Retour du loup

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Faut-il s'attendre à voir le loup de retour dans la Nièvre ? L’association de protection des espèces menacées [Aves] s’y attend. Sa vice-présidente actuelle, Sylvie Cardona, animera le 30 avril 2016 à Decize une rencontre-débat pour anticiper l’éventuel retour du loup dans la Nièvre, un animal éradiqué par le passé qui fascine autant qu’il inquiète.

Affiche de la conférence à Decize

Notre association s’est toujours intéressée au grand prédateur... On se dit que ce serait bien de communiquer dessus d’autant qu’habitant dans la Nièvre, je sais pertinemment que le loup fera son retour... On sait par l’Office national de la chasse et de la faune sauvage qu’il a traversé une ou deux fois la Saône et Loire, et le nord du Morvan donc ce n’est pas improbable qu’il finisse par s’y arrêter un jour. Mais quand ? Dans dix ans ? Dans cinq ans ? On ne sait pas mais cela se fera.

On voudrait tordre le cou aux idées reçues. C’est sûr que le mouton figure au menu du loup. Mais il y a deux choses distinctes. Il y a le loup porteur d’une image négative héritée des temps anciens. Cela n’a pas quitté l’esprit des gens. Et il y a l’aspect pratique : ce n’est jamais qu’un gros chien, un canidé... Il faut anticiper le problème en disant qu’il y a des moyens de protections, des solutions qu’il faut mettre en place avant son retour... Il a le même intérêt que n’importe quelle autre espèce animale. Ni plus ni moins. Il est au sommet de la chaîne alimentaire. C’est un prédateur donc il va réguler les ongulés sauvages. Dans le monde forestier, à quelques exceptions près, les forestiers lui sont favorables car ils mettent une pression sur les cerfs, les chevreuils. C’est un élément de biodiversité. Il a un rôle et une place à occuper.

  • Source: Article du Journal du Centre du 16 avril 2016

Un troupeau attaqué

Une conférence de presse s'est tenue le mardi 3 janvier 2017 à la Préfecture de la Nièvre, le loup serait de retour dans le département. 7 brebis d'un élevage de Chougny ont été attaquées dont 4 tuées entre le 30 décembre 2016 et le 1er janvier 2017. Les constatations ont été effectuées lundi après-midi, 2 janvier, par les agents de l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS). Ils concluent à une attaque de grand canidé, la responsabilité du loup n'est pas écartée.

Première alerte du 21ème siècle ?

S'il s'avère que le "grand canidé" ayant attaqué les brebis est un loup, cela serait un retour de l'espèce pour la première fois dans le département, depuis le début du 20ème siècle. Il existe environ 300 loups vivant à l'état sauvage en France, ils sont plutôt répartis dans les régions de l'Est comme les Vosges, les Alpes, la Drôme et les Pyrénées. Cette population de loups représente sur le territoire environ 2000 attaques de bétail par an.

La caméra de surveillance a livré son verdict=

Le préfet a confirmé le vendredi 13 janvier que l'animal qui a attaqué des ovins à Chougny est bien un loup. Le réseau Grands Prédateurs Loup Lynx de l'Office national de la Chasse et de la Faune sauvage (ONCFS) de Dijon (Côte-d'Or) l'a déterminé après analyse des images fournies par la caméra de surveillance posée dans son champ par l'un des éleveurs victimes. Les liserés noirs sur les pattes avant de l'animal, ses oreilles courtes et arrondies, sa tâche blanche sur une joue, la couleur de son pelage ne supportent aucune ambiguïté. Il s'agirait d'un jeune loup d'environ dix-huit mois chassé d'une meute.

Le préfet souhaite mettre sur pied un comité départemental de suivi de l'espèce. Entre autres actions, elle engagera une réflexion sur les mesures de protection des troupeaux à mettre en oeuvre. Depuis l'attaque de Chougny, le loup n'est pas réapparu.

Indemnisation des éleveurs

Lorsque la responsabilité du loup n'est pas écartée, une indemnisation est déclenchée. Elle est fixée selon un barème national.

Les éleveurs sont autorisés à protéger le troupeau et à « effaroucher » le prédateur. Il rappelle par ailleurs que le loup n’est pas une menace pour l’homme. En tant qu’animal sauvage, il est extrêmement méfiant. C'est une espèce protégée. La destruction illégale d’un loup est passible de deux ans d’emprisonnement et de 150 000 € d’amende.