Démographie scenario 2040

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Résumé

Si les tendances démographiques perdurent, le nombre d’habitants en Bourgogne augmenterait légèrement d’ici 2040. Le nombre de naissances devrait fléchir et les décès seront plus nombreux avec l’arrivée aux grands âges des générations nombreuses du baby-boom. La croissance démographique serait portée par les migrations, de plus en plus excédentaires du fait d’un regain d’attractivité vis-à-vis de l’Île-de-France et de Rhône-Alpes. L’augmentation de la population devrait être plus marquée en Côte-d’Or et dans l’Yonne, qu’en Saône-et-Loire. La Nièvre continuerait à perdre des habitants. Partout, le vieillissement devrait s’accentuer. La Bourgogne compterait ainsi de moins en moins d’actifs et davantage d’inactifs.

Sept départements en baisse démographique dont la Nièvre

Sept départements (en bleu) en baisse démographique

Si les tendances récentes en matière de fécondité, mortalité et migrations se maintiennent, la Bourgogne pourrait compter 1,725 millions d’habitants en 2040. Elle gagnerait ainsi 91 000 habitants par rapport à 2007. Au sein de la région Bourgogne, la situation serait contrastée selon les départements. En Côte-d’Or et dans l’Yonne la population augmenterait d’environ 0,25 % par an, soit moins que le rythme médian de l’ensemble des départements français (+ 0,36 %). En Saône-et-Loire, cette croissance démographique serait deux fois plus faible tandis que la Nièvre ferait partie des sept départements où la population baisserait.

Une attractivité qui se renforce

D’ici 2040, la croissance démographique de la Bourgogne devrait donc s’appuyer entièrement sur l’excédent migratoire, différence entre le nombre d’arrivées et celui des départs. La Bourgogne attire en effet des retraités en provenance de l’Île-de-France surtout.

L’attractivité nivernaise limite la perte d’habitants

Avec 215 000 habitants en 2040, la Nièvre en perdrait 7 000 par rapport à 2007. Son déficit naturel continuerait de se creuser. En revanche, l’excédent migratoire devrait beaucoup augmenter : la population vieillissant, moins d’actifs partiraient vers le Cher et moins de jeunes vers la Côte-d’Or ou le Puy-de-Dôme.

Un vieillissement marqué et général

Avec l’arrivée aux âges élevés des générations du baby-boom et l’amélioration de l’espérance de vie, les personnes âgées seront de plus en plus nombreuses. En 2040, la région pourrait ainsi compter 208 000 personnes de 80 ans et plus, soit deux fois plus qu’en 2007. Leur part dans la population totale (12 %) serait une des plus élevées des régions de France avec la Corse et le Limousin. A l’inverse, les jeunes de moins de 20 ans seraient un peu moins nombreux : 20 000 de moins entre 2007 et 2040 et leur part dans la population passerait de 23 % à 21 %. Au total le nombre de personnes âgées de moins de 20 ans et de plus de 60 ans devrait augmenter. À l’inverse, celui des personnes potentiellement actives c’est-à-dire âgées de 20 à 60 ans devrait diminuer. Dans la Nièvre ce ratio de dépendance économique ( rapport entre ces deux populations) pourrait s’élever à 156 (c'est à dire 156 inactifs pour 100 actifs), classant ce département en troisième position des départements métropolitains derrière la Creuse et le Lot.

À partir d'un scénario central qui prolonge les tendances actuelles, sept autres scénarii ont été étudiés par l'INSEE. La population nivernaise baisse dans tous les cas. Entre 201 000 et 219 000 personnes pourraient résider dans la Nièvre en 2040.


--Patrick Raynal 4 janvier 2014 à 18:56 (CET)