Isenay église
L'église Saint Jean Baptiste
Cette église de la paroisse de Sauzay ou Sozay, vaste construction de 27 mètres de long sur neuf de large, formait l'aile sud du prieuré. Il n'en reste plus que le portail occidental, dont le style accuse une reconstruction du XIIIe siècle. Le monastère fut lui même rebâti au XVIe.
Sous l'administration d'Antoine de Dyo, un horrible incendie, allumé par l'imprudence d'un serviteur, détruisit le 18 avril 1462, tous les bâtiments du monastère et en fit un monceau de ruines. La violence des flammes fut telle, qu'on ne put rien sauver. C'était le jour de Pâques à 8 heures du matin. L'abbé de St Germain fut témoin du désastre. Il se chargea de réparer le prieuré, dont il fit reconstruire à neuf les bâtiments. Les moines de Mazilles étaient alors au nombre de 8.
Claude Ier de Thiard, que nous trouvons à la tête de l'établissement en 1500, fut le dernier prieur régulier. La commande s'empara alors de la maison et la conduisit rapidement à sa ruine. Claude II de Charmes réduisit en 1508 les religieux à un prêtre pour faire l'office et un sacristain pour l'assister.
Il fallut la visite de Nicolas de Marconville en 1551, ayant trouvé les bâtiment conventuels en si mauvais état, si délabrés qu'il saisit tous les revenus et les affecta aux réparations. L'église possédait alors deux beaux reliquaires.
1790, le prieuré de Mazilles fut supprimé et ses biens furent vendus nationalement.
Cet antique monastère avec ses dépendances, appartient en 1867 au baron Jean Henri Espiard, ancien président de la Société éduenne d'archéologie, qui le tient de Thérèse Desplaces de Charmasse, son épouse.
L'église Sainte Madeleine
C'était naguère un édifice de style roman du XIe siècle, qui n'avait de mérite que son antiquité. La reconstruction du chœur et du transept, puis celle de la nef en 1860 en ont fait une des plus jolies églises romanes des environs.
Le petit clocher en bois, placé sur le portail de l'ouest fut frappé de la foudre en 1838.
L'ancien presbytère, vendu dans la révolution de 1789, est occupé en 1867, par un établissement de religieux, composé de deux sœurs de l'Instruction chrétienne. Le nouveau a été bâti en 1831.
Le patronage de la cure et les dîmes de la paroisse appartenaient autrefois au prieuré de Mazilles.
En 1609, François Des Champs, curé d'Isenay, reconnut qu'à chaque prise de possession, il était tenu d'assister, dans l'église du monastère, la veille de la fête de St Germain, aux premières vêpres et le lendemain à tous les offices.
Informations tirées de Le Morvand par Jean François Baudiau en 1867
- Église paroissiale de Sainte Madeleine, reconstruite en 1862.
- L'ancienne église, d'origine romane, remaniée au commencement du XVe siècle, se composait d'un chœur carré et d'une nef flanquée d'une chapelle.
- Le chœur était voûté en berceau brisé.
- La nef avait une voûte en bois sur entraits.
- Baie du commencement du XVe siècle à la chapelle.
- Le portail roman avait aussi été refait au XVe siècle, peut-être même au XIVe, ce que semblerait indiquer la croix fleuronnée qui décore le tympan.
- Restes d'une litre extérieure chargée d'écussons en losange, entourés d'une cordelière, portant trois besants rangés en chef.
Sources : Répertoire archéologique du département de la Nièvre rédigé sous les auspices de la Société nivernaise des Lettres, sciences et arts par M. le comte de Soultrait ; impr. nationale (Paris) – 1875 et Patrimoine des communes de la Nièvre (Éditions Flohic)
Photo : Éric Monnier (GenNièvre)
--m mirault 12 décembre 2010 à 14:27 (CET)
