Vols

De Wiki58
Aller à la navigationAller à la recherche

1901 - Cambriolage à Saint-Privé

Mme Gentilhomme, dont le mari est facteur, habite un appartement au premier étage d'une maison sise rue de la Caserne. Elle doit s'absenter quelques minutes pour descendre dans sa cour ; pendant ce temps, un individu pénètre chez elle. Elle remonte et se met à coudre dans sa cuisine, quand elle entend un bruit dans la chambre voisine. Elle ouvre et découvre le cambrioleur, occupé à vider un tiroir de l'armoire ; Mme Gentilhomme appelle au secours ; le rôdeur la bouscule violemment ; elle s'évanouit au moment où survient son mari. Aucun objet n'a été volé. Le signalement du cambrioleur est très vague : ce serait un chemineau, aperçu dans le quartier depuis quelques jours.

Le Journal de la Nièvre, mardi 28 mai 1901.

1902 - Cambriolages et visites inopinées

Dans la nuit du 3 au 4 janvier, un individu a escaladé et brisé une fenêtre du bureau de M. Sanglé-Ferrière, receveur de l'enregistrement à Decize, rue Denfert-Rochereau, et il a dérobé 4500 francs. Le maréchal des logis Petit est chargé de l'enquête. Dans la rue Louis-Blanc toute proche, un locataire, M. X..., trouve un étrange visiteur en train d'ouvrir une porte sur le même palier. L'homme lui explique : « Ce n'est donc pas ici que demeure Mme V... », puis il s'enfuit. Il tentait de pénétrer chez la femme de ménage de M. Sanglé-Ferrière, chez qui un vol avait été commis quelques jours plus tôt.

Le Petit Nivernais, 5 et 12 janvier 1902.

1902 - Vagabonds, voleurs et contrebandiers

A La Machine, les gendarmes ont arrêté Jean-Louis Marlandi, 44 ans, sujet italien sans domicile fixe, qui se livrait à la mendicité. A Decize, des colporteurs d'allumettes de contrebande ont été interceptés: il s'agit d'Émile Decaudin, un cuisinier de 35 ans, d'Antoine Béraud, un ouvrier mineur de 36 ans, et d'Auguste Maurel. Le tribunal correctionnel de Nevers a jugé quatre délinquants issus du canton de Decize : Étienne Bondoux, scieur de long âgé de 49 ans, a reçu une peine de 15 jours de prison pour tentative de vol de poissons ; Émile D..., journalier à Decize âgé de 25 ans, qui chassait avec des engins prohibés, a écopé d'une amende de 50 francs ; Henri Roy, marinier de Decize, âgé de 24 ans, ira un mois en prison pour coups et blessure ; il rejoindra Jean Blateyron, un Machinois sans profession âgé de 20 ans, puni de la même peine pour violences et voies de fait.

La Tribune Républicaine, 2, 6 et 14 février 1902.

1903 - La domestique aimait trop les bijoux

Chez M. Arbault, horloger-bijoutier, c'était la consternation. Il manquait dans la vitrine et dans les tiroirs un tour de cou, une bague en or, deux autres bagues, un bracelet en argent et une paire de boucles d'oreilles. Les objets manquants ont été évalués à 69 F. Ce n'est pas une fortune. Mais, pour la jeune domestique, ces bijoux représentaient l'élégance, la richesse, le rêve. Un rêve dont elle a été rapidement réveillée ! Marie B..., 15 ans, a avoué son larcin et restitué tous les objets.

La Tribune Républicaine, 12 avril 1903.

1907 - Un apache machinois

A Paris, la police a arrêté à l'Hôtel du Lion d'Or, 102 rue de Charenton, le dénommé André Schneider, 20 ans, serrurier né à La Machine, et sa compagne Marie Lebrise, 21 ans, domestique d'origine bretonne. Tous deux appartenaient à la bande de Hemmero, qui a commis de nombreux cambriolages. Schneider confectionnait de fausses clés qui étaient utilisées par les monte-en-l'air

Journal de la Nièvre, 21 mars1907.

