« Grossesses » : différence entre les versions

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*Texte communiqué par Pierre Volut
*Texte communiqué par Pierre Volut
*Transcripteur [[Utilisateur:Mnoel|Martine NOËL]] ([[Discussion utilisateur:Mnoel|discussion]]) 11 septembre 2023 à 13:26 (CEST)
*Transcripteur [[Utilisateur:Mnoel|Martine NOËL]] ([[Discussion utilisateur:Mnoel|discussion]]) 11 septembre 2023 à 13:26 (CEST)
==1774 - Une fausse déclaration de naissance==
Anne Martin veuve de Pierre Château, vigneron, paroisse de [[Chaulgnes]], a mensongèrement déclaré la naissance d'un enfant posthume, avec la complicité de la sage-femme Anne Raffatin et d'une « mère-porteuse » Anne Rémond. Le 11 novembre dernier, Anne Martin a prétendument accouché d'un enfant mâle et l'a fait baptiser en l'église de [[Nevers Saint Arigle|Saint-Arigle de Nevers]], comme enfant d'elle et de son dit mary, dans la vue de se maintenir en la jouissance des biens d'iceluy et en fraude de ses héritiers.
Sentence : Anne Martin, convaincue de supposition de part, est condamnée à faire amende honorable la corde au col, ayant un écriteau devant et derrière où seront inscrits les mots « femme convaincue de supposition de part », tenante en ses mains une torche de cire ardente du poids de deux livres, l'audience tenante et là étant à genoux, dire et déclarer à haute et intelligible voix que méchamment et comme mal avisée elle s'est supposée enceinte d'un enfant posthume de feu son mary, a pris l'enfant mâle dont ladite Anne Rémond est accouchée le 11 novembre dernier, l'a fait baptiser en l'église de [[Nevers Saint Arigle|Saint-Arigle]] de la ville de [[Nevers]] comme enfant d'elle et de son dit feu mary et ce dans la vue de se maintenir la jouissance des biens d'iceluy et en fraude de ses héritiers, dont elle se repent et en demande pardon à Dieu, au Roy et à la justice, la bannissant pour cinq années du ressort de ce siège, lui enjoignant de garder son ban sous des peines portées par l'ordonnance, et la condamnons à trois livres d'amende envers le Roy.
Anne Rémond, femme de François Poinat, est également condamnée à faire amende honorable dans les mêmes conditions. L'écriteau doit porter la même inscription ; elle est bannie pour cinq ans. Même peine et cérémonie pour la sage-femme prévaricatrice.
Une autre complice est la femme Galois, dite Morvandelle, nourrice chez qui l'enfant a été placé. François-Robert Landurault, concierge du Palais de [[Nevers]], et époux de la sage-femme, est renvoyé provisoirement...
*Texte communiqué par Pierre Volut
*Transcripteur [[Utilisateur:Mnoel|Martine NOËL]] ([[Discussion utilisateur:Mnoel|discussion]]) 14 novembre 2023 à 12:07 (CET)


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[[Catégorie:Vie locale, moeurs]]
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[[Catégorie:Criminalité]]
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Version du 14 novembre 2023 à 13:07

1752 - Une déclaration de grossesse trop imprécise

30 décembre 1752, Jacquette Tixier, fille d'Estienne Tixier, émailleur à Nevers, nous a dit qu'elle venoit nous déclarer qu'elle estoit grosse depuis environ trois mois des œuvres d'un chartier roussiot (charretier roux) dont elle ne sçait le nom.

  • Cote 1 B 146
  • Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 6 août 2023 à 16:45 (CEST)

1753 - Déclaration de grossesse et accusation d'infanticide

12 janvier 1753 : Marie Thévenet, 20 ans, fille de Jean Thévenet, tailleur d'habits à Saint Pierre le Moûtier, a dit « estre grosse des œuvres du sieur Bricour, gendre de Laurent Rousset, avocat en Parlement et en ce siège, lequel Bricour l'auroit si fort violentée et mise toute en sang, qu'enfin il a joui d'elle depuis environ huit mois sous de belles promesses... disant que si elle devenoit grosse il luy donneroit de l'argent, qu'il feroit expirer l'enfant... »

1753 - Autre déclaration de grossesse

9 février 1753 : Marie Tardy, fille âgée de 23 ans, assistée de Marie Regnaud, veuve d'Antoine Tardy, a déclaré estre enceinte d'environ quatre mois des œuvres de Pierre Petit, manœuvre de la paroisse de Mars...

