« Chronologie Decizoise au Moyen-Age » : différence entre les versions
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|Hugues Capet est élu roi de France et sacré à Noyon. Son fils Robert le Pieux lui succède en 996. Les rois suivants sont Henri Premier (1031-1060), Philippe Premier (1060-1108), Louis VI le Gros (1108-1137) et Louis VII (1137-1180). | |Hugues Capet est élu roi de France et sacré à Noyon. Son fils Robert le Pieux lui succède en 996. Les rois suivants sont Henri Premier (1031-1060), Philippe Premier (1060-1108), Louis VI le Gros (1108-1137) et Louis VII (1137-1180). | ||
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|<center>989 ou 990 | |<center>989 ou 990</center> | ||
comte héréditaire du Nivernais. On connaît sa vie par la Chanson de Landri. En 1028, il | |Landry IV, « gloriosus miles », fidèle du duc de Bourgogne, est le premier comte héréditaire du Nivernais. On connaît sa vie par la Chanson de Landri. En 1028, il meurt ; son fils aîné Renaud lui succède. | ||
meurt ; son fils aîné Renaud lui succède. | |||
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|<center>1028 | |<center>1028</center> | ||
|Landry donne aux Bénédictins de l’abbaye Saint-Germain d’Auxerre un terrain afin qu’ils y bâtissent le Prieuré Saint-Pierre. Cette donation est confirmée par le comte Renaud en 1032. (Tresvaux p. 18, Lespinasse t I p. 207, Hanoteau p. 77, Merle p. 25). | |||
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|<center>1040 | |<center>1040</center> | ||
|Le nouveau comte de Nevers est Guillaume Premier. Un long conflit oppose le comte et ses descendants (Guillaume II de 1100 à 1148, Guillaume III de 1148 à 1161 et Guillaume IV de 1161 à 1168) à l’abbaye de Vézelay. | |||
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|<center>1077 | |<center>1077</center> | ||
|Première ouverture de la châsse de Saint Aré (Hanoteau p. 58). | |||
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|<center>XIIe et XIIIe siècles | |<center>XIIe et XIIIe siècles</center> | ||
L’église Saint-Aré et l’église du couvent Saint-Pierre sont construites à cette époque (de ces réalisations demeurent le clocher des Minimes, le | |Le château de Decize et les fortifications de la ville sont bâtis et développés par les comtes Guillaume II de Nevers (vers 1140), Pierre de Courtenay (vers 1194, futur Empereur de Constantinople) et Jean dit Tristan (1266-1270).<br>L’église Saint-Aré et l’église du couvent Saint-Pierre sont construites à cette époque (de ces réalisations demeurent le clocher des Minimes, le chœur de Saint-Aré et plusieurs chapiteaux dans les deux édifices). | ||
dans les deux édifices). | |||
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|<center>1130 | |<center>1130</center> | ||
|Le pape Innocent II, lors d’un passage à Decize, signe plusieurs bulles et confirmations des donations aux moines bénédictins de Saint-Pierre (Merle p. 25). | |||
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|<center>1139 | |<center>1139</center> | ||
|Au terme d’une longue guerre entre féodaux voisins, le comte de Nevers Guillaume II enferme dans la Tour de Disise Hugues le Manceau (Hugo Mansellus), un chevalier pillard au service du comte Thibaud de Champagne ; il y meurt. (Marolles col 249, Colin p. 100, Lespinasse t I p. 289, Hanoteau pp. 69-70, Merle p. 25, Leguai p. 111). | |||
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|<center>1180 | |<center>1180</center> | ||
|Philippe II Auguste succède à son père Louis VII. Lui succèdent : Louis VIII le Lion (1223-1226), Louis IX le Saint (1226-1270), Philippe III le Hardi (1270-1285), Philippe IV le Bel (1285-1314), Louis X le Hutin (1314-1316), Philippe V le Long (1316-1322) et Charles IV le Bel (1322-1328). Les seigneurs nivernais participent aux Croisades, où plusieurs d’entre eux perdent la vie. | |||
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|<center>1188 | |<center>1188</center> | ||
