« Histoire de la bénédiction des cloches » : différence entre les versions

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===Pourquoi les cloches sont-elles baptisées ?===
===Pourquoi les cloches sont-elles baptisées ?===
En France, on parle de « baptême » pour la bénédiction des cloches depuis le XIe siècle. À l’origine, la cloche était lavée avec de l’eau bénite par l’évêque avant de recevoir des onctions d’huile des malades et de saint-crême (un mélange d’huile d’olive et de parfum). Un encensoir était ensuite placé sous la cloche. L’évêque priait alors pour que ces sacramentaux puissent, au son de la cloche, mettre en fuite les démons, protéger des tempêtes, et appeler les fidèles à la prière.<ref>https://fr.aleteia.org</ref>
Malgré cela, il ne s’agit pas d’un sacrement, mais d’une expression communément admise pour décrire cette cérémonie particulière en usage pendant plusieurs  siècles. Aujourd’hui encore l’évêque ou le prêtre utilise de l’eau bénite pour bénir les cloches, même s’il ne les lave plus entièrement.





Version du 19 février 2021 à 14:11

Un acte insolite

Si on n'est pas pratiquant, on peut être interpelé, lors de la lecture d'un registre ancien en faisant des recherches généalogiques, par un acte insolite comme celui qui décrit la bénédiction d'une cloche d'une église [1].

Bénédiction de la moyenne cloche de l'église de Nolay


le quatrième février 1728. La bénédiction de la moyenne cloche de notre église a été faite par nous soussigné avec la permission de Monseigneur l'Evéque en datte du 28 janvier dite année, signée Charles Evéque de Nevers; son poids est de 6150 livres ou environ & a pour inscription " Sti letre & Paule ovate pour nobis 1728" . Messire François Marie Rabuteau curé de Naulay & chanoine de Premeri m'a bénite & a été mon parrain & ma marraine Damoiselle Marie Charlotte Foullé du Prunevaux : le tout fait en présence de MJJM les curés de Balleray, St Sulpice, ouroirier & St Jean des RR.PP. Augins du monastère de Prunevaux hameau de la dite paroisse, des plus qualifier des Ch. S.M de la charité et de presque tout le gnal des habitants de la paroisse qui ont tous signé ou déclaré de savoir signer ce requit

En complément des actes inhérents à sa fonction (baptême, mariage et sépulture), il est fréquent que le desservant de la paroisse – généralement le curé – inscrive dans les registres paroissiaux des remarques ou des observations sur les évènements de la vie du village. Ces mentions insolites abordent des sujets nombreux (vie religieuse, phénomènes naturels et météorologiques, malheurs du temps, faits divers locaux, etc…). Généralement, elles apportent des détails concrets et précieux sur la vie et la hiérarchie locale.[2]

Les origines

La pratique de la bénédiction, pour les cloches, remonte probablement au IVe siècle ; le rite primitif date du VIIe siècle et se réduit à une formule d’exorcisme et une prière de bénédiction. Ce terme figure explicitement dans les premiers Sacramentaires du VIIIe siècle. L’Eglise n’a jamais employé l’expression baptême des cloches, communément admise dans le langage courant, parce qu’il n’y a pas là baptême dans le sens théologique de régénération de l’âme par la rémission du péché. La cérémonie de bénédiction des cloches comporte néanmoins une représentation des signes et des symboles du baptême. Très tôt l’Eglise donna aux cloches des noms de saints.[3]

Pourquoi les cloches sont-elles baptisées ?

En France, on parle de « baptême » pour la bénédiction des cloches depuis le XIe siècle. À l’origine, la cloche était lavée avec de l’eau bénite par l’évêque avant de recevoir des onctions d’huile des malades et de saint-crême (un mélange d’huile d’olive et de parfum). Un encensoir était ensuite placé sous la cloche. L’évêque priait alors pour que ces sacramentaux puissent, au son de la cloche, mettre en fuite les démons, protéger des tempêtes, et appeler les fidèles à la prière.[4]

Malgré cela, il ne s’agit pas d’un sacrement, mais d’une expression communément admise pour décrire cette cérémonie particulière en usage pendant plusieurs siècles. Aujourd’hui encore l’évêque ou le prêtre utilise de l’eau bénite pour bénir les cloches, même s’il ne les lave plus entièrement.


Praynal (discussion) 19 février 2021 à 12:38 (CET)