« Tentatives de meurtre » : différence entre les versions

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Le lendemain, 29 janvier, le journal rapporte un autre vol qui s'est déroulé dans le presbytère de [[Cercy la Tour]]. 1700 francs en or et un billet de 100 francs ont été dérobés.
Le lendemain, 29 janvier, le journal rapporte un autre vol qui s'est déroulé dans le presbytère de [[Cercy la Tour]]. 1700 francs en or et un billet de 100 francs ont été dérobés.
*Relevé par Pierre Volut janvier 2022
*Relevé par Pierre Volut janvier 2022


==1900 - Tentative de parricide dans le faubourg Saint-Privé==
==1900 - Tentative de parricide dans le faubourg Saint-Privé==

Version du 3 avril 2022 à 11:24

1862 - Tentative d'assassinat commise contre la personne de M. le curé de Toury-Lurcy

Dans la soirée du 22 courant, vers neuf heures et demie, plusieurs individus se sont introduits, à l'aide d'escalade, dans une pièce retirée du presbytère ; au bruit que les malfaiteurs faisaient, M. le curé accourut et il se trouva en face de plusieurs hommes armés de bâtons, qui tombèrent sur lui et lui portèrent à la tête des coups redoublés. Au milieu de la lutte, la lumière que portait M. le curé vint à s'éteindre, et, à la faveur de l'obscurité, il pu s'échapper de la maison, sans toutefois pouvoir éviter un coup de bâton que lui porta un des malfaiteurs qui faisait le guet au dehors. Tout couvert de sang, M. le curé alla frapper à la porte d'un de ses voisins, et l'alarme fut aussitôt répandue dans tout le bourg. On se mit à la poursuite des assassins, qui avaient pris la fuite par les fenêtres.

Tout porte à croire que le vol a été le mobile de cette mauvaise action. On sait que M. le curé de Toury-Lurcy a toujours chez lui la caisse des pauvres et on voulait s'en emparer. Les contusions que porte le digne ecclésiastique sont nombreuses et présentent quelque gravité ; mais on a lieu d'espérer qu'il en guérira promptement.

  • Le Journal de la Nièvre, 28 janvier 1862

Le lendemain, 29 janvier, le journal rapporte un autre vol qui s'est déroulé dans le presbytère de Cercy la Tour. 1700 francs en or et un billet de 100 francs ont été dérobés.

  • Relevé par Pierre Volut janvier 2022

1900 - Tentative de parricide dans le faubourg Saint-Privé

A Decize, le jeune Sabourin, 17 ans, tailleur d'habits, a tenté de tuer à coups de cognée son père, marchand d'eau de Javel, qui dormait dans son lit. Au premier coup, M. Sabourin père, ayant eu la tête fendue, eut la force de sauter à terre juste à temps pour éviter une nouvelle attaque. D'un brusque mouvement, il fit dévier la cognée, qui alla frapper son agresseur. Le docteur Régnier, aussitôt appelé, prodigua ses soins aux deux blessés, qui perdaient leur sang en abondance. Le jeune Sabourin, qui a déjà maintes escapades à son actif, paraît ne pas jouir de toutes ses facultés. C'est un lecteur passionné de feuilletons à grand effet ; il a la tête bourrée de crimes, d'attaques nocturnes, etc... Il a voulu mettre en action une des scènes d'un roman qui l'a beaucoup impressionné. Il a été conduit en prison à Nevers.

Le journal La Tribune, qui déplore l’influence des feuilletons, en publie régulièrement un depuis le mois de mars : Le Bureau de placement, écrit par Camille Bias, qui précède La Fiancée d’avril, par Guy Chantepleure, et Plus Riche, par Mary Floran. Les faits divers rapportés dans les journaux sont autrement plus excitants : ainsi, le 14 janvier, plusieurs colonnes sont consacrées aux « deux femmes coupées en morceaux à Lyon » par le tueur Richetto. (17 juillet 1900).

