Taque Camille

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Sous les bombes

  • René Volut et Camille Taque sont nés en 1924. Vingt ans plus tard, alors que la France était occupée, ils ont voulu, comme la plupart des jeunes de Decize "fêter la classe" et un bal a été organisé. Le récit de ce "bal de la classe" et de la déportation a été rédigé par Roger Jaillot(1). J'en ai repris des extraits, ainsi que les souvenirs personnels de mon père René Volut dans les ouvrages Decize et son canton autour de la Seconde Guerre mondiale, chapitre DG 24 Répression, et Un Siècle à Decize, 1944 B Déportation.
    Les jeunes gens qui avaient voulu faire la fête de leurs vingt ans ont été arrêtés le 6 février 1944 en pleine nuit. Les filles ont été libérées contre paiement d'une amende. Les garçons ont pour la plupart été conduits en Allemagne au Service du Travail Obligatoire (S.T.O.).
  • René Volut a été affecté à une usine de la banlieue de Francfort, mais à peine arrivé, il a constaté que l'usine venait d'être détruite dans un bombardement. Les autorités allemandes l'ont alors dirigé sur la ville de Giessen et l'usine Heyligenstaedt, une grosse entreprise de machines outils. En juillet 1944, Giessen a subi aussi des bombardements, la société Heyligenstaedt a envoyé une partie de ses ouvriers dans une succursale, la Justushütte, à Weidenhausen, un village à 30 km au Nord de Giessen.
    Camille Taque est arrivé, lui, le 12 février à Nuremberg. Ouvrier chez un pâtissier, c'est là qu'il a appris le métier qu'il a longtemps exercé après son retour à Decize. Les conditions de vie chez un particulier, dans une grande ville, étaient peut-être moins pénibles qu'en usine... mais il y a eu des bombardements terribles sur Nuremberg, jusqu'au siège par l'armée américaine au début du mois d'avril 1945.
    Après le décès de mon père, survenu en mars 2012, j'ai trié le courrier qu'il avait conservé de son séjour en déportation, dont j'avais déjà pris connaissance au début des années 2000. Les pages qui suivent ne reprennent que les cartes que lui a envoyé Camille Taque, entre août 44 et février 45.
    Le courrier avec les familles en France était interrompu depuis la fin de juillet 1944, et les déportés du S.T.O. n'ont pu recevoir en janvier et février 45, par l'intermédiaire de la Croix-Rouge, que de brefs messages de 25 mots en langage télégraphique, un seul message par mois. Par exemple, voici deux messages reçus par René Volut :
15/1/45 famille bonne santé - grand-mère va toujours doucement - Jean travaille bien - François parle nous amuse – toujours inquiets pour ta santé – sans nouvelles depuis juillet – courage – baisers.
28/2/45 aujourd'hui 21e anniversaire – meilleurs vœux – prompt retour – tous bonne santé – sauf grand-mère bien malade – ancien ouvrier Birkenkopff donné nouvelles anciennes – sans autres nouvelles.
Dans ces conditions, l'échange de cartes entre copains avait beaucoup d'importance.

Absender : C. Taque, Conditorei Kaffee Fritz Pflaum Nürnberg Nibelungenstrasse 28
Empfänger : Monsieur René Volut, Weidenhausen 16 Kreis Biedenkopf.

Nürnberg, 10 août 1944,
Cher René,
J'ai eu ta carte ce matin. La santé est toujours bonne et je souhaite que pour toi ce soit de même. Pour les gâteaux, je peux en manger, mais il ne faut pas abuser ; comme je suis bien nourri c'est déjà quelque chose. Les dernières nouvelles de chez moi étaient du 12 et 14 juillet et avec celles des copains, voilà ce que je sais. À Nevers il y a eu de 150 à 200 morts et d'après le journal quatre mille sinistrés. À Decize il est tombé des bombes qui n'ont pas fait de dégâts, soi disant elles sont tombées dans les vignes et à Cercy ils ont été secoués d'après une carte de mon petit frère. Enfin d'après Human que j'ai vu hier il y aurait dans les bois de La Machine comme un peu partout des escarmouches. Maintenant je ne sais pas si c'est vrai, mais il n'y a rien d'étonnant, car sur les journaux français et allemands toujours de marqué que des terroristes sont abattus en combats dans le milieu de la France, ce doit être ça.
