Thianges église

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L'église Saint Pierre

L'église Saint Pierre de Thianges
  • Église paroissiale de Saint Pierre, de la seconde moitié du XIIe siècle, très remaniée vers 1500 ; plan cruciforme.
  • Chœur à chevet plat voûté en berceau brisé ; voûtes du transept sur lourdes membrures prismatiques ; une clef aux armes de France ; nef plafonnée.
  • Arcs-doubleaux de la croisée en tiers-point, sauf celui du chœur, qui est cintré ; pilastres à chapiteaux romans fort simples.
  • Fenêtres gothiques tréflées aux bras, les autres baies modernes.
  • Plusieurs dalles funéraires du XVe et du XVIe siècle, portant en relief des croix de formes diverses accostées de calices, de burettes et d'attributs de profession ; épitaphes de Gabriel Champilloux, fermier, mort en 1637, et de Louise Commaille, morte en 1692 : la première décorée d'écussons ovales à un chevron, accompagné de deux croissants en chef.
  • Portail cintré, deux bandeaux sur colonnettes à chapiteaux épannelés.
  • Contre-forts très saillants ajoutés au chevet lorsque l'on détruisit l'abside.
  • Belle statue de pierre de saint Georges, du XVIe siècle.


L'ancienne église, puis la nouvelle

  • Des réparations sont faites à cette église en 1846. Le clocher est remonté, la flèche neuve recouverte en ardoises, le carrelage refait, la nef plafonnée et les murs enduits à l'intérieur. Malgré ces travaux, elle se délabre à nouveau. Le maire, Jean-Baptiste-François Durand, a d'abord l'idée de faire de nouvelles réparations qui sont votées à l'unanimité par le conseil municipal en 1867. Mais la construction, vieille d'environ cinq cents ans, menace ruine en plusieurs endroits. La restauration est jugée impossible et on songe à une reconstruction complète. Le devis s'élève à la somme de 39.990 francs. Le ministère des cultes donne 6.800 francs et le prince de Chalais 1.000 francs. L'emplacement est fourni gratuitement par M. Durand, au bas de la côte, au point de jonction des chemins qui conduisent à tous les villages, ce qui en rend l'accès plus facile. La bénédiction de la première pierre a lieu le dimanche 16 juin 1872. La grand'messe est célébrée dans la vieille église, puis l'assistance descend à l'endroit où doit être construite la nouvelle. Après la cérémonie l'acte suivant est rédigé :
« L'an 1872, le 16 du mois de juin, nous, soussigné Boitiat, curé de La Machine, spécialement délégué par Mgr l'Evêque, par lettre en date du 5 juin, pour bénir la première pierre de l'église qui doit être reconstruite dans la paroisse de Thianges, avons procédé à cette bénédiction, conformément à ce qui est prescrit dans le rituel ».
Signé : Boitiat, curé de La Machine ; Rémond, curé de Thianges ; J.B. Durand, maire ; Léon Durand ; Brenoncelle, instituteur ; Cliquet, entrepreneur.
Le saint Georges de l'ancienne église
  • A la fin de l'année, la nef et le transept sont construits et couverts, le clocher est à la hauteur de la couverture. Il est achevé, ainsi que le chœur, en 1873. Au printemps 1874, se fait le plafonnage et le plâtrage des voûtes. En janvier 1875 sont placés les autels, la chaire, la table de communion et la tribune. En mars les vitraux sont posés.
    Le monument achevé, la bénédiction est faite par M. Rémond, curé de Thianges le 21 mars 1875, jour des Rameaux, en présence de la quasi totalité des habitants de la paroisse.
    L'édifice combine l'art roman et l'art gothique.
  • On descend de l'ancienne église tout ce qui peut resservir tels les chaises, le meuble de la sacristie, la croix de procession, les six chandeliers et la croix d'autel en cuivre argenté, payés en 1840 par un don de M. Hippolyte Pinet, propriétaire à Nevers ; le calice argenté avait été donné par Mme Pinet à l'abbé Durand, frère de Gilbert-Marie Durand. Enfin l'église est garnie par d'autres objets achetés ou financés par des dons. la commune se charge de la cloche. Elle pèse 509 kilos et est fondue par Rosier-Martin à Vrécourt (Vosges). Son prix s'élève à 2.000 francs accessoires compris, et elle est bénie le 14 juillet 1876 par l'abbé Boitiat, curé de La Machine.
    C'est en janvier 1884 que seront remplacés les chaises et les bancs.
  • En 1882, un ouragan renverse le clocher de l'ancienne église. Sa démolition décidée depuis le printemps a déjà commencé. Les pierres serviront à refaire les murs du cimetière et à empierrer les chemins. La statue du saint Georges est remisée dans la cour du presbytère, puis dans l'atelier d'un architecte neversois, en attendant qu'elle soit confiée au musée du Louvre. Ce sera chose faite en 1910.
    La statue de saint Amable, en faïence de Nevers, est échangée en 1863 par l'abbé Picault curé de Thianges, contre un ornement rouge, à Mgr Crosnier.
    Ne restera de l'ancienne église que le tabernacle de l'autel apporté à la sacristie de la nouvelle église.

Sources : Répertoire archéologique du département de la Nièvre rédigé sous les auspices de la Société nivernaise des Lettres, sciences et arts par M. le comte de Soultrait ; impr. nationale (Paris) – 1875 et Patrimoine des communes de la Nièvre (Éditions Flohic)
Photo : Éric Monnier (GenNièvre) et manuscrit de l'abbé Ad. Chauve

Complété par Martine NOËL (discussion) 5 mai 2020 à 15:10 (CEST) d'après le manuscrit de l'abbé Ad. Chauve.

--m mirault 4 avril 2011 à 08:40 (CEST)