« Meunier Jean Marie » : différence entre les versions

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*On peut entendre sa voix dans le [[Les patois nivernais|<u>conte du maignen</u>]] qu'il a enregistré en 1912 alors qu'il était directeur du Petit Séminaire de Corbigny.
*On peut entendre sa voix dans le [[Les patois nivernais|<u>conte du maignen</u>]] qu'il a enregistré en 1912 alors qu'il était directeur du Petit Séminaire de Corbigny.
*Il s'éteint le 29 août 1929 et est enterré dans sa ville natale de Chaulgnes.
*Il s'éteint le 29 août 1929 et est enterré dans sa ville natale de Chaulgnes.
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Les expérimentations du chanoine dans les domaines du son.<br>
[[Image:Personnages-Meunier Jean Marie02.jpg|left|thumb|<center>JM Meunier, et son enregistreur</center>]]
"''Le très regretté abbé Rousselot, l'illustre fondateur de la phonétique expérimentale, a trouvé dans M. le chanoine Meunier, un digne successeur.<br>
''Une récente visite de Son Éminence le cardinal Dubois à la clinique Rousselot a ramené l'attention public sur cet humble travailleur. Le grand public a appris à cette occasion que M. le chanoine Meunier ne se borne pas à des expériences de phonétiques dont la science seule est à même de profiter, mais qu'il fait aussi une œuvre éminemment humanitaire avec la collaboration médicale du docteur Arthur Vernes.<br>
''Grâce à un instrument qu'il a amené à sa dernière perfection, le « Tonomètre », M. le chanoine Meunier a permis de réaliser des merveilles dans la rééducation des sourds.<br>
''Car, un sourd est rarement tout à fait sourd. Il perçoit quelques sons. Or, il est très facile, au moyen du « Tonomètre », d'explorer le champ auditif d'une oreille malade. On fait vibrer successivement les diapasons devant les oreilles, et on note les sons entendus avec la distance et la durée ; on note aussi les sons non perçus. La rééducation des demi-sourds consiste à améliorer leur champ auditif par des exercices répétés devant les diapasons accompagnés de leur résonateur. Les résultats obtenus jusqu'ici légitiment les plus grands espoirs.''" (article du ''Pèlerin'' – 13/11/1927)<br>
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Ci-contre, il est représenté avec son appareil qui enregistre les nuances les plus diverses du langage ; ses auditeurs appartiennent à vingt nationalités différentes. C'est un record mondial et une gloire française. (Le Pèlerin – 13/11/1927)
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Version du 18 février 2011 à 22:31

Jean-Marie Meunier, ecclésiastique et érudit (1862-1929)


JM Meunier, directeur du séminaire de Corbigny
  • Fils de Pierre et Marie Gathe, Jean-Marie nait à Chaulgnes le 14 septembre 1862.
  • Son grand-père, Jean a eu la surprise 50 ans plus tôt de voir s'arrêter à Barbeloup un convoi pour le moins étrange. Il s'agissait du pape Pie VII qui remontait à Fontainebleau pour couronner Napoléon
Voir Le pape Pie VII s'est reposé à Tronsanges.
Cette rencontre a certainement influé sur le destin de son petit-fils, puisque, depuis et en signe de reconnaissance, un fils de chaque génération de Meunier se voit offrir la possibilité de faire des études au séminaire.
  • Son arrière-grand-père, Pierre Muller, né à Wissembourg, fait prisonnier par Kellerman à la bataille de Valmy le 20/09/1792, reste en France une fois libéré et vient s'installer à Chaulgnes puis à Tronsanges. En se faisant naturaliser, il traduit simplement son nom de Muller par Meunier.


Revenons à Jean-Marie …

  • Il fait donc ses études au grand séminaire de Nevers, puis à l'Institut catholique de Paris où il prépare une licence ès-lettres.
  • Il est ordonné prêtre en 1887.
  • Il suit les cours de l'École pratique des hautes études et devient le disciple de l'abbé Rousselot (phonéticien et dialectologue).
  • De retour à Nevers, il est nommé professeur à l'institution Saint-Cyr.
  • S'intéressant plus particulièrement à la phonétique, il entreprend l'étude des parlers nivernais et publie  « Les patois nivernais étudiés au phonomètre (1890)»,  « L'évolution des parlers nivernais (1897) » puis  « Origine et histoire des parlers du Nivernais (1898) ».
  • Il est reçu docteur ès-lettres en 1912 avec ses  « Études morphologiques sur les pronoms personnels dans les parlers actuels du Nivernais » et sa  « Monographie phonétique du parler de Chaulgnes ».
  • Il est nommé chanoine par l'évêque de Nevers et devient l'assistant de l'abbé Rousselot auquel il succède à l'Institut catholique ainsi qu'au Collège de France. Il est élu membre de l'Institut de Coïmbre.
  • Parmi ses nombreux écrits (une bonne cinquantaine), on peut encore citer  « La prononciation du latin classique (1903) »,  « L'emplacement de Noviodunum Aeduorum de César et le nom de Nevers (1907) »,  « Atlas linguistique et tableaux des pronoms personnels du Nivernais (1912) » et  « Application de la phonétique expérimentale à l'étude des langues vivantes et à la thérapeutique, c'est-à-dire à la correction des vices du langage et à la rééducation des sourds-muets (1927) ».
  • On peut entendre sa voix dans le conte du maignen qu'il a enregistré en 1912 alors qu'il était directeur du Petit Séminaire de Corbigny.
  • Il s'éteint le 29 août 1929 et est enterré dans sa ville natale de Chaulgnes.


Les expérimentations du chanoine dans les domaines du son.

JM Meunier, et son enregistreur

"Le très regretté abbé Rousselot, l'illustre fondateur de la phonétique expérimentale, a trouvé dans M. le chanoine Meunier, un digne successeur.
Une récente visite de Son Éminence le cardinal Dubois à la clinique Rousselot a ramené l'attention public sur cet humble travailleur. Le grand public a appris à cette occasion que M. le chanoine Meunier ne se borne pas à des expériences de phonétiques dont la science seule est à même de profiter, mais qu'il fait aussi une œuvre éminemment humanitaire avec la collaboration médicale du docteur Arthur Vernes.
Grâce à un instrument qu'il a amené à sa dernière perfection, le « Tonomètre », M. le chanoine Meunier a permis de réaliser des merveilles dans la rééducation des sourds.
Car, un sourd est rarement tout à fait sourd. Il perçoit quelques sons. Or, il est très facile, au moyen du « Tonomètre », d'explorer le champ auditif d'une oreille malade. On fait vibrer successivement les diapasons devant les oreilles, et on note les sons entendus avec la distance et la durée ; on note aussi les sons non perçus. La rééducation des demi-sourds consiste à améliorer leur champ auditif par des exercices répétés devant les diapasons accompagnés de leur résonateur. Les résultats obtenus jusqu'ici légitiment les plus grands espoirs." (article du Pèlerin – 13/11/1927)

Ci-contre, il est représenté avec son appareil qui enregistre les nuances les plus diverses du langage ; ses auditeurs appartiennent à vingt nationalités différentes. C'est un record mondial et une gloire française. (Le Pèlerin – 13/11/1927)



Sources :
Bulletin de la Société nivernaise des lettres, sciences et arts. Année 1929
Site de la mairie de Chaulgnes
Messages de Brigitte Foudrier et Françoise Lecat publiés sur la liste GenNièvre
Images : Le Pélerin
--m mirault 4 décembre 2010 à 21:33 (CET)