organise des visites dans [[Nevers|<u>Nevers</u>]] ou des sorties dans le Nivernais et sert tout naturellement de guide, se mettant au service des participants.<br> La vie de Madeleine Saint-Éloy fut consacrée à sa carrière d’enseignante, à ses recherches historiques et à l’amitié en général.<br>
Son départ à la retraite en 1956 lui permet de s’adonner pleinement à cette passion. Elle passe des journées entières aux Archives départementales entourée de cahiers, de fiches et de dictionnaires usuels. Elle étudie l’histoire de [[Nevers|<u>Nevers</u>]] et consulte les archives notariales avec un grand intérêt. C’est en effet là que se trouve une foule de données concrètes sur la vie d’autrefois. Elle a notamment écrit l’histoire de [[La papeterie de Sembrèves (avant 1661-1835)|<u>la papeterie de Sembrèves</u>]].<br> Elle partage ses travaux avec des étudiants en quête de thèse ou de diplômes d’études supérieures ou tout simplement avec des curieux à la recherche de leurs ancêtres. Elle participe aux congrès des Sociétés savantes afin d’élargir son horizon, prend contact avec d’autres érudits et visite de nombreuses provinces françaises. Ce sont les seules vacances qu’elle s’autorise mais doit, à un moment de sa vie, y renoncer à cause de la maladie de sa sœur Henriette qui la suivra dans la tombe seulement quelques semaines après. Elle ne délaisse pas non plus ses vieux parents qu’elle soignera pendant de nombreuses années, ne souhaitant pas les confier à des mains étrangères.<br> Elle organise des visites dans [[Nevers|<u>Nevers</u>]] ou des sorties dans le Nivernais et sert tout naturellement de guide, se mettant au service des participants.<br> La vie de Madeleine Saint-Éloy fut consacrée à sa carrière d’enseignante, à ses recherches historiques et à l’amitié en général.<br>
Elle meurt d’une crise cardiaque le 7 juillet 1975.<br><br>
Elle meurt d’une crise cardiaque le 7 juillet 1975.




Sources : D’après l’écrit de [[Baron Romain|<u>Romain Baron</u>]] paru dans une brochure de la Société Académique du Nivernais<br><br>
Sources : D’après l’écrit de [[Baron Romain|<u>Romain Baron</u>]] paru dans une brochure de la Société Académique du Nivernais





Version actuelle datée du 28 mars 2021 à 18:28

Issue d’une famille de mariniers de la Loire, elle naît à Nevers le 8 février 1901. La navigation sur le fleuve disparaît vers le milieu du 19e siècle et son père doit alors se trouver une autre activité ; il devient typographe dans une imprimerie coopérative. Madeleine passe donc son enfance parmi les ouvriers du livre qui, à cette époque, constituent une sorte d’aristocratie forte du respect pour la culture.
En 1917, elle entre à l'École Normale d'Institutrices. Elle en sort diplômée trois ans plus tard et est nommée à La Fillouze, commune de Suilly-la-Tour où elle restera pendant deux ans. Son deuxième poste sera Raveau, elle y enseignera dix ans. C’est dans ce village qu’elle apprend à connaître la campagne, le monde et le mode de vie des petits cultivateurs et des bûcherons.
Souhaitant se rapprocher de sa famille, elle accepte la direction de l’école maternelle de Fourchambault en 1932. Elle y terminera sa carrière.
Les écoles maternelles sont relativement rares à cette époque et elle doit improviser à la fois la pédagogie et le matériel d’enseignement. Ce poste lui convient parfaitement car elle aime les enfants, surtout les tout-petits et se plaît à vivre au milieu de la population ouvrière qui lui rappelle ses origines. Son attention se porte plus particulièrement vers les petites gens souvent modestes et travailleurs dont elle s’efforce de soulager les misères matérielles et morales.
De 1941 à 1946 elle dirige la cantine scolaire et, durant l’occupation, elle s’occupe de 300 rationnaires qui n’ont jamais eu à souffrir de la faim. Elle participe également à des œuvres sociales plus générales. Elle est notamment secrétaire du Comité départemental de l’enfance et de l’Autonome (Société de Secours Mutuels des Instituteurs) et participe, quasiment jusqu’à sa mort, à l’activité de la M.A.E. (Mutuelle d’Accidents des Élèves).
Elle consacre ses premiers travaux d’histoire locale à la commune de Fourchambault en participant à l’écriture de la brochure Fourchambault cité ouvrière hier, aujourd’hui et qui couvre la période 1855-1955, brochure éditée par les soins de la municipalité à l’occasion du centenaire de la fondation de la commune. Sa passion pour l’histoire locale date de ses débuts dans l’enseignement et elle l’a manifestée par son adhésion à la Société Nivernaises des Arts et des Lettres, à la Société Académique du Nivernais par la suite, en y consacrant une part importante de sa vie. Elle en fut vice-présidente puis présidente lorsque celle-ci se réorganisa après la guerre.

Son départ à la retraite en 1956 lui permet de s’adonner pleinement à cette passion. Elle passe des journées entières aux Archives départementales entourée de cahiers, de fiches et de dictionnaires usuels. Elle étudie l’histoire de Nevers et consulte les archives notariales avec un grand intérêt. C’est en effet là que se trouve une foule de données concrètes sur la vie d’autrefois. Elle a notamment écrit l’histoire de la papeterie de Sembrèves.
Elle partage ses travaux avec des étudiants en quête de thèse ou de diplômes d’études supérieures ou tout simplement avec des curieux à la recherche de leurs ancêtres. Elle participe aux congrès des Sociétés savantes afin d’élargir son horizon, prend contact avec d’autres érudits et visite de nombreuses provinces françaises. Ce sont les seules vacances qu’elle s’autorise mais doit, à un moment de sa vie, y renoncer à cause de la maladie de sa sœur Henriette qui la suivra dans la tombe seulement quelques semaines après. Elle ne délaisse pas non plus ses vieux parents qu’elle soignera pendant de nombreuses années, ne souhaitant pas les confier à des mains étrangères.
Elle organise des visites dans Nevers ou des sorties dans le Nivernais et sert tout naturellement de guide, se mettant au service des participants.
La vie de Madeleine Saint-Éloy fut consacrée à sa carrière d’enseignante, à ses recherches historiques et à l’amitié en général.
Elle meurt d’une crise cardiaque le 7 juillet 1975.


Sources : D’après l’écrit de Romain Baron paru dans une brochure de la Société Académique du Nivernais


Martine NOËL (discussion) 22 novembre 2018 à 18:06 (CET)