Ton copain qui t'envoie ses meilleures amitiés. Camille.
Nürnberg, le 20 août 1944,
Cher ami,
J'ai reçu ta carte avant-hier. La santé est toujours très bonne et je souhaite pour toi de même. Tu as bien de la chance de ne pas travailler car moi j'ai pas mal de boulot, enfin ça ne fait rien, le temps passe quand même. Je crois que je vais travailler le dimanche matin à partir de cette semaine, je ne suis pas encore sûr, c'est le petit gars qui travaille avec moi qui me l'a dit. Aujourd'hui c'est dimanche, il fait beau. Dans un moment je vais aller à la messe, c'est une messe allemande, car les prêtres français n'ont plus le droit d'exercer car il y en a qui ont été pris à faire de la politique. Cet après-midi le plan n'est pas encore fait avec les copains, on parlera de ça. Je n'ai toujours pas d'autres nouvelles de chez moi. Pour deux ou trois mois, mais je n'espère pas.
Ton copain qui pense à toi. Camille.
Nürnberg, 12/10/44,
Cher René,
Voilà pas mal de temps que je n'ai pas de tes nouvelles. J'espère malgré cela que tu es toujours en bonne santé. Pour moi la santé est toujours bonne. Je me suis pesé tout à l'heure, la balance a marqué 67 kg, c'est-à-dire que j'aurais pris 4 à 5 kg. Depuis ce temps, nous avons été secoués un peu aussi le 10 septembre et le trois de ce mois. Le dernier était le plus mauvais, il y a eu des Français de tués. Les copains sont en bonne santé. Human a eu drôlement chaud, tout le toit de la maison a brûlé, avec le Français qui est avec lui ils ont fait les pompiers, une ou deux vestes et culottes de travail ont été perdues. Il ne faudrait pas qu'ils reviennent bien des fois, car on pourrait se planquer.
Ton copain qui pense à toi, bon moral. Camille.
Nürnberg, le 21/10/44,
Mon cher René,
J'ai bien reçu ta carte il y a déjà quelques jours. J'espère que tu es toujours en bonne santé, pour moi je me porte bien pour le moment, j'espère que ça continuera ! Naturellement, il ne faut pas parler des bombardements, car voilà deux, c'est-à-dire trois fois que l'on est secoués, la dernière fois était le 19 de ce mois. Quand on est sorti des abris, il n'y avait pas besoin de bougies, malgré que le temps était couvert, c'était à 9 du soir. C'était principalement les usines, je ne dis rien de plus, tu dois comprendre. Espérons que l'on s'en tirera ! Avant d'avoir ta carte, je t'en ai envoyé une, car il y avait longtemps que je n'avais rien, c'est pour cela que je ne t'ai pas répondu. Peut-être à partir du mois prochain, nous écrirons en France par la Croix-Rouge, 25 mots par mois.
Ton copain qui t'envoie une bonne poignée de main. Camille.
Nürnberg, le 30/10/44,
J'ai reçu ta carte du 23/10 il y a quelques jours. J'espère que pour toi la santé est toujours bonne, ainsi que René Fritschy. Pour moi c'est toujours pareil. Nous n'avons rien eu depuis la dernière fois que je t'ai dit sur les cartes précédentes. Nous nous y attendons tous les jours, hier qui était dimanche nous avons eu alarme vers midi. La D.C.A. a tiré, je croyais bien que c'était pour nous, mais non ils ont seulement passé. Le travail marche toujours mais un peu moins fort, le sucre commence à se faire rare. Ici tous les gars qui sont en lagers(2) doivent être rentrés à 9 h le soir. Pour ceux qui sont en privé, comme moi par exemple, il n'y a encore rien, mais ça vient sûrement, maintenant il ne faut plus s'attendre à du rose. Espérons que bientôt on verra la fin, si l'on pouvait être à Pâques chez nous ! Plus rien aujourd'hui.
