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| '''Situation'''<br>
| | ==Relevé dans la presse== |
| [[Fichier:CPA-Arleuf03.jpg|thumb|Flottage du bois]]Du nom ancien Aridus locus, l'une des plus considérables du Morvand, est située sur la rive droite de l'<u>[[Yonne]]</u>, à 8 kilomètres de <u>[[Château Chinon]]</u>. Elle occupe un sol généralement maigre et froid, d'où lui vint le nom d'Aride-Lieu, encore peu altéré. Sa population est de 3053 habitants (836 en 2010) et sa surface de 5976 hectares, dont 3500 sont en forêts. Le sommet de Brenet, le point le plus élevé de son territoire, comte 804 mètre au dessus du niveau de la mer. On y rencontre plusieurs torrents ou ruisseaux flottables, tous affluents de l'Yonne. Le Touron, qui sort d'un étang de ce nom, la Mothe (il existe, sous la chaussée de l'étang de La Mothe, des ruines que l'on croit être les restes d'un château ou d'une ancienne usine), la Proye et Préparny, sont les principaux. Une voie romaine, dont on retrouve des vestiges aux Pâquelins, la traversait de l'est à l'ouest. La route impériale de Nevers à Autun la parcourt dans le même sens.
| | *Incendie:<br>Le 30 avril, vers une heure du matin, un incendie s'est déclaré au hameau des Robins, commune d'Arleuf, et a détruit un corps de bâtiment comprenant deux maisons d'habitation, trois granges, trois écuries et une certaine quantité de fourrages, appartenant à MM. Bauer, Pasquelin, Blin, Pannetier.<br>Les pertes, évaluées à 7.300 francs sont couvertes par des assurances. |
| | :(''Le Courrier de la Nièvre du 08/05/1904'')<br><br> |
| | *Accident : <br>M. Jean Defosse, demeurant à Voucoux, commune d'Arleuf, a été enseveli sous un éboulement en travaillant sur la ligne de Corcelles à Château-Chinon, près de Fâchin.<br>Il a été admis d'urgence à l'hospice de Château-Chinon. |
| | :(''Le Courrier de la Nièvre du 14/06/1903'')<br><br> |
| | *Vol : <br>La gendarmerie a ouvert une enquête au sujet de vols commis dans les cabanes construites dans les bois de Fragny, commune d'Arleuf. Ces cabanes étaient occupées par les terrassiers de la ligne de Corcelles à Château-Chinon.<br>Les vols commis s'élèvent à 60 fr. environ et consistent en linge et vêtements de travail. |
| | :(''Le Courrier de la Nièvre du 05/07/1903'') |
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| '''Vestiges'''<br>
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| Outre cette antique voie, il existe, en plusieurs endroits, des restes gallo-romains. Aux Bardiaux, de Beardo, où le peuple croit qu'il y eut une ville, on a découvert de nombreuses médailles et d'autres objets curieux, qui furent vendus, en 1857, pour trente francs, à un colporteur. Parmi ces médailles, celles d'Auguste, de Vespasien, de Domitien, Adrien, Gallien, Julia-Paul, Salonin, Posthume, Victorin, Claude-le-Gothique, Quintilla, Numérien, Dioclétien, Magnance...<br>
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| Au Champ-du-Clou, Clausum, sont des fossés profonds et réguliers, et des indices de souterrains, sur une vaste échelle. Là, le soc de la charrue met, à tout moment, au jour, des fragments de tuiles à rebords, des briques romaines et de pierres étrangères à la localité.<br>
| | ===Arleuf - 1930=== |
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| L'ancien château de Beauregard fut bâti sur les ruines d'une villa. Les bords du Touron se recommandent à la curiosité des antiquaires. On croit y reconnaître divers monuments celtiques. Le territoire de la commune renferme, notamment dans la forêt de Montarnu, du minerai de fer, qui paraît assez riche.<br>
| | Il ne s'agit pas ici de l'immense fumisterie de Glozel, mais il convient de rappeler à l'attention de nos lecteurs, les patientes recherches |
| | de M. Pierre Brossard, cultivateur aux Brenets, commune d'[[Arleuf]]. |
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| '''Histoire'''<br>
| | Dans un site sauvage, à 700 mètres d'altitude, M. Brossard a découvert, lui cet humble paysan, un des plus primitifs domaines de l'humanité. |