1911 - Le caissier des mines en fuite !

À La Machine, tout le monde recherchait M. Blaise Boguet, caissier de la Compagnie des Mines. Les derniers témoins l'ont vu à la gare de Decize, où il était allé accompagner son fils, soldat permissionnaire. Quelque temps plus tard, il a été retrouvé en Suisse, chez sa sœur. Le caissier aurait détourné une somme relativement élevée qu'il tentait de placer dans une banque helvétique.

Le Nivernais, 2 et 9 avril 1911.

1914 - Un voleur de vin astucieux

François Pion, 40 ans, marié et père de six enfants, avait trouvé un moyen peu coûteux de se procurer du vin. Il cambriolait un wagon de vin stationné à la gare de Decize. Au moyen d'un vilebrequin et deux arrosoirs, il opérait chaque nuit. Mais les gendarmes, prévenus par un employé de la gare, étaient en planque et ils ont pu arrêter le voleur.

L'Indépendant de la Nièvre, 9 mai 1914

1950 - Andrée Riche, d'Imphy, avait eu la malencontreuse idée de voler 19000 francs à deux pas du commissariat

« Alors qu'elle était encore mineure, les inspecteurs et agents neversois ont dû intervenir plusieurs fois à l'encontre de la nommée Andrée Jeanne Riche, actuellement âgée de 21 ans, sans profession ni domicile fixe à Imphy. Prostitution et vol semblent avoir d'ataviques attraits pour cette jeune dévoyée.

  • Appréhendée hier par les inspecteurs, elle a été écrouée à la prison de Nevers après sa comparution devant le juge d'instruction.
    Dans la nuit de mercredi à jeudi, la jeune fille était venue demander asile à Mme Louise Branchet, veuve Pellé, âgée de 80 ans, demeurant 37 rue Saint-Genest, à Nevers. Tandis que la pauvre vieille, sans méfiance, s'occupait d'elle, la voleuse repérait les lieux, remarquant en particulier que les économies de sa logeuse se trouvaient placées sur le buffet. L'indésirable « cliente » partit au matin, mais revint jeudi, vers 14 heures. Profitant d'un moment d'inattention de Mme Pellé, elle déroba dix-neuf billets de mille francs représentant toutes les économies de la vieille dame.
  • Grâce au signalement précis qui leur fut donné, les policiers s'en furent sans hésitation à Imphy, où ils ne tardèrent pas à arrêter la voleuse, qui ne fit aucune difficulté pour reconnaître les faits. Des 19000 francs, il ne lui restait plus que 1000 francs à peine. Place Carnot, elle avait acheté un pull-over, une jupe bleue, une paire de bas ; avenue de la Gare, une chemise noire d'homme, un imperméable bleu, une cravate, une épingle de cravate ; rue du Midi, une paire de chaussures de 6000 francs.
    Quelques uns des commerçants ont eu pitié de la vieille dame, et il lui ont remis 3500 francs de la somme qui lui avait été volée. »

1951 - Decize. La manière de se nourrir à peu de frais

« Vendredi matin, vers 9 h 15, alors que les marchands forains terminaient hâtivement leurs étalages, et que, sur la place Saint-Just, commençait à poindre l'animation des jours de marché, un « Arrêtez-le ! » énergique retentit et, aux yeux des passants alertés et stupéfaits, apparut, débouchant de la rue de la République, un brave « corgnot » blanc taché de noir, à poil ras, tenant dans sa gueule un superbe rôti qu'il venait tout bonnement de dérober d'une manière acrobatique et rapide à l'étal d'un boucher du quartier.
Les efforts des personnes présentes pour arrêter l'animal furent vains et celui-ci, après force crochets, continua sa fuite éperdue vers la poétique promenade des Halles, où il put sans doute, après s'être reposé de sa course, déguster en paix le fruit de son larcin.
L'état famélique du voleur ne permet pas de douter du mobile de son acte. »

Le Journal du Centre, Jeudi 1er mars 1951).


Modèle:Retour Faits divers & Vie-moeurs