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Au début du 20ème siècle, l’exploitation de l'eau thermale, connue des Romains, est relancée à [[Decize]]. A la fin des années 20, la municipalité decizoise a projeté de faire de [[Decize]]une station thermale avec un hôtel de 160 chambres et un casino. La seconde guerre mondiale n'a pas permis à ce projet d'aboutir. L'eau a continué d'être exploitée pour ses vertus médicinales, discrètement. La production s'est arrêtée en 1971, elle n'était plus rentable.
Au début du 20ème siècle, l’exploitation de l'eau thermale, connue des Romains, est relancée à [[Decize]]. A la fin des années 20, la municipalité decizoise a projeté de faire de [[Decize]]une station thermale avec un hôtel de 160 chambres et un casino. La seconde guerre mondiale n'a pas permis à ce projet d'aboutir. L'eau a continué d'être exploitée pour ses vertus médicinales, discrètement. La production s'est arrêtée en 1971, elle n'était plus rentable.


===L'origine===
Saint Aré a été associé à la source d'eau minérale de Saulx:<br>
"Sur le territoire et au sud de [[Decize]][...] jaillissait au temps de Domitien et même auparavant, une source minérale dite de Crotes [sic], de Saulx, de Saint-Aré, et enfin Eau-Salée, qui s'échappait d'un captage gallo-romain. [...] La source de Crotes, dont un faubourg de [[Decize]]a gardé le nom, était une fontaine sacrée guérissant les fièvres, c'est-à-dire souveraine pour beaucoup de maladies. [...] Des pèlerinages y étaient organisés, et des pauvres malades se rendaient individuellement pour aller boire, non plus à la fontaine disparue depuis des siècles, mais à un étang bourbeux alimenté par cette même source ".<br>
Francis Pérot, Une Source antique minérale retrouvée en 1914 près de [[Decize]], Nièvre, Autun, Dejussieu et Xavier, 1914, p. 2.


===Les traces des premières exploitations===
Cette source a été certainement exploitée dès l'époque gallo-romaine : des fouilles, entreprises en 1881, puis en 1913, par M.Gandoulf, propriétaire, ont permis de découvrir le captage primitif : trois cuvettes superposées et s'élargissant à leur sommet, l'ensemble atteignant une profondeur d'environ 12 mètres ; dans les fondations, une poutre équarrie à la hache ; tout autour, des débris de vases, des monnaies, des canalisations de terre cuite, une pierre gravée portant l'inscription COCCEIAN VS DOMIT VS et une grande pierre circulaire percée en son centre.


Parmi les monnaies, trois pièces anciennes ont été remarquéesDeux sont des tétradrachmes d'origine grecque, et l'une un as romain du Haut-Empire. Francis Pérot en a donné la description dans le [[Journal de Decize]] (n°11, 14 juin 1914).


Certaines médailles mentionnaient l'empereur Domitien (81 ap. J.C.) ; des silex taillés, des grattoirs et des pointes de flèches ont été trouvés sur ce site, ce qui prouverait que la source était connue longtemps avant d'être aménagée par les Gallo-romains.Cf. Jean Hanoteau, Guide de Decize, p. 109-111, et Francis Perot, op. cit., Procès-verbal pour la Société d'Histoire Naturelle d'Autun, 1914 et Revue scientifique du Bourbonnais, 1914, p. 80-82.


=Page en cours de rédaction=
===L'exploitation au 20ème siècle===
<br><br><br><br>
Une société s'est constituée, peu de temps avant la première guerre mondiale, afin de mettre en valeur le site et d'assurer la commercialisation de l'eau de Saint-Aré : plusieurs analyses et études comparatives ont été effectuées par les docteurs Ranglaret [8] et Bardet. L'eau de Saint-Aré, sulfatée et sodique à 6 pour mille, a été comparée aux eaux minérales de Carlsbad et Marienbad en Bohême.
 
Au début des années 30, la source a été entourée de quelques aménagements : un kiosque et un bâtiment d'exploitation subsistent encore. Decize devait devenir une
station de tourisme, et même une ville d'eau, rivale de Bourbon-Lancy, ou de [[Saint Honoré les Bains]]. La station à la mode imaginée par les fondateurs du Syndicat d'Initiative et la municipalité n'a jamais vu le jour.
 
Jusqu'à la fin de la production, l'eau de Saint-Aré a été vendue en pharmacie, sur ordonnance médicale : elle contribuait à améliorer les fonctions digestives, à combattre la constipation et les insuffisances hépatiques. Très riche en sels, elle était recommandée pour certains états d'hypertension, diverses insuffisances (intestinales, gastriques…), l'obésité…<br>
"Claire, limpide et transparente comme de l'eau de roche, l'eau de Saint-Aré prise à la source, a un goût presque agréable", écrivait le docteur Ranglaret.
 