|Renaud de Nevers (appelé aussi Renaud de Decize), troisième fils du comte Guillaume III, donne un terrain pour la construction du prieuré clunisien et dispense les moines du péage sur le pont de Decize. « Renaud Dassise [sic], li fix le comte de Nevers » se rend célèbre dans un grand tournoi où il est opposé à Guillaume le Maréchal, puis par la Croisade où il perd la vie au siège d’Acre. (Lespinasse t I pp. 411 et sq, B.SN. T XX pp. 483494, Merle p. 26, Chartes de Cluny t V p. 699 n°4334). | |||
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|<center>1184 | |<center>1184</center> | ||
|Agnès, dernière héritière du comte Guillaume IV, est mariée à Pierre de Courtenay, cousin du roi Philippe Auguste. Pierre de Courtenay participe à le 3e croisade ; à son retour, Agnès est morte et il devient donc comte de Nevers. | |||
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|<center>1190 | |<center>1190</center> | ||
|Agrandissement du prieuré Saint-Pierre, « à la suite d’une libéralité de Renaud de Nevers » (Hanoteau p. 77). | |||
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|<center>1194 | |<center>1194</center> | ||
|Pierre de Courtenay, comte de Nevers, fait entourer de murs et de fossés la ville de Decize (Tresvaux p. 18, Hanoteau p. 32, Merle p. 27). | |||
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|<center>1200 | |<center>1200</center> | ||
|Pierre de Courtenay est contraint de marier sa fille Mahaut avec son ennemi Hervé de Donzy. Pierre de Courtenay accompagne en Orient Baudouin de Flandre son beau-frère. Il devient en 1217 empereur de Constantinople ; l’année suivante, il est capturé en Albanie et disparaît. | |||
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|<center>1207 | |<center>1207</center> | ||
|Famine à Nevers. L’évêque nourrit 2.000 pauvres (Parmentier t 2 p. 298). | |||
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|<center>1221 | |<center>1221</center> | ||
|La comtesse Mahaut reçoit à Decize l’hommage de Guillaume comte de Clermont pour une rente de 120 L T « fatum apud Dysesiam anno domini MCCXXI mense februario. » (Lespinasse t I p. 110, Merle p. 27). | |||
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|<center>1222 | |<center>1222</center> | ||
|Hervé de Donzy meurt subitement. Sa veuve Mahaut de Courtenay se remarie en 1226 avec Guy de Forez. Celui-ci part en croisade, passe 18 mois en captivité et meurt sur le chemin du retour, en 1241. | |||
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|<center>1255 | |<center>1255</center> | ||
|Mahaut accorde à Hugues prévôt de Vézelay 45 L annuelles à prendre sur l’impôt des foires de Decize (Marolles col 491, Lespinasse t I p. 237, Merle p. 28). | |||
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|<center>1266-1270 | |<center>1266-1270</center> | ||
|Le comte de Nevers est Jean dit Tristan, fils du roi Louis IX. | |||
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|<center>1266 : Une charte d’affranchissement est donnée aux Decizois par la comtesse Mahaut : le servage est aboli et les mariages seront désormais francs (Tresvaux p. 19, Girerd p. 14, Poussereau pp. 18-19). | |<center>1266 : Une charte d’affranchissement est donnée aux Decizois par la comtesse Mahaut : le servage est aboli et les mariages seront désormais francs (Tresvaux p. 19, Girerd p. 14, Poussereau pp. 18-19). | ||
Version du 5 août 2015 à 07:34
| L’évêché de Nevers est érigé en 507. Le premier évêque est saint Eulade. Deux ermites, Euphrasius et Auxilius bâtissent un oratoire dans les ruines d’un temple païen [sic] (Girerd p. 6). | |
| L’évêque de Nevers est Aregius (ou Aridius). Il est enterré à Decize. Il sera canonisé sous le nom de Saint Aré et deviendra le patron de la principale paroisse de la ville. Après sa mort, « on l’exposa dans une nacelle sur la Loire, avec une croix et des cierges allumés, et sans aucun secours humain, le bateau remonta de lui-même le cours du fleuve jusqu’à Decize, lieu de sa destination. » (Cotignon, Parmentier t 2 pp. 288-289, Tresvaux p. 16-17, Girerd pp. 6-7, Lespinasse t I p. 88, Poussereau pp. 10-11, Hanoteau pp. 57-58, Merle pp. 20-21). Précisions de Guy Coquille sur saint Aré (Coquille t I p. 309 et Merle pp. 22-23). | |
