« Agressions » : différence entre les versions

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*Texte communiqué par Pierre Volut
*Texte communiqué par Pierre Volut
*Transcripteur [[Utilisateur:Mnoel|Martine NOËL]] ([[Discussion utilisateur:Mnoel|discussion]]) 30 avril 2023 à 10:08 (CEST)
*Transcripteur [[Utilisateur:Mnoel|Martine NOËL]] ([[Discussion utilisateur:Mnoel|discussion]]) 30 avril 2023 à 10:08 (CEST)
==1720 - Un curé roué de coups==
« Supplie humblement maistre Jean Guarennes, prestre, [[Thaix curés|curé de la paroisse de Thas [Thaix]]], disant que le jour vingt-quatre du présent mois, environ les neuf heures du soir, estant dans la cour de sa maison presbiteralle dud. Thas, le nommé Jean Poytou, manœuvre habitant du lieu, entra dans ladite cour et prit une perche, ensuitte fit plusieurs tours dans ladite cour, jurant et blasphémant le Saint Nom de Dieu, ce qui obligea le suppliant qui cognut son mauvais dessain, de se ranger contre un mur, dans la pensée, comme il estoit nuit que ledit Poytou ne le verroit pas. Mais l'ayant aperçeu, il vint à luy et continuant ses blasphèmes prit le suppliant au col, croyant l'étrangler, et comme son porte-collet résista, il le prit par la soutane sur la poitrine, le renversa par terre, luy mit le genouil sur l'estomac et l'auroit tué si le suppliant auquel ledit Poytou s'efforçoit d'oster la respiration, et vouloit lui fermer la bouche, n'avoit crié à son secours, ce que son valet, qui estoit couché ayant entendu, n'estoit venu à son secours avec d'autres personnes, lesquels ledit Poytou ayant veu se retira après avoir grandement maltraité le suppliant ; et comme un pareil coup ne peust passer que pour un assassinat prémédité par ledit Poytou, avant d'autant plus de raison que le suppliant a appris depuis que ledit Poytou s'en estoit vanté, et que d'ailleurs le suppliant n'est pas en seureté dans sa maison curialle, après un pareil attentat, il se trouve obligé de se pourvoir. »
*Texte communiqué par Pierre Volut
*Transcripteur [[Utilisateur:Mnoel|Martine NOËL]] ([[Discussion utilisateur:Mnoel|discussion]]) 30 avril 2023 à 14:55 (CEST)


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Version du 30 avril 2023 à 14:55

15 juin 1700 - Violences à cause de la queue d’un chien

« Le sieur des Cluzeaux, passant devant la porte du logis du sieur Gascoing, rue de l’Oratoire, ayant touché sur la queue d’un chien qui se trouvait sur son chemin entre ses jambes avec une canne qu’il tenoit, il fut frappé par le sieur Gascoing de deux coups de canne et le sieur Gascoing, non content du traitement fascheux qu’il venoit d'infliger au sieur des Cluzeaux, commanda à la populace qui se trouvait là, au nombre de plus de vingt personnes, de se jeter sur le sieur des Cluzeaux, le maltraiter et le conduire en prison. Le sieur Lempereur, habillé en cavalier, armé d’un bâton, a donné plusieurs coups au sieur des Cluzeaux. »

Le sieur des Cluzeaux est cavalier à la compagnie de Messire Louis Antoine de Damas, seigneur de Crux, régiment Dauphin étranger. Cette rixe est, semble-t-il, un épisode d'une rivalité avec François Gascoing, écuyer, conseiller du roi, trésorier de France en la généralité de Moulins, et Nicolas Lempereur conseiller au bailliage et pairie de Nevers.

La plainte est déposée par Messire Louis-Antoine Damas, chevalier, seigneur comte de Crux, par son fils et le sieur des Cluzeaux.

1706 - Agression d'André Loiseau

André Loiseau, marchand poissonnier à Nevers est attiré de nuit à sa bascule à poisson près du Pont Sizeau par la nommée Marie, femme du meunier, sous prétexte de lui vendre deux carpes. Il est agressé par le sieur de Saint-Vincent, lieutenant de la mairie de Nevers et plusieurs valets ; il est brutalisé et conduit à la maison de ville, pris pour la milice de la ville et conduit en prison. Il est fouillé, on lui dérobe 80 livres provenant de la vente de marchandises. Cette arrestation est jugée arbitraire. Il est libéré.

1716 - Une querelle à propos de titres de noblesse

Me Pierre Delafond, sieur de Fontallier, conseiller du roi, maire perpétuel de la ville de Saint-Pierre-le Moûtier, contre le sieur de Châteaubodeau, écuyer, demeurant en la même ville : injures, coups de plat d'épée au sujet de l'enregistrement des titres de noblesse.

« Ledit sieur de Châteaubodeau luy auroit dit : Bougre de jeanfoutre, c'est bien à toy que je dois rapporter des titres de noblesse ! et dans le mesme tems auroit tiré son épée. » (25 juillet)

1718 - Une agression contre la veuve de Nicolas Soulier

Cinq ans après la condamnation de Jean André aux galères, les relations entre riverains de l’Aron sont à nouveau très mauvaises. Nicolas Soulier est décédé ; sa veuve, Marguerite Dougny, est violemment prise à partie par le nouveau meunier de la Fougère, Symphorien Monfront. Le 3 février 1723 est un dimanche ; Marguerite Dougny se rend à la messe à Champvert. Comme elle réside sur la rive gauche de l’Aron, elle passe la rivière en barque. Montfront l’insulte et menace de la jeter à l’eau. S’agit-il de venger Collin, ou plutôt de régler un différend professionnel entre meuniers ?

1720 - Un curé roué de coups

« Supplie humblement maistre Jean Guarennes, prestre, curé de la paroisse de Thas [Thaix], disant que le jour vingt-quatre du présent mois, environ les neuf heures du soir, estant dans la cour de sa maison presbiteralle dud. Thas, le nommé Jean Poytou, manœuvre habitant du lieu, entra dans ladite cour et prit une perche, ensuitte fit plusieurs tours dans ladite cour, jurant et blasphémant le Saint Nom de Dieu, ce qui obligea le suppliant qui cognut son mauvais dessain, de se ranger contre un mur, dans la pensée, comme il estoit nuit que ledit Poytou ne le verroit pas. Mais l'ayant aperçeu, il vint à luy et continuant ses blasphèmes prit le suppliant au col, croyant l'étrangler, et comme son porte-collet résista, il le prit par la soutane sur la poitrine, le renversa par terre, luy mit le genouil sur l'estomac et l'auroit tué si le suppliant auquel ledit Poytou s'efforçoit d'oster la respiration, et vouloit lui fermer la bouche, n'avoit crié à son secours, ce que son valet, qui estoit couché ayant entendu, n'estoit venu à son secours avec d'autres personnes, lesquels ledit Poytou ayant veu se retira après avoir grandement maltraité le suppliant ; et comme un pareil coup ne peust passer que pour un assassinat prémédité par ledit Poytou, avant d'autant plus de raison que le suppliant a appris depuis que ledit Poytou s'en estoit vanté, et que d'ailleurs le suppliant n'est pas en seureté dans sa maison curialle, après un pareil attentat, il se trouve obligé de se pourvoir. »

Notes et références

Notes


References