La Charité-sur-Loire rue des Hôtelleries

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Rue des Hôtelleries

Ce fut une des plus importantes rues de la ville car elle était un tronçon de la grande route Paris-Lyon-Antibes. Au 17e siècle, une partie de la rue portait le nom de « rue de la Porte de La Marche ». Elle conduisait, en effet, jusqu'à cette porte qui fermait le côté sud de la ville. Attenant à la porte et derrière le rempart, se trouvaient les moulins des religieux bénédictins. Très endommagée, la porte de La Marche fut démolie en 1789.

La rue s'était appelée, à l'origine, rue des Hostes (un document la signale en 1384) parce que les visiteurs de marque des Prieurs bénédictins y possédaient leur hôtel particulier. On y trouvait notamment l'hôtel de l'évêque de Noyons, l'hôtel de l'évêque d'Auxerre, l'hôtel du comte de Nevers.

S'y étaient également installées nombre d'hôtelleries qui hébergeaient les pèlerins dévôts à Notre-Dame et à Saint-Jacques-de-Compostelle, telles l'hôtellerie du Monarque, qui devint un relais de poste, l'hôtellerie de la Belle-Image-Notre-Dame, l'hôtellerie des Trois Maures nommée aussi Hôtel des Trois Empereurs dont l'origine n'est pas connue. En 1690, un nouvel hôtel-Dieu, construit avec des fonds publics et des dons du prieur Colbert, fut pris en charge par des sœurs augustines hospitalières. Cet hôtel-Dieu, sous différentes administrations, resta en activité jusqu'en 1856, année de sa démolition.

Derrière une haute grille de fer forgé, au sommet d'un grand escalier de pierre, s'ouvre après le n° 29, l'entrée d'une chapelle que des visitandines de Nevers, succédant aux bénédictines du Mont-de-Piété, firent construire en 1821. Quelques belles demeures et hôtels particuliers subsistent, dont les cours intérieures ont gardé leur ancien escalier de bois à balustres ou de pierre avec rampe en fer forgé.

A l'extrémité sud de la rue des Hôtelleries actuelle, qui était alors hors les murs, s'établit en 1762 la « Manufacture royale de Quincaillerie, Taillanderie et Bijouterie »[1] qui fonctionna jusqu'en 1809 et occupa jusqu'à 500 ouvriers.

Qui habitait ici en 1911 ? : voir le recensement des AD 58


Source : Les Annales des Pays Nivernais n° 81 et La Charité-sur-Loire et ses environs (Jean-Paul Guillon)

  1. La Manufacture fut rachetée par le département de la Nièvre qui y créa un dépôt départemental de mendicité. Il deviendra plus tard un asile pour aliénés, puis un centre psychothérapique et aujourd'hui un centre hospitalier spécialisé.