Cosne sur Loire église

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L'Eglise Saint Jacques

Classée Monument Historique


Cet édifice de style gothique fut construit au XVe siècle, sur l'emplacement d'une ancienne église romane dédiée à Saint Laurent. En 1486 fut créé un titre paroissial, sous le vocable de Saint Jacques le Majeur.


L'église présente une façade décalée par rapport à son axe longitudinal. Le portail à voussure en tiers-point, orné d'une importante mouluration, est surmonté d'une large baie à remplage flamboyant. Le pignon se termine par une plate-forme en encorbellement ; il s'agit certainement d'une guette de veilleur. Les baies du second et du troisième étage de la tour-clocher sont vraisemblablement du XVIe siècle.


Le plan : nef et choeur bondés de deux collatéraux avec une chapelle saillante au sud. Chevet à cinq pans. La tour-clocher surmonte la première travée du bas-côté sud. Une petite crypte est située sous la première travée du bas-côté nord.


L'élévation : nef et choeur à deux niveaux (grandes arcades et fenêtres hautes), voûtés en croisées d'ogives barlongues. Chevet de même hauteur, éclairé par de hautes fenêtres à remplage flamboyant. Voûte à nervures rayonnantes. Collatéraux et chapelle voûtés en croisées d'ogives.


Cette église renferme un riche mobilier classé et de remarquables vitraux. Elle n'a pas subi d'altération majeure.


Source : Affiche figurant à l'entrée de l'église.


La Chapelle Sainte Brigitte

La chapelle Ste Brigitte à Villechaud

Située à Villechaud, sur la commune de Cosne, elle fut reconstruite vers 1738 par Georges Gasneau, curé de la paroisse Saint Agnan de Cosne, sur les ruines de l'ancien château des évêques d'Auxerre, notamment Guy de Mello, détruit pendant la Guerre de Cent Ans. Elle fut accolée à une tour du XVe siècle, qui lui servit alors de sacristie, et dédiée à Sainte Brigitte de Suède. Saint Nicolas, patron des mariniers de Loire, y était également vénéré. Un autel qui lui était dédié fut détruit en 1792.

On y célébra les offices destinés aux habitants des campagnes, en attendant la reconstruction de l'église Saint-Agnan, écroulée à cette époque, sous le poids de son clocher. Sur le mur extérieur à l'ouest, une fenêtre du VVe siècle présente dans sa partie supérieure une croix fleurdelisée portant au centre une main bénissant.

Le clocher date de 1862.


On y trouve :

  • la statue en pierre de la sainte, originaire de Suède, classée monument historique en 1973.
  • un rétable classé monument historique en 1974. Il s'agit d'une pierre polychrome du XVIe siècle, figurant Ste Brigitte, St Nicolas et Brigitte de Roche avec la tour dans laquelle elle fut murée par son père.


2 autres oeuvres, également "monuments historiques", ont été mises à l'abri dans l'église Saint Agnan de Cosne, suite à la disparition du "portrait de l'homme au livre", toile peinte du XVIIIe siècle :

  • Vierge au coeur, en bois polychrome, du XVIIe siècle
  • Sainte Anne et la Vierge, groupe en faïence polychrome de Nevers, du XVIIe siècle


Sources :
N° 61-62 de la Camosine, consacré à Cosne-Cours sur Loire


Brigitte Foudrier - octobre 2008 pour Wiki58

L'église Saint Agnan

L'église Saint Agnan de Cosne
  • Église paroissiale de Saint Agnan (ancienne église d'un prieuré de l'ordre de Cluny) du XIIè siècle, remaniée au commencement du XVIè, puis en partie reconstruite après un incendie de 1737.
  • Plan en croix, avec trois absides semi-circulaires et un clocher-porche.
  • Les trois absides voûtées en cul-de-four : la principale percée de cinq fenêtres cintrées sous des arcatures à colonnettes, dont les chapiteaux sont décorés de monstres et de feuillages ; la petite abside méridionale, éclairée par une seule fenêtre, communiquait avec les bâtiments claustraux par une porte cintrée de la construction primitive ; l'autre abside latérale dénaturée.
  • Deux travées du chœur voûtées en berceau, avec doubleaux sur pilastres à impostes.
  • Cinq travées de la nef, flanquée de bas côtés, en grande partie reconstruites au XVIIIè siècle, sans caractère ; à la première travée, un arc en tiers-point et une colonne engagée, annelée, de la construction primitive ; deux travées du bas côté sud voûtées sur membrures diagonales prismatiques et percées de baies gothiques à meneaux.
  • Le portail, qui est fort curieux, s'ouvre sous le porche : il est formé de quatre bandeaux cintrés en retraite, dont trois simplement ornés de moulures et de perles ; le quatrième, compris sous un bandeau de rosaces, est sculpté de vingt-cinq sujets : au centre, Jésus-Christ dans une auréole bénissant et tenant un livre ; puis, en partant de la droite du Christ : un personnage couronné, un sceptre dans la main droite, soutenant de la gauche un objet mutilé qui paraît être une église ; un ange ; un personnage agenouillé, peut-être un ange ; un basilic ; un aigle ; un âne jouant de la harpe ; une brebis et des agneaux ; un homme à genoux qui semble tirer de l'arc ; un porc ; une sorte d'oiseau de mer ; une tortue ; un animal hybride difficile à déterminer ; puis, de l'autre côté du Christ, un moine ; deux anges ; un personnage tenant un phylactère ; un ange ; un animal fantastique ; une colombe à tête humaine ; une sirène tenant une plante et un objet mutilé ; un lion ailé ; un monstre à tête humaine ; les personnages du haut vus à mi-corps.
  • Les pilastres de ce portail garnis de quatre colonnettes engagées, dont deux ont des chapiteaux historiés : un homme placé entre deux griffons dont il tient la tête ; un homme renversé entre deux animaux hybrides ; les autres chapiteaux imités de l'antique ; tailloirs échiquetés ou garnis de perles et bases à deux tores d'égale saillie.
  • Clocher-porche carré relativement moderne.
  • Le mur nord de l'église encore appuyé par des contre-forts romans talutés au sommet, et offrant des traces des fenêtres cintrées de la construction primitive ; les contre-forts de l'abside terminés en colonnes engagées, à bases ornées de zigzags, qui montent jusqu'à la corniche, soutenue aussi par des modillons simples.
  • La fenêtre du milieu sous deux bandeaux en retraite ; le haut du mur de l'abside centrale orné d'une rangée de dix arcatures cintrées, de forme peu régulière, portant sur de lourdes colonnettes à chapiteaux ornés de feuillages, de palmettes et de sujets historiés impossibles à voir de près et difficiles à déterminer ; peut-être l'un figure-t-il l'Adoration des Mages.


Sources : Répertoire archéologique du département de la Nièvre rédigé sous les auspices de la Société nivernaise des Lettres, sciences et arts par M. le comte de Soultrait ; impr. nationale (Paris) – 1875 et Patrimoine des communes de la Nièvre (Éditions Flohic)
Photo : Éric Monnier (GenNièvre)
--m mirault 20 novembre 2010 à 18:29 (CET)