| Sous l'ancien régime, la paroisse d'Arleuf relevait, au civil, du comté de Château-Chinon, de l'élection et du grenier à sel de cette ville. En 1790, il y fut créé un chef-lieu de canton, avec justice de paix, et <u>[[Glux en Glenne|Glux]]</u> pour dépendance. Vaucoret en fut juge de paix; mais il fut supprimé en 1800, et réuni à celui de Château-Chinon. Au spirituel, elle dépendait du diocèse d'Autun et de l'archiprêtré d'Anost. Le patronage de la cure appartenait alors à l'évêque. Jean Baptiste Berthault, <u>[[Arleuf curés|curé d'Arleuf]]</u> pendant 34 ans, fut honoré, à cause de ses mérites, du titre d'archiprêtre. La révolution ne put ébranler sa foi, ni sa vertu. Il refusa courageusement le serment schismatique. Emprisonné à <u>[[Nevers]]</u>, puis transporté à <u>[[Constitution civile et clergé nivernais|Brest]]</u> par <u>[[La Loire|la Loire]]</u>, il y mourut martyr avec son frère Michel, <u>[[Glux en Glenne curés|curé de Glux]]</u>. Il était âgé de 63 ans.<br>
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| L'importance de la paroisse d'Arleuf lui a valu d'être érigée, en 1827, en cure de deuxième classe. Elle était autrefois dans l'usage de se rendre, en procession générale, le lundi de Pâques à la chapelle de Faubouloin, le 1er mai à celle de Beauregard, et le jour de Saint-Jean-Baptiste à l'église de Roussillon.<br>
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| Le chef-lieu, échelonné sur la route, au sommet des montagnes, n'est pas considérable, mais asses bien bâti. On y trouve une maison des sœurs de l'Enfant-Jésus, fondée en 1855 par le vicomte Foullon de Doué, propriétaire de La Tournelle, pour l’instruction des jeunes filles et la visite des malades.
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| Dans les mauvais jours, de la révolution de 1789, l'<u>[[Arleuf église|église d'Arleuf]]</u> reçut de Temple décadaire et vit s'accomplir toutes les orgies du temps. Mais ces profanations ne furent le fait que de quelques exaltés. Le peuple resta fidèle à la religion de ses pères ; aussi, lorsque le schismatique Barillot, soi disant ministre du culte catholique, transféra, pour favoriser de plus en plus les institutions républicaines, l'office du dimanche au décadi, il y eut un cri général de réprobation, et il ne parut plus personne à ses sacrilèges cérémonies.<br>
| | A l'époque des cavernes, une peuplade quelconque, aussi ambulante que la chasse aux fauves le permettait, s'est fixée aux forêts, près des |
| Lors de la proclamation de la république, en 1848, les gens d'Arleuf dans les anciens droits d'usage et pacage, dont un arrêt de la cour royale de Bourges, rendu en 1828, après 48 ans de débats, les avait tous déboutés, à l'exception de 7 familles, qui purent justifier clairement de leurs titres. Ces 7 familles étaient les descendants de Jean Bounot, du hameau de Montrion, aujourd'hui les Blandins, affranchi par Balthazar de La Tournelle, le 22 mai 1547, et auquel ce seigneur avait accordé d'amples droits d'usage et de pacage dans ses forêts. Ils se levèrent donc en masse et protèrent, armés de faux, de piques, de cognées, à Château-Chinon, où résidait le fondé de pouvoirs des propriétaires de La Tournelle. Mais reçux vigoureusement par la garde nationale de cette ville, ils regagnèrent, fort désappointés, leurs foyers.<br>
| | Brenets, en communication avec d'autres peuplades dont le siège reste à fixer. Et là, cet ancêtre chevelu et barbu, couvert de peaux, a vécu |
| | | la triste vie des premiers hommes ; et là, il y a laissé des traces de son passage que M. Brossard, instinctif savant, a découvertes et |
| | | réunies chez lui. |
| '''Origine des patronymes'''<br>
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| [[Fichier:CPA-Arleuf14.jpg|thumb|Les Pâquelins]]La commune d'Arleuf comprend beaucoup de hameaux portant presque tous le nom de leurs anciens habitants. Nous citerons, entre autres, les Barats, les Brenays, les Bouchoux, les Carnés, les Blandins, les Chaintres, les Bardeaux, les Gorys, les Manges, autrefois Mangematin, les Moreaux, les Mouillefers, les Pâquelins, les Rollots, les Trinquets, les Voucoux... Ces noms se rencontrent encore en grand nombre dans la population.<br>
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| Les Carnés, au sud ouest, dans les bois, près de l'Yonne, sont connus par leurs blanchisseries de toile.<br>
