Suilly la Tour église

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L'église Saint Symphorien

 

L'église Saint Symphorien de Suilly la Tour
  • Église paroissiale de Saint Symphorien, en partie ruinée, de trois époques distinctes ; trois travées de la nef, en ruine, du XIIe siècle, une travée de la nef avec bas côtés, transept et chevet à pans des premières années du XVIe, et grosse belle tour occidentale, commencée en 1545, offrant tous les caractères de la Renaissance.
  • Chevet percé de six hautes fenêtres gothiques à remplages flamboyants, séparées par des faisceaux de moulures prismatiques qui vont se réunir à une clef décorée d'un écu de France, couronné et tenu par deux anges ; restes de vitraux : écu en losange de gueules, à la fasce d'or, accompagnée en chef d'un objet difficile à déterminer, d'une rose sans doute, d'argent, et en pointe de trois glands d'or (blason inexactement reproduit, comme couleur du champ, d'Anne Berthier, femme de Louis d'Armes, seigneur de Vergers, en 1532).
  • Transept et travée de trois nefs voûtés sur croisées d'ogives prismatiques avec membrures sous-faîtières ; clefs portant des blasons : deux épées appointées en pile vers la pointe de l'écu, une rose entre les gardes (d'Armes) ; trois tours (de Pernay ?) ; arcs-doubleaux garnis de nervures prismatiques ; fenêtres à peu près semblables à celles du chevet ; crédence richement ornementée dans le bras sud du transept.
  • Nef romane composée de trois travées dont les voûtes, en berceau brisé avec doubleaux sur colonnes engagées à chapiteaux romans fort simples, sont presque entièrement détruites.
  • L'intérieur de la tour, autrefois divisé en deux étages voûtés, dont l'un était le porche de l'église, est maintenant vide ; on distingue aux angles des colonnes engagées qui supportaient les membrures des voûtes.
  • Une inscription grossièrement gravée sur le linteau de la porte inférieure de l'escalier apprend que la charpente de la tour fut montée, en 1607, par un charpentier nommé Jehan Audinet.
  • Grand portail ouvert à la base de la tour, formé de deux baies carrées sous une archivolte de petits caissons carrés renfermant des ornement divers du style de la Renaissance, sculptés avec une grande délicatesse : des masques, des fleurons, des arabesques, deux cartouches portant la date 1545, un écusson contourné à trois tours (de Pernay ?), une tête de mort, etc.
  • De grandes colonnes d'ordre corinthien supportant un entablement un peu lourd, et des niches, fort décorées, accostent le portail et concourent à l'ornementation de la façade.
  • Contre-forts aux angles.
  • Trois des faces de la tour ont leur étage supérieur percé d'une double baie garnie de six petites colonnettes ioniques accouplées dans l'épaisseur du mur et flanqué de deux colonnes, du même ordre, qui portent la partie supérieure d'un encadrement à moulures dont la corniche, garnie de consoles, est couronnée par un fronton.
  • Le haut de la tour n'a jamais été achevé ; une corniche porte le toit d'ardoise, au centre duquel s'élève une petite flèche.
  • Contre-forts très saillants à retraites, et gargouilles de formes élégantes aux constructions du XVIe siècle.
  • Pignon du bras nord, flanqué d'une tourelle d'escalier, garni de choux frisés et de petits animaux ; pignon du collatéral sud percé d'une petite porte surmontée d'une sculpture assez singulière : c'est une main soutenant un écusson dont le champ, semé de points, porte un cœur, rongé par des vers, dans lequel la mort, armée d'une faux, placée à dextre, plonge un dard ; un marmouset, dont on ne voit que la tête, couché derrière l'écusson.



Sources : Répertoire archéologique du département de la Nièvre rédigé sous les auspices de la Société nivernaise des Lettres, sciences et arts par M. le comte de Soultrait ; impr. nationale (Paris) – 1875 et Patrimoine des communes de la Nièvre (Éditions Flohic)
Photo : Éric Monnier (GenNièvre)
--m mirault 24 février 2011 à 16:03 (CET)