Reçois mes meilleures amitiés, bonjour aux copains. Camille.
Nürnberg, le 15/11/44,
Cher René,
J'ai ta carte du 5/11 depuis avant-hier. La santé se maintient ainsi que le moral, j'espère que toi c'est de même. Je n'ai pas encore écrit en France, mais ça ne tardera pas, car j'ai eu une carte de Marcel Tissier et lui il a commencé, pour le moment il est dans un büro pour faire les lettres pour son lager, sa carte toute faite à la machine. La neige est tombée dans la nuit du 8 au 9 de ce mois, ce n'est pas fini. Mon frère Pierre t'envoie le bonjour. Il me dit qu'il faut que leurs conserves soient mangées avant le 15 de ce mois, c'est-à-dire aujourd'hui, je ne vois pas pourquoi. La fin, je ne vois quand elle viendra, en attendant ça dure. Les copains vont bien aussi. Si j'écris le premier je donne de tes nouvelles, toi pareil. 9 mois de faits.
Reçois mes meilleures amitiés. Ton copain Camille.
Nürnberg, le 20/11/44,
Cher René,
Aujourd'hui c'est lundi. Je n'ai pas eu beaucoup de travail, alors j'en profite pour te faire quelques mots. La santé est toujours bonne et je souhaite qu'il en soit de même pour toi. Nous pourrons écrire à partir de cette semaine nos 25 mots par la Croix-Rouge pour un mois, cela ne fait pas beaucoup, mais quand chez nous ils recevront la carte ils seront bien contents, de même pour nous. Je mettrai un petit mot en parlant de toi, de même quand tu écriras tu feras pareil, comme cela ce sera plus sûr. Marcel Tissier a déjà écrit, j'ai eu de ses nouvelles. Pour le moment rien d'important sur les fronts, tout au moins je ne sais pas. Je me demande quand nous verrons la fin. Enfin il faut espérer. Hier je suis allé au ciné avec Human et des copains, nous avons vu Louise Carletti dans Annette et la dame blonde(3), déjà vu en France.
Mes meilleures amitiés. Ton copain Camille.
Nürnberg, le 2/12/44,
Cher René,
J'ai reçu ta carte du 20/11 avant-hier. J'espère que tu es toujours en bonne santé. Pour moi la santé est toujours bonne. Maintenant nous sommes souvent dérangés par les alertes. Dans la nuit de samedi à dimanche dernier, à minuit l'alerte sonne, mais des bombes tombaient déjà, tu peux croire que j'ai fait vite, ça n'a pas duré longtemps. Mais à deux heures il a fallu se relever, l'alerte a sonné. Cette fois ils ont tapé. Dans une petite gare de la ville, un convoi a été touché, des morts parmi les soldats et des chevaux. Enfin mercredi ils sont revenus et ont touché la grande gare. Si tu entends le canon tu seras bientôt évacué. Il y a déjà des gars qui sont arrivés ici pour cette raison. J'ai écrit par la Croix-Rouge et j'ai mis un mot te concernant, espérons que ça arrivera.
Ton copain qui t'envoie ses meilleures amitiés, Camille.
Nürnberg, le 7/12/44,
Cher René,
J'ai reçu ta carte du 27/11 il y a déjà quelques jours. J'espère que tu es toujours en bonne santé. Moi, la santé est toujours bonne aussi. Si tu ne fais que 9 h 1/4 par jour, tu dois être content. Tant mieux pour toi, il faudrait que ça dure encore pendant x temps, jusqu'à la fin. Nous sommes de plus en plus dérangés par les alertes, si ça continue nous resterons dans les caves. Quand je suis arrivé c'était un peu plus tranquille. Avant-hier et hier, il est tombé quelques bombes, pas beaucoup, mais c'est suffisant pour ceux où elles tombent. Ce sont des avions rapides qui les lancent et c'est pour cela que nous sommes souvent en alerte ou en pré-alerte. L'autre jour je tirais un peu pour me lever et finalement j'ai mis mes chaussettes à la cave, car le tambour commençait. M. Tissier t'envoie le bonjour et de moi reçois mes meilleures amitiés en attendant de se revoir.