| La crypte de l’église Saint-Aré et une première église sont édifiées. Le 19 février 1969, au cours de travaux d’urbanisme dans la rue du Dr Turigny, à Saint-Privé, on découvre une nécropole datée entre le VIIe et le VIIIe siècle ; l’un des sarcophages est orné de grandes croix. | |
| Le château primitif des comtes de Nevers aurait été construit à cette époque au sommet du rocher de Decize. | |
| Hugues Capet est élu roi de France et sacré à Noyon. Son fils Robert le Pieux lui succède en 996. Les rois suivants sont Henri Premier (1031-1060), Philippe Premier (1060-1108), Louis VI le Gros (1108-1137) et Louis VII (1137-1180). | |
| Landry IV, « gloriosus miles », fidèle du duc de Bourgogne, est le premier comte héréditaire du Nivernais. On connaît sa vie par la Chanson de Landri. En 1028, il meurt ; son fils aîné Renaud lui succède. | |
| Landry donne aux Bénédictins de l’abbaye Saint-Germain d’Auxerre un terrain afin qu’ils y bâtissent le Prieuré Saint-Pierre. Cette donation est confirmée par le comte Renaud en 1032. (Tresvaux p. 18, Lespinasse t I p. 207, Hanoteau p. 77, Merle p. 25). | |
| Le nouveau comte de Nevers est Guillaume Premier. Un long conflit oppose le comte et ses descendants (Guillaume II de 1100 à 1148, Guillaume III de 1148 à 1161 et Guillaume IV de 1161 à 1168) à l’abbaye de Vézelay. | |
| Première ouverture de la châsse de Saint Aré (Hanoteau p. 58). | |
| Le château de Decize et les fortifications de la ville sont bâtis et développés par les comtes Guillaume II de Nevers (vers 1140), Pierre de Courtenay (vers 1194, futur Empereur de Constantinople) et Jean dit Tristan (1266-1270). L’église Saint-Aré et l’église du couvent Saint-Pierre sont construites à cette époque (de ces réalisations demeurent le clocher des Minimes, le chœur de Saint-Aré et plusieurs chapiteaux dans les deux édifices). | |
| Le pape Innocent II, lors d’un passage à Decize, signe plusieurs bulles et confirmations des donations aux moines bénédictins de Saint-Pierre (Merle p. 25). | |
| Au terme d’une longue guerre entre féodaux voisins, le comte de Nevers Guillaume II enferme dans la Tour de Disise Hugues le Manceau (Hugo Mansellus), un chevalier pillard au service du comte Thibaud de Champagne ; il y meurt. (Marolles col 249, Colin p. 100, Lespinasse t I p. 289, Hanoteau pp. 69-70, Merle p. 25, Leguai p. 111). | |
| Philippe II Auguste succède à son père Louis VII. Lui succèdent : Louis VIII le Lion (1223-1226), Louis IX le Saint (1226-1270), Philippe III le Hardi (1270-1285), Philippe IV le Bel (1285-1314), Louis X le Hutin (1314-1316), Philippe V le Long (1316-1322) et Charles IV le Bel (1322-1328). Les seigneurs nivernais participent aux Croisades, où plusieurs d’entre eux perdent la vie. | |
| Renaud de Nevers (appelé aussi Renaud de Decize), troisième fils du comte Guillaume III, donne un terrain pour la construction du prieuré clunisien et dispense les moines du péage sur le pont de Decize. « Renaud Dassise [sic], li fix le comte de Nevers » se rend célèbre dans un grand tournoi où il est opposé à Guillaume le Maréchal, puis par la Croisade où il perd la vie au siège d’Acre. (Lespinasse t I pp. 411 et sq, B.SN. T XX pp. 483494, Merle p. 26, Chartes de Cluny t V p. 699 n°4334). | |
| Agnès, dernière héritière du comte Guillaume IV, est mariée à Pierre de Courtenay, cousin du roi Philippe Auguste. Pierre de Courtenay participe à le 3e croisade ; à son retour, Agnès est morte et il devient donc comte de Nevers. | |
| Agrandissement du prieuré Saint-Pierre, « à la suite d’une libéralité de Renaud de Nevers » (Hanoteau p. 77). | |
| Pierre de Courtenay, comte de Nevers, fait entourer de murs et de fossés la ville de Decize (Tresvaux p. 18, Hanoteau p. 32, Merle p. 27). | |
| Pierre de Courtenay est contraint de marier sa fille Mahaut avec son ennemi Hervé de Donzy. Pierre de Courtenay accompagne en Orient Baudouin de Flandre son beau-frère. Il devient en 1217 empereur de Constantinople ; l’année suivante, il est capturé en Albanie et disparaît. | |
| Famine à Nevers. L’évêque nourrit 2.000 pauvres (Parmentier t 2 p. 298). | |