1767 - Séduction et grossesse

Anne Rigault, veuve de Claude Rousseau, habitant le village de Chambon, paroisse de Livry, âgée d'environ 40 ans, est actuellement enceinte de plus de sept mois des œuvres de Pierre Girault, laboureur et vigneron, fils de Claude Girault, aussi laboureur et vigneron, chez qui il demeure. Une promesse de mariage aurait été faite.

Mais Anne Rigault prétend que veuve depuis deux ans, elle n'a eu aucun commerce charnel avec aucun autre homme...

Le juge l'enjoint de veiller à la conservation de l'enfant qu'elle porte, de le nourrir et élever dans les sentiments de la religion catholique, apostolique et romaine, de donner avis au procureur du Roy de la naissance et de l'avertir de mois en mois s'il est resté vivant.

  • Cote 1 B 160
  • Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 10 septembre 2023 à 17:12 (CEST)

1768 - Nouvelle affaire de séduction et grossesse

Sébastien Besacier, vigneron à Livry, et Nazaire Alexandre, jardinier et journalier, portent plainte contre Léonard Després, laboureur et fermier, demeurant au village de Marcigny, paroisse de Saint-Pierre : sa victime est Marie Besacier, servante de Després, nièce desdits Besacier et Augendre.

  • Cote 1B 161
  • Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 10 septembre 2023 à 17:27 (CEST)

1769 - Séduction et grossesse

Marguerite Billoué, fille mineure, servante de Bon Simonin, meunier au moulin du Cri, paroisse de Biches, accuse son employeur. (12 décembre 1768). La sentence fait défense audit Simonin « de récidiver, luy enjoingnant d'être à l'avenir plus retenu et de s'abstenir de pareils excès envers ses servantes » et le condamnant à cent livres de dommages et intérêts (27 février).

Supplication de Bon Simonin, « sans reproches sur ses mœurs et sur sa conduite à la tête d'une nombreuse famille, qui ne subsistoit que de son travail et tout occupé du soin d'adoucir les chagrins et la douleur d'une femme infirme et aveugle ». Selon lui, l'accusation est sans fondement : Marguerite Billouée s'étant trouvée enceinte, a imaginé avec son père le moyen de gagner de l'argent en attaquant Bon Simonin.

La conclusion du procureur est que Bon Simonin est déclaré suffisamment atteint et convaincu d'avoir abusé de la jeunesse de sa servante...

  • Cote 1 B 162/1 et /2
  • Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 10 septembre 2023 à 17:51 (CEST)

1770 - Déclaration de grossesse

Claudine Voilleau, domestique chez Émiland et Jean Rabeux, père et fils laboureurs à Plénefas, paroisse de Saint Martin du Puy. La justice conclut par une inscription en faux contre cette accusation.

  • Cote 1B 163
  • Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 10 septembre 2023 à 18:07 (CEST)

1770 - Une affaire délicate

Une affaire plus délicate concerne Étiennette Beauvillain et un curé. Fille mineure de Léonard Beauvillain, manœuvre de la paroisse de Montigny sur Canne, est servante de messire Louis Ballivet, prêtre et curé de Montigny.

« Supplient humblement Léonard Beauvillain et Étiennette Beauvillain sa fille... Le jour de la foire de Saint-Denis au bourg de Montigny de l'année 1768, Étiennette Beauvillain est entrée chez le sieur Ballivet, curé de la paroisse, elle avait alors 20 ans, née le 15 septembre 1748. Après avoir connu les dangers auxquels elle a vu que son âge est exposé pour les mœurs, hors la vue de sa famille, elle se seroit persuadée que la maison d'un prêtre destiné par son état à en enseigner la pratique et à en donner l'exemple... Elle ne fut pas longtemps chez le sieur Ballivet sans éprouver que le but qu'il s'étoit proposé en la prenant à son service étoit de l'associer à ses débauches. Elle a eu la force de résister à un grand nombre d'attaques qu'elle a essuyées de sa part pour assouvir sa passion brutale. Mais la faiblesse de son âge, son peu d'expérience l'ont soumise aux artifices dont le sieur Ballivet a usé pour la séduire et parvenir à en jouir.

