André Dahuron témoignages

Vendredi 25 novembre 2011.

André Dahuron a effectué son service militaire entre 1952 et 1954, d'abord à Innsbruck, puis il suit un stage d'Elève-Officier de Réserve à Mourmelon, il est ensuite affecté au 2^e Régiment d'Artillerie à Epinal.

Rappelé en juin 1956, il est envoyé au Val d'Ahon pour une courte période (244^e Régiment d'Infanterie). Il part ensuite de Marseille pour Oran à bord du paquebot Pasteur. La traversée de l'Algérie en train d'Oran à Tébessa dure deux jours. Sous-lieutenant sans affectation, André Dahuron passe une semaine à Tébessa, puis une autre semaine à Bekkaria, village situé tout près de la frontière tunisienne. Dans son unité se trouve le lieutenant Richard Marillier (devenu par la suite colonel, directeur technique du cyclisme national et animateur du cyclisme nivernais). A Bekkaria, à la suite d'imprudences du colonel, les soldats reçoivent de nuit plusieurs tirs des fellaghas.

André Dahuron part ensuite pour Bir el Ater, près des mines de fer du Djebel Onk, un village des Nementchas vidé de sa population par un officier de S.A.S. afin de loger les soldats français. Là aussi, les rebelles se livrent à plusieurs attaques de nuit. Des légionnaires sont aussi installés dans ce village ; à l'occasion de la Fête de la Légion, ils organisent une grande réception et font venir le B.M.C....

Trois semaines plus tard, André Dahuron reçoit enfin son affectation : il doit remplacer un officier commandant de section à Ras el Euch ; et il va passer quatre mois dans ce poste perdu dans un paysage montagneux et semi-désertique. Ras el Euch se trouve dans une zone interdite : il n'y a qu'une ferme et un fortin établis le long d'un oued. Le ravitaillement postal se fait par parachutage depuis un avion P 30. Sur les pitons environnants sont réparties les sections chargées de surveiller les éventuels passages de fellaghas venus de Tunisie. Ceux-ci circulent de nuit et évitent soigneusement les accrochages.

Au début de novembre 1956, André Dahuron a fini son temps ; il rejoint Tébessa en camion, puis Bône par chemin de fer. Il embarque sur un bateau moutonnier qui le conduit à Marseille.

• Texte communiqué par Pierre Volut
• Transcripteur Martine NOËL (discussion) 29 janvier 2024 à 13:52 (CET)