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| Les Pâquelins, à l'est, étaient traversés par l'ancienne voie romaine dont nous avons parlé. Des découvertes de médailles des empereurs Auguste, Vespasin, Domitien, Adrien, Dioclétien et de divers autres objets antiques, attestent en ce lieu le séjour des Romains. Ce hameau est renommé dans les environs à cause de ses excellents fromages.<br>
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| Informations tirées de '''Le Morvand''' par [[Dun les Places curés|Jean François Baudiau]] en 1867
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| | Il possède la preuve de la pierre taillée, du silex décoré d'images, des pointes de flèches, une meule visiblement fait pour des usages |
| | domestiques, une massue entière munie d'un marteau. <br> |
| | M. Brossard a réuni tous ces objets précieux en un modeste musée que les amateurs pourront visiter à toute heure ; ils pourront aussi |
| | contempler , ceux qui sont avertis par la science, le panorama des lieux où nos pères antédiluviens ont vécu, parmi les bêtes féroces, armés seulement pour leurs défenses de pauvres silex qu'ils taillaient eux-mêmes au prix de leur sang. |
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| | *Source : AD 58 - Le Journal du Morvan 1930, page 103<br> |
| | *Transcripteur :[[Utilisateur:Mabalivet|Mabalivet]] ([[Discussion utilisateur:Mabalivet|discussion]]) 4 mars 2019 à 14:05 (CET) |
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| [[Catégorie:Villages]] | | [[Catégorie:Villages]] |
| [[Catégorie:Histoire au fil des siècles]]
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Relevé dans la presse
- Incendie:
Le 30 avril, vers une heure du matin, un incendie s'est déclaré au hameau des Robins, commune d'Arleuf, et a détruit un corps de bâtiment comprenant deux maisons d'habitation, trois granges, trois écuries et une certaine quantité de fourrages, appartenant à MM. Bauer, Pasquelin, Blin, Pannetier.
Les pertes, évaluées à 7.300 francs sont couvertes par des assurances.
- (Le Courrier de la Nièvre du 08/05/1904)
- Accident :
M. Jean Defosse, demeurant à Voucoux, commune d'Arleuf, a été enseveli sous un éboulement en travaillant sur la ligne de Corcelles à Château-Chinon, près de Fâchin.
Il a été admis d'urgence à l'hospice de Château-Chinon.
- (Le Courrier de la Nièvre du 14/06/1903)
- Vol :
La gendarmerie a ouvert une enquête au sujet de vols commis dans les cabanes construites dans les bois de Fragny, commune d'Arleuf. Ces cabanes étaient occupées par les terrassiers de la ligne de Corcelles à Château-Chinon.
Les vols commis s'élèvent à 60 fr. environ et consistent en linge et vêtements de travail.
- (Le Courrier de la Nièvre du 05/07/1903)
Arleuf - 1930
Il ne s'agit pas ici de l'immense fumisterie de Glozel, mais il convient de rappeler à l'attention de nos lecteurs, les patientes recherches
de M. Pierre Brossard, cultivateur aux Brenets, commune d'Arleuf.
Dans un site sauvage, à 700 mètres d'altitude, M. Brossard a découvert, lui cet humble paysan, un des plus primitifs domaines de l'humanité.
A l'époque des cavernes, une peuplade quelconque, aussi ambulante que la chasse aux fauves le permettait, s'est fixée aux forêts, près des
Brenets, en communication avec d'autres peuplades dont le siège reste à fixer. Et là, cet ancêtre chevelu et barbu, couvert de peaux, a vécu
la triste vie des premiers hommes ; et là, il y a laissé des traces de son passage que M. Brossard, instinctif savant, a découvertes et
réunies chez lui.
Il possède la preuve de la pierre taillée, du silex décoré d'images, des pointes de flèches, une meule visiblement fait pour des usages
domestiques, une massue entière munie d'un marteau.
M. Brossard a réuni tous ces objets précieux en un modeste musée que les amateurs pourront visiter à toute heure ; ils pourront aussi
contempler , ceux qui sont avertis par la science, le panorama des lieux où nos pères antédiluviens ont vécu, parmi les bêtes féroces, armés seulement pour leurs défenses de pauvres silex qu'ils taillaient eux-mêmes au prix de leur sang.
- Source : AD 58 - Le Journal du Morvan 1930, page 103
- Transcripteur :Mabalivet (discussion) 4 mars 2019 à 14:05 (CET)