Le jour le plus fatal au repos de la suppliante fut un jour de la semaine de Saint-Jean, elle étoit dans la cuisine occupée à son ouvrage, le sieur Ballivet y entra, la prit au bras et la voulut conduire hors de cette cuisine dans un de ses cabinets... »

Elle accouche en la paroisse d'Alluy... du fruit dont elle étoit enceinte.

Le 6 août 1770 : Jean-Philippe Gorgeret, huissier à cheval au Châtelet de Paris vient consulter Marie-François Alloury, prêtre, chanoine de l'église cathédrale de Nevers, promoteur de l'officialité du diocèse, en son domicile cloistre Saint-Cyr, à Nevers.

La dénonciation faite par Léonard Beauvillain à l'encontre du sieur Louis Ballivet, prêtre, curé de la paroisse de Montigny-sur-Canne est embarrassante. Cette affaire est de la compétence de l'officialité, les juges criminels de Saint-Pierre ont décidé le délaissement de l'instance.

Y a-t-il eu une suite ? Louis Ballivet a-t-il été sanctionné, muté ? Le dossier ne permet pas de le savoir.

  • Cote 1B 163
  • Texxte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 10 septembre 2023 à 18:21 (CEST)

1771 - Accouchement clandestin et infanticide

À la requête du procureur fiscal des justices de Chevenon et lieux et dépendances, une procédure est engagée contre Denise Mitton et la nommée Charlotte Championnat, toutes deux domestiques du sieur Louis Maringe, fermier de ladite terre.

Plusieurs témoignages sont cités :

Charles Frébault, marchand fermier, beau-frère du sieur Maringe, « a ouy dire que la nommée Denise étoit accouchée dans le courant du mois de mars dernier dans la rue entre la maison du sieur Maringe à l'église, et il a ouy dire qu'elle avoit jetté l'enfant dans les commodités. La nommée Championnat auroit dit que le sieur Maringe étoit soupçonné d'être l'auteur de sa grossesse... »
Une autre domestique aurait retiré l'enfant des commodités et déposé dans le jardin du château, ce que confirme Charlotte Championnat, amie de la prévenue.
Denise prétend qu'elle n'était enceinte que de quatre mois et que l'enfant était mort-né.
  • Cote 1 B 164 
  • Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 11 septembre 2023 à 13:26 (CEST)

1774 - Une fausse déclaration de naissance

Anne Martin veuve de Pierre Château, vigneron, paroisse de Chaulgnes, a mensongèrement déclaré la naissance d'un enfant posthume, avec la complicité de la sage-femme Anne Raffatin et d'une « mère-porteuse » Anne Rémond. Le 11 novembre dernier, Anne Martin a prétendument accouché d'un enfant mâle et l'a fait baptiser en l'église de Saint-Arigle de Nevers, comme enfant d'elle et de son dit mary, dans la vue de se maintenir en la jouissance des biens d'iceluy et en fraude de ses héritiers.

Sentence : Anne Martin, convaincue de supposition de part, est condamnée à faire amende honorable la corde au col, ayant un écriteau devant et derrière où seront inscrits les mots « femme convaincue de supposition de part », tenante en ses mains une torche de cire ardente du poids de deux livres, l'audience tenante et là étant à genoux, dire et déclarer à haute et intelligible voix que méchamment et comme mal avisée elle s'est supposée enceinte d'un enfant posthume de feu son mary, a pris l'enfant mâle dont ladite Anne Rémond est accouchée le 11 novembre dernier, l'a fait baptiser en l'église de Saint-Arigle de la ville de Nevers comme enfant d'elle et de son dit feu mary et ce dans la vue de se maintenir la jouissance des biens d'iceluy et en fraude de ses héritiers, dont elle se repent et en demande pardon à Dieu, au Roy et à la justice, la bannissant pour cinq années du ressort de ce siège, lui enjoignant de garder son ban sous des peines portées par l'ordonnance, et la condamnons à trois livres d'amende envers le Roy.

Anne Rémond, femme de François Poinat, est également condamnée à faire amende honorable dans les mêmes conditions. L'écriteau doit porter la même inscription ; elle est bannie pour cinq ans. Même peine et cérémonie pour la sage-femme prévaricatrice.

Une autre complice est la femme Galois, dite Morvandelle, nourrice chez qui l'enfant a été placé. François-Robert Landurault, concierge du Palais de Nevers, et époux de la sage-femme, est renvoyé provisoirement...

Notes et références

Notes


References