« Nouvelles des prisonniers » : différence entre les versions

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*La ''Tribune Républicaine'' vient de diffuser une liste de 21 soldats et sous-officiers du 213<small><sup>e</sup></small> R.I. détenu au camp du Heuberg (Grand-Duché de Bade). Parmi eux, il y a les poilus Marienne, Poupon, Barichard, Devoucoux, Combémorel et Ramage, issus de notre canton.<br> Le camp du Heuberg est situé à 800 mètres d'altitude, dans le sud de la Forêt-Noire, à environ 40 kilomètres du lac de Constance.<br> Les prisonniers sont humainement traités ; ils effectuent des travaux de terrassement pour lesquels ils sont payés 25 pfennigs par jour (0,30 F) ; avec ce modeste salaire, ils peuvent acheter à la cantine du pain noir (0,50 F la livre), du fromage et des confitures, car la nourriture ordinaire est mauvaise et insuffisante ; mais on leur a saisi l'argent qu'ils portaient sur eux lors de leur capture.<br> Le règlement du camp est très strict :<br>
*La ''Tribune Républicaine'' vient de diffuser une liste de 21 soldats et sous-officiers du 213<small><sup>e</sup></small> R.I. détenu au camp du Heuberg (Grand-Duché de Bade). Parmi eux, il y a les poilus Marienne, Poupon, Barichard, Devoucoux, Combémorel et Ramage, issus de notre canton.<br> Le camp du Heuberg est situé à 800 mètres d'altitude, dans le sud de la Forêt-Noire, à environ 40 kilomètres du lac de Constance.<br> Les prisonniers sont humainement traités ; ils effectuent des travaux de terrassement pour lesquels ils sont payés 25 pfennigs par jour (0,30 F) ; avec ce modeste salaire, ils peuvent acheter à la cantine du pain noir (0,50 F la livre), du fromage et des confitures, car la nourriture ordinaire est mauvaise et insuffisante ; mais on leur a saisi l'argent qu'ils portaient sur eux lors de leur capture.<br> Le règlement du camp est très strict :<br>

Version du 5 juin 2015 à 13:02

Guerre 1914-1918 57.jpg
Le camp d'Ohrdruf dans lequel sont internés des soldats du canton de Decize
  • La Tribune Républicaine vient de diffuser une liste de 21 soldats et sous-officiers du 213e R.I. détenu au camp du Heuberg (Grand-Duché de Bade). Parmi eux, il y a les poilus Marienne, Poupon, Barichard, Devoucoux, Combémorel et Ramage, issus de notre canton.
    Le camp du Heuberg est situé à 800 mètres d'altitude, dans le sud de la Forêt-Noire, à environ 40 kilomètres du lac de Constance.
    Les prisonniers sont humainement traités ; ils effectuent des travaux de terrassement pour lesquels ils sont payés 25 pfennigs par jour (0,30 F) ; avec ce modeste salaire, ils peuvent acheter à la cantine du pain noir (0,50 F la livre), du fromage et des confitures, car la nourriture ordinaire est mauvaise et insuffisante ; mais on leur a saisi l'argent qu'ils portaient sur eux lors de leur capture.
    Le règlement du camp est très strict :
1° Il est expressément interdit aux prisonniers de s'approcher à moins de trois pas des fils de fer de l'enceinte. La sentinelle appelle ceux qui s'approchent et, s'ils ne s'arrêtent pas, elle doit faire emploi de son arme.
2° Il est sévèrement défendu aux prisonniers de sortir sans permis et sans escorte au-dehors du camp.
3° Il est interdit de fumer à l'intérieur des bâtiments, ou d'allumer des chandelles ou du pétrole.
4° À l'intérieur des bâtiments ou baraques du camp de prisonniers, la plus grande propreté doit régner. Après 8 h 30 du soir, la lumière est éteinte. A partir de ce moment, il est interdit de chanter ou de causer à haute voix.
5° L'horaire sera ordonné chaque matin par un ordre du jour. Jusqu'à nouvel ordre, le réveil est à 6 h du matin.
6° Les prisonniers porteront leurs plaintes à leurs caporaux français, qui sont responsables de leur transmission.
7° Les prisonniers seront avertis que des fausses déclarations vis-à-vis de leurs supérieurs, soit sur demande ou sans demande, seront punies très sévèrement.
8° Il est sévèrement interdit aux prisonniers de s'entretenir avec les allemands ou étrangers, notamment des militaires ou civils [sic].
  • La Croix-Rouge est chargée des communications entre les prisonniers de guerre et leurs familles, via son bureau de Genève. En France, l'Œuvre des Prisonniers de guerre regroupe les colis, intervient auprès de la presse locale et des hommes politiques pour tenter de faire libérer des prisonniers malades ou soutiens de famille.
    L'un des prisonniers du 213e R.I., Raoul Pointu, va réussir à s'évader le 27 septembre 1917 et à rentrer à Decize, où il va ensuite bénéficier d'un congé de convalescence.

Texte de Pierre Volut http://histoiresdedecize.pagesperso-orange.fr/index.htm et http://lesbleuetsdecizois.blogspot.fr/ mis en page par --Mnoel 18 février 2015 à 11:29 (CET)