« Faux monnayeurs » : différence entre les versions

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*Cote 1B 117. Texte communiqué par Pierre Volut
*Cote 1B 117. Texte communiqué par Pierre Volut
*Transcripteur [[Utilisateur:Mnoel|Martine NOËL]] ([[Discussion utilisateur:Mnoel|discussion]]) 14 mai 2023 à 11:58 (CEST)
*Transcripteur [[Utilisateur:Mnoel|Martine NOËL]] ([[Discussion utilisateur:Mnoel|discussion]]) 14 mai 2023 à 11:58 (CEST)
==1792 (17 août) - Fausse monnaie==
Étienne Barbier, Claude Martin, Louis Vaultier, Philippe Meunier et Étienne Thomas sont jugés par le tribunal du district de [[Cosne sur Loire]]. Fausses pièces de six liards en cuivre, grattées et aplaties et converties en pièces. Ils sont emprisonnés. Mais ils ne sont pas convaincus d'avoir émis des fausses pièces.
*Texte communiqué par Pierre Volut
*Transcripteur [[Utilisateur:Mnoel|Martine NOËL]] ([[Discussion utilisateur:Mnoel|discussion]]) 12 février 2024 à 11:53 (CET)


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Version actuelle datée du 12 février 2024 à 12:53

1724 - Un faux-monnayeurs et ses complices

Procès contre Adrien Girault, faux-monnayeur, demeurant en la paroisse de Breugnon, près Clamecy, pris à Nevers faisant passer de la fausse monnaie.

Le prévenu accuse messire Jean Martin, prêtre, curé de Chasnay, de lui avoir appris à connaître et employer l'auripon, qui est « une espèce de cuivre et qui luy fit écrire, il y a environ quatre à cinq ans, un mémoire instructif pour convertir l'estain en argent et rendre cet auripon susceptible de ses impressions ; quy luy a mesme donné plusieurs fois des billets pour achepter en cette ville différentes matières pour faire cette conversion et l'usage de cet auripon... Il a achepté pour ledit sieur Martin, curé de Chasnay, à plusieurs fois, du scel pestre[not 1] ou plus tost du scel exprimé d'icelluy, réduit en petits bastons, mesme quantité d'arseny ; qu'il avoit esté par luy chargé de luy achepter du requit d'anthimoine, mais que n'en ayant pas trouvé de préparé, il ne luy a achepté que de l'anthimoine ; qu'il avoit aussi esté chargé de luy achepter de la poussière de peuplié ; que, n'en ayant trouvé, il luy porta de la poussière de thilleul... Ledit sieur Martin, curé de Chasnay, lui a appris qu'il falloit prendre de l'arseny, le broyer sur un marbre, et puis le mesler avec de l'huile d'olive, couper l'auripon en morceaux, mesler le tout ensemble, le mettre dans un creuzet, mettre le creuzet dans le feu, le garnir de charbon autour, souffler afin que chauffé il le fondit, et que fondu il faloit le mesler avec de l'argent, puis lorsqu'ils se trouvoient en consistance, il le faloit jetter sur le sable, pour le mettre en lingos ; que toutes ses matières meslées ayant reçu par la force du feu une couleur blanche, il ne faloit plus que les remettre dans le creuzet pour les fondre et les mousler... Le sieur Martin, curé de Chasna, luy a dit qu'avec la poussière d'une teste de chèvre réduitte en cet estat et calsinée en son four, du blanc d'œuf et du charbon pillé, meslés ensemble, il en faisoit des mousles pour fabriquer des écus, tels que le sieur Fremin, seigneur de Corvol Dambernard, les faisoit, suivant et conformément à un que ledit sieur Martin luy montra... »

Ledit Girault déclara « n'estre jamais servy du creuzet, mais seullement d'une culière de fert... dans laquelle il mettoit quantité d'arseny, de l'auripon, et de ses matières en a fait des espèces. » Messire Jean Martin, curé de Chasnay, arrêté et trouvé en possession de divers appareils et matières chimiques, entr'autres de « clinquant ou oripon et d'une demy feuil de papier pliez en deux contenant sur la première face seize lignes escriptes et intitulez de ses mots : Pour la fixassion du mercure, déclare qu'il reconnoit ces lignes pour luy avoir esté dictées et l'avoir escripot luy mesme ; qu'il le tient du sieur Germon, curé de Quinssy, en reconnoisance de quoy il luy a aussy donnez coppie d'un petit livret contenant plusieurs secrets. »

Ordonnance de non-lieu en faveur du sieur Germon, curé de Cuncy-les-Varzy, accusé de fausse monnaie. Perquisitions dans les châteaux de Corvol-d'Embernard, appartenant au sieur Fremin, de Villaine et de Saint-Père-de-Mont, appartenant à la dame d'Argence, soupçonnés de fausse monnaie. Sentence renvoyant messire Jean Martin par-devant l'official d'Auxerre (4 juillet). Ordonnance d'élargissement pour le même (29 août).

Les deux prêtres sont disculpés, de même que les châtelains qui sont accusés par le faux-monnayeur Adrien Girault. Le dossier d'archive ne précise pas quelle a été la peine infligée au principal délinquant : les galères ou la mort ?

  • Cote 1B 117. Texte communiqué par Pierre Volut
  • Transcripteur Martine NOËL (discussion) 14 mai 2023 à 11:58 (CEST)

1792 (17 août) - Fausse monnaie

Étienne Barbier, Claude Martin, Louis Vaultier, Philippe Meunier et Étienne Thomas sont jugés par le tribunal du district de Cosne sur Loire. Fausses pièces de six liards en cuivre, grattées et aplaties et converties en pièces. Ils sont emprisonnés. Mais ils ne sont pas convaincus d'avoir émis des fausses pièces.

Notes et références

Notes

  1. Salpêtre

References