Camille.
Nürnberg, le 20/12/44,
Mon cher René,
Aujourd'hui j'ai le temps, j'en profite pour t'envoyer de mes nouvelles qui sont toujours bonnes et je souhaite pour toi de même. Nous avons été bombardés avant-hier, pas très fort, mais c'est suffisant. J'ai eu une lettre de Marcel Tissier et de mon frère Baptiste aujourd'hui, ils t'envoient le bonjour tous les deux. Marcel Tissier a eu un petit accident au pied, il a eu dix jours de repos, ce n'était pas très grave. Mon frère est à son 13e bombardement. J'ai vu sur mon journal il y a quelques jours que Giessen avait été bombardée. Rien de nouveau à part que les Allemands ont lancé une offensive sur le front de chez nous. Ce n'est pas encore la fuite ! Tous ces jours j'ai un peu plus de travail car Noël approche et ici cette fête est bien respectée. Je crois avoir deux, trois jours de repos. Toujours rien de France depuis le 5 août, ça commence de faire long. Ton copain qui t'envoie ses meilleures amitiés et ses meilleurs vœux pour 1945. Cette année nous ne ferons pas la belote avec nos pères et l'eau de vie.
Camille.
Nürnberg, le 28 janvier 1945,
Mon cher René,
J'ai eu ta carte avant-hier, c'est-à-dire cinq semaines pour arriver. J'étais content de voir ta photo, ça me fait tout drôle, j'ai repensé au pays un peu plus. J'espère que tu vas toujours bien, pour moi la santé est bonne et je mange toujours bien. J'ai fait le réveillon avec Human, pour le premier janvier nous avions plus qu'il nous fallait, nous étions cinq. La belle vie n'a pas duré bien longtemps. Le 2 au soir, à 7 h, nous avons été bombardés d'une façon formidable. J'ai perdu deux valises, avec le linge dedans, Human est pareil. Maintenant il ne me reste plus grand chose et pour avoir il ne faut plus y compter. Je voudrais bien que ce soit fini. Enfin toujours bon moral, je recommence demain la pâte.
Reçois, cher copain, mes meilleures amitiés. De France : rien.
Nürnberg, le 30 janvier 1945,
Cher René,
J'ai reçu ta carte du 28 [décembre] hier. J'espère que tu es comme moi toujours en bonne santé. Maintenant les lettres mettent un mois, il ne faut plus compter sur le rapide, ce n'est qu'un petit détail. Comme tu dis, je suis habitué aux bombardements, mais c'est une drôle d'habitude. Je me souviendrai longtemps du 2 janvier 45, la moitié de la ville en feu et un vent formidable et en plus le gel, rends-toi compte si les flammes avaient de l'avance4. Le logement de mes patrons, c'est-à-dire où je couchais, a brûlé, ils ont tout perdu, 5 chambres meublées et moi mon linge et mes souliers. Dans la nuit du 2 au 3, j'ai couché dans un parc, je n'ai guère eu chaud. Ce n'est pas drôle, je reste avec une paire de chaussettes. Bonjour de mes frères, de moi meilleurs amitiés. J'ai écrit deux fois chez nous.
Camille.
