Meunier Jean Marie
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Jean-Marie Meunier, ecclésiastique et érudit (1862-1929)
- Fils de Pierre et Marie Gathe, Jean-Marie nait à Chaulgnes le 14 septembre 1862.
- Son grand-père, Jean a eu la surprise 50 ans plus tôt de voir s'arrêter à Barbeloup un convoi pour le moins étrange. Il s'agissait du pape Pie VII qui remontait à Fontainebleau pour couronner Napoléon
- Voir Le pape Pie VII s'est reposé à Tronsanges.
- Cette rencontre a certainement influé sur le destin de son petit-fils, puisque, depuis et en signe de reconnaissance, un fils de chaque génération de Meunier se voit offrir la possibilité de faire des études au séminaire.
- Son arrière-grand-père, Pierre Muller, né à Wissembourg, fait prisonnier par Kellerman à la bataille de Valmy le 20/09/1792, reste en France une fois libéré et vient s'installer à Chaulgnes puis à Tronsanges. En se faisant naturaliser, il traduit simplement son nom de Muller par Meunier.
Revenons à Jean-Marie …
- Il fait donc ses études au grand séminaire de Nevers, puis à l'Institut catholique de Paris où il prépare une licence ès-lettres.
- Il est ordonné prêtre en 1887.
- Il suit les cours de l'École pratique des hautes études et devient le disciple de l'abbé Rousselot (phonéticien et dialectologue).
- De retour à Nevers, il est nommé professeur à l'institution Saint-Cyr.
- S'intéressant plus particulièrement à la phonétique, il entreprend l'étude des parlers nivernais et publie « Les patois nivernais étudiés au phonomètre (1890)», « L'évolution des parlers nivernais (1897) » puis « Origine et histoire des parlers du Nivernais (1898) ».
- Il est reçu docteur ès-lettres en 1912 avec ses « Études morphologiques sur les pronoms personnels dans les parlers actuels du Nivernais » et sa « Monographie phonétique du parler de Chaulgnes ».
- Il est nommé chanoine par l'évêque de Nevers et devient l'assistant de l'abbé Rousselot auquel il succède à l'Institut catholique ainsi qu'au Collège de France. Il est élu membre de l'Institut de Coïmbre.
- Parmi ses nombreux écrits (une bonne cinquantaine), on peut encore citer « La prononciation du latin classique (1903) », « L'emplacement de Noviodunum Aeduorum de César et le nom de Nevers (1907) », « Atlas linguistique et tableaux des pronoms personnels du Nivernais (1912) » et « Application de la phonétique expérimentale à l'étude des langues vivantes et à la thérapeutique, c'est-à-dire à la correction des vices du langage et à la rééducation des sourds-muets (1927) ».
- On peut entendre sa voix dans le conte du maignen qu'il a enregistré en 1912 alors qu'il était directeur du Petit Séminaire de Corbigny.
- Il s'éteint le 29 août 1929 et est enterré dans sa ville natale de Chaulgnes.
Sources :
Bulletin de la Société nivernaise des lettres, sciences et arts. Année 1929
Site de la mairie de Chaulgnes
Messages de Brigitte Foudrier et Françoise Lecat publiés sur la liste GenNièvre
--m mirault 4 décembre 2010 à 21:33 (CET)