1900 - Tentative de meurtre à La Machine

Le mineur Claude Leblanc, 32 ans, pris de boisson, se rend chez son voisin Grandjean, qui est couché. Leblanc se dispute avec Mme Grandjean, 26 ans. Celle-ci gifle l'ivrogne ; son nez saigne ; il part en proférant des menaces. Leblanc revient quelque temps plus tard, armé d'un fusil Lefaucheux, il brise deux vitres et tire dans la maison. Le premier projectile frappe le mur, la seconde balle atteint Mme Grandjean à l'épaule droite. Grandjean vient au secours de son épouse ; il repousse l'envahisseur à coups de manche à balai. Le docteur Dezautière, appelé pour soigner Mme Grandjean, la fait hospitaliser au Creusot. Leblanc est conduit en prison. (Dimanche 12 août 1900).

1903 - Tentative d'assassinat

Une tentative d'assassinat a été commise dans la soirée de vendredi par le nommé François Moreau, âgé de 30 ans, cultivateur aux Vouas, commune de Corancy, sur la personne de la dame Pauline Dufour, veuve Duruisseau, sa belle-mère, propriétaire à l'Huy-Gourdin, commune de Montigny-en-Morvan.
La justice s'est transportée samedi matin, à 7 heures et demie, sur les lieux. Nous ne connaissons encore de ce crime que la déclaration de l'inculpé qui est venu vendredi soir se constituer prisonnier à la gendarmerie de Château-Chinon.
Depuis longtemps, Moreau vivait en très mauvaise intelligence avec sa femme et surtout avec sa belle-mère qu'il accusait de monter la tête à sa fille. A la suite de plusieurs scènes violentes, occasionnées par les habitudes d'intempérance de son mari, la femme Moreau intentait contre lui une action en divorce. Le jour même de la tentative de conciliation devant M. le Président, Moreau achetait un revolver chez M. Praslon, à Château-Chinon.
Sa femme ayant obtenu l'autorisation de résider provisoirement chez sa mère, Moreau tenta vainement à plusieurs reprises un rapprochement. Chaque fois, dit-il, il trouvait sa femme disposée à pardonner ; seule la belle mère ne voulait rien entendre et l'influence qu'elle exerçait sur sa fille rendit vaines toutes démarches. Sur ces entrefaites, la femme Moreau partit se placer à Paris quelque temps, puis revint chez sa mère.
Vendredi, décidé à en finir, Moreau se rendit à l'Huy-Gourdin. Il trouva sa belle-mère dans un champ, occupée à l'arrachage des pommes de terre et. toujours d'après lui, il renouvela ses vives instances pour obtenir d'elle qu'elle donne un bon conseil à sa fille. La femme Duruisseau l'aurait traité de vaurien, de soûlard, puis l'aurait menacé de sa pioche. C'est alors, qu'exaspéré, Moreau avait sorti son revolver et, à deux mètres de distance, il aurait fait feu cinq fois. Quand il vit sa victime chanceler et le sang couler à la tête, Moreau retourna son arme contre lui et, à la hauteur de la tempe droite, pressa la détente : la balle ne fit que contourner le crâne, endommageant le cuir chevelu.
Comme plusieurs personnes accouraient, attirées par les coups de feu et les cris, Moreau prit la fuite, jeta son revolver dans une haie et alla dormir dans un petit bois. Il en repartit à quatre heures pour se constituer prisonnier.
Sur l'avis du médecin, la veuve Duruisseau a été transportée à l'hôpital de Nevers.
Elle avait été atteinte par deux balles à la tête et à la hanche droite.
La première est restée logée dans la mâchoire et l'extraction qui a été tentée n'a pas réussi.
On croit, néanmoins, que les blessures de Mme Duruisseau ne mettent pas sa vie en danger.

  • Le Courrier de la Nièvre du 20/09/1903

1911 - Deux tristes sires

Le dragueur decizois Jean Jaillot a été conduit en prison, où il doit purger une peine de deux mois pour coups et blessures. Il avait jeté par-dessus le parapet du quai de la Vieille-Loire le plâtrier Rozier avec lequel il s'était disputé. Les gendarmes ont également arrêté le nommé Lapôtre, un verrier de 19 ans, déjà coupable de trois agressions en quelques jours : un coup de couteau, une morsure et un coup de poing ; comme cela ne suffisait pas, Lapôtre avait aussi brûlé le jeune Gustave Charpentier avec du verre en fusion.

  • L'Indépendant de la Nièvre, 9 décembre 1911.