Nürnberg, le 2 février 1945,
Cher René,
Toujours en bonne santé et je souhaite pour toi de même. Dans 4 jours il y aura un an que l'on se faisait arrêter. Le temps passe vite, quand même on espère toujours voir la fin et rien ne vient. On a quand même l'espoir, c'est ce qui soutient. Je suis revenu un peu du bombardement, mais je suis resté quelques jours, je ne chantais pas. Je me faisais du mauvais sang de peur de manquer de linge, j'épargnais, j'épargnais, et aujourd'hui c'est tout brûlé. Si tu es dans une petite ville tu as de la veine, car je ne te souhaite pas de te trouver dans la même situation que moi, et malheureusement beaucoup de copains. Je crois que les rouges marchent très vite, je ne sais pas ce qui se passe derrière leur passage, mais pour moi je ne les préfère pas.
Ton copain qui t'envoie ses meilleures amitiés. Camille.
Nürnberg, le 12 février 1945,
Cher René,
Aujourd'hui, 12 février 1945, un an à Nürnberg, on le dirait pas, mais c'est pourtant la vérité. Malgré cela, la santé est toujours bonne et je souhaite pour toi de même. J'ai reçu ce matin deux cartes de toi, une du 31/1 et une du 4/2/45. Je te remercie beaucoup pour le linge, mais je ne veux rien, car ce que tu as il le faut bien pour toi, ce n'est pas encore fini et je ne suis pas quand même sans habits. Des fois, tu peux te trouver dans la même situation que moi, alors il faut garder tes affaires. Un paquet que tu m'enverrais n'arriverait peut-être pas, alors n'y pense plus. J'ai trouvé deux paires de chaussettes et mon patron m'a donné une paire de sandales. Dans quelques jours je pense avoir une paire de gros souliers. Pour le linge je vais bien. J'irai voir Bézard et les autres dimanche.
Ton copain qui te remercie pour ton geste et meilleures amitiés. Camille.
  • Cette correspondance s'est arrêtée le 12 février 1945. Je n'ai pas eu accès aux cartes envoyées par René Volut à Camille Taque, je n'y avais même pas songé. Ce qui m'a marqué dans ces cartes, c'est la violence des bombardements. Nuremberg, ville-symbole du nazisme, ne devait pas être épargnée par la R.A.F. D'autant plus que dans ses faubourgs il y avait d'importantes industries.
    Le retour en France des déportés du travail s'est passé en avril 45. Voici les lignes que mon père a consacrées à sa libération :
« Le 27 mars, ordre de départ à pied par la campagne. Nous avancions encadrés, je ne sais où. Après quelques kilomètres, le soir, nous avons abandonné le groupe et nous nous sommes réfugiés dans une ferme. Le lendemain, les troupes américaines étaient en vue. Dans le village chaque toit était recouvert d'un drapeau blanc. Défilé infernal de troupes, chars, camions, avions. Après huit jours à errer dans des camps de rapatriement, voyage en G.M.C., à Bonn où nous avons traversé le Rhin sur un pont de bateaux, à Cologne nous avons passé une nuit dans une prison-modèle, Aix-la-Chapelle, Liège, Lille, Paris, nous avons revu Decize le 13 avril 1945(5). »

(1) Roger Jaillot, Le Bal de la Classe, 6 février 1944, imp. Barlerin, Decize, 1984
(2) Lager = camp de prisonniers, ou de déportés.
(3) Annette et la dame blonde, film de Jean Dréville, tourné en 1941, sorti en France en 1942. Scénario d'Henri Decoin, d'après une nouvelle de Georges Simenon.
(4) Le bilan de ce bombardement se trouve sur le site Wikipedia allemand, Luftangriffe auf Nürnberg : 514 bombardiers anglais Lancaster escortés de 7 Mosquitos ont déversé des bombes sur la Vieille-Ville et sur les entreprises MAN, Tekade, Nüral... 1835 morts, plus de 3000 blessés et 100000 sinistrés sans toit. D'autres bombardements très meurtriers auront lieu les 21 février, 16 mars et 5 avril.
(5) Texte inédit,qui sera intégré dans Le Temps des Souvenirs, ouvrage familial et autobiographique en cours de réalisation.


Texte communiqué par Pierre Volut.