| La comtesse Mahaut reçoit à Decize l’hommage de Guillaume comte de Clermont pour une rente de 120 L T « fatum apud Dysesiam anno domini MCCXXI mense februario. » (Lespinasse t I p. 110, Merle p. 27). | |
| Hervé de Donzy meurt subitement. Sa veuve Mahaut de Courtenay se remarie en 1226 avec Guy de Forez. Celui-ci part en croisade, passe 18 mois en captivité et meurt sur le chemin du retour, en 1241. | |
| Mahaut accorde à Hugues prévôt de Vézelay 45 L annuelles à prendre sur l’impôt des foires de Decize (Marolles col 491, Lespinasse t I p. 237, Merle p. 28). | |
| Le comte de Nevers est Jean dit Tristan, fils du roi Louis IX. | |
Elle meurt des suites d’un drame familial. Elle est accusée par son mari Robert de Béthune d’avoir empoisonné un fils du premier lit, Charles. Robert frappe violemment Yolande avec un mors de cheval (Leguai p. 148). | |
1283 : L’archidiaconé de Decize est créé par division de celui de Nevers en deux (Parmentier t 2 p. 302). | |
marchand de Decize ». Ce texte sera repris en 1581 par l’érudit Claude Fauchet et traduit en français moderne par M. Cougny (Poèmes nivernais). | |
(Tresvaux p. 21, Girerd pp. 18-21, Colin p. 129, Lespinasse t II p. 18, Poussereau pp. 24-27, Merle pp. 40-41). | |
La région est menacée par les Anglais et les partisans du duc d’Orléans. Les Decizois envoient des émissaires auprès de M. de Marcilly qui commande les troupes royales dans la province, et des éclaireurs à Dornes et Toury (Tresvaux p. 28). | |
l’Assomption : une somme de 6 L T est donnée à Gilbert et Guillaume Coquille organisateur du spectacle (Tresvaux p. 31, Merle p. 51). | |
3 et 4 septembre 1427 : Réception de M. Paillard seigneur de Meursaut, gouverneur du Nivernais pour le roi (Tresvaux pp. 31-32) | |
1429 : Les Decizois envoient un certain Moreault à Saint-Pierre-le-Moûtier afin de savoir si Jeanne d’Arc a commencé le siège de la ville (Merle p. 54). | |
La ville achète des armes (détail : Flamare t II p. 101, Merle pp. 55-58). | |
1435, 22 septembre : La paix a été signée à Arras. 2000 Anglais sont signalés au Veurdre (Tresvaux, p. 36, Merle p. 59). | |
« On raconte que deux malfaiteurs, s’étant emparés de ce chef, ne purent aller loin car, dit- on, leur fardeau devint bientôt si pesant qu’ils durent l’abandonner. » (Hanoteau pp. 55-56, en note remarque sur le dossier du procès « qu’on pouvait encore consulter au XVIIe siècle selon le P. Giry » …) | |
prince Engilbert qui reçoit de nombreux cadeaux dont 8 muids de vin et 40 bichets de froment, le tout coûtant 50 L 11 s et 8 d. Le jour de l’Assomption, la vie de Saint Adrien est représentée par plusieurs habitants de la ville ; ce spectacle coûte 116 L T. Le huchier Jean Bernard reconstruit les portes de Loire et de Crotte.(Tresvaux p. 44) | |
Jean Chalopin fait partie de l’ambassade du comte de Nevers qui rend auprès du roi pour traiter des fortifications de Decize (Tresvaux p. 45). | |
Le 19 août est célébré en l’église Saint-Aré de Decize un service solennel en son honneur : 13 prêtres sont présents. Le peintre Jean Corbin peint 18 écussons ; coût total 4 L 1 s et 3 d (Tresvaux p. 47). | |
15 L sont données par Jean comte de Nevers aux soeurs collettes de Decize pour acheter en son nom de Victor de Druy une maison proche du couvent des soeurs (Marolles col 231). | |
La même année, la comtesse de Nevers fait sa « joyeuse entrée » ; un charpentier construit un échafaud pour placer les ménétriers (44 s et 8 d) (Tresvaux p. 47). | |
Le comte et son fils sont accueillis par une délégation qui comprend Claude de Damas et Gilbert d’Aure, seigneurs d’Anlezy, et Jacques de Boisserand, seigneur de Lamenay. (Marolles, Tresvaux p. 51, Girerd p. 28, Poussereau pp. 31-34). | |
La peste se déclare à Decize. Les premiers atteints sont la famille de Laurent Bureau, Jean Bélard et son fils, Pasquier Flori et sa femme, Guillaume Tréfardon, Rolet Moreau, Pierre Chovilet et les filles de Laurent Tiraut. On les met hors la ville avec défense d’y entrer. On prévoit d’établir un cimetière hors de Decize (Tresvaux p. 54, Merle p. 77). |