===En maintenant en 2017 ?===
Peu rentable, la production a été arrêtée en 1971 au plus grand regret du PDG de l'époque et propriétaire actuel du terrain où est située la source, Albert Raymond.<br>
Ce dernier n'a d'ailleurs pas hésité à ouvrir, début 2017, les portes de sa propriété pour que cette eau fasse l'objet d'analyses.<br>
 
A suivre...




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[[Catégorie:Eaux et thermes]]
[[Catégorie:Eaux et thermes]]
[[Catégorie:Savoir faire, artisanat]]
[[Catégorie:Savoir faire, artisanat]]

Version du 6 mai 2017 à 09:12

Affiche publicitaire

Au début du 20ème siècle, l’exploitation de l'eau thermale, connue des Romains, est relancée à Decize. A la fin des années 20, la municipalité decizoise a projeté de faire de Decizeune station thermale avec un hôtel de 160 chambres et un casino. La seconde guerre mondiale n'a pas permis à ce projet d'aboutir. L'eau a continué d'être exploitée pour ses vertus médicinales, discrètement. La production s'est arrêtée en 1971, elle n'était plus rentable.

L'origine

Saint Aré a été associé à la source d'eau minérale de Saulx:
"Sur le territoire et au sud de Decize[...] jaillissait au temps de Domitien et même auparavant, une source minérale dite de Crotes [sic], de Saulx, de Saint-Aré, et enfin Eau-Salée, qui s'échappait d'un captage gallo-romain. [...] La source de Crotes, dont un faubourg de Decizea gardé le nom, était une fontaine sacrée guérissant les fièvres, c'est-à-dire souveraine pour beaucoup de maladies. [...] Des pèlerinages y étaient organisés, et des pauvres malades se rendaient individuellement pour aller boire, non plus à la fontaine disparue depuis des siècles, mais à un étang bourbeux alimenté par cette même source ".
Francis Pérot, Une Source antique minérale retrouvée en 1914 près de Decize, Nièvre, Autun, Dejussieu et Xavier, 1914, p. 2.

Les traces des premières exploitations

Cette source a été certainement exploitée dès l'époque gallo-romaine : des fouilles, entreprises en 1881, puis en 1913, par M.Gandoulf, propriétaire, ont permis de découvrir le captage primitif : trois cuvettes superposées et s'élargissant à leur sommet, l'ensemble atteignant une profondeur d'environ 12 mètres ; dans les fondations, une poutre équarrie à la hache ; tout autour, des débris de vases, des monnaies, des canalisations de terre cuite, une pierre gravée portant l'inscription COCCEIAN VS DOMIT VS et une grande pierre circulaire percée en son centre.

Parmi les monnaies, trois pièces anciennes ont été remarquéesDeux sont des tétradrachmes d'origine grecque, et l'une un as romain du Haut-Empire. Francis Pérot en a donné la description dans le Journal de Decize (n°11, 14 juin 1914).

Certaines médailles mentionnaient l'empereur Domitien (81 ap. J.C.) ; des silex taillés, des grattoirs et des pointes de flèches ont été trouvés sur ce site, ce qui prouverait que la source était connue longtemps avant d'être aménagée par les Gallo-romains.Cf. Jean Hanoteau, Guide de Decize, p. 109-111, et Francis Perot, op. cit., Procès-verbal pour la Société d'Histoire Naturelle d'Autun, 1914 et Revue scientifique du Bourbonnais, 1914, p. 80-82.

L'exploitation au 20ème siècle

Une société s'est constituée, peu de temps avant la première guerre mondiale, afin de mettre en valeur le site et d'assurer la commercialisation de l'eau de Saint-Aré : plusieurs analyses et études comparatives ont été effectuées par les docteurs Ranglaret [8] et Bardet. L'eau de Saint-Aré, sulfatée et sodique à 6 pour mille, a été comparée aux eaux minérales de Carlsbad et Marienbad en Bohême.

Au début des années 30, la source a été entourée de quelques aménagements : un kiosque et un bâtiment d'exploitation subsistent encore. Decize devait devenir une station de tourisme, et même une ville d'eau, rivale de Bourbon-Lancy, ou de Saint Honoré les Bains. La station à la mode imaginée par les fondateurs du Syndicat d'Initiative et la municipalité n'a jamais vu le jour.

Jusqu'à la fin de la production, l'eau de Saint-Aré a été vendue en pharmacie, sur ordonnance médicale : elle contribuait à améliorer les fonctions digestives, à combattre la constipation et les insuffisances hépatiques. Très riche en sels, elle était recommandée pour certains états d'hypertension, diverses insuffisances (intestinales, gastriques…), l'obésité…
"Claire, limpide et transparente comme de l'eau de roche, l'eau de Saint-Aré prise à la source, a un goût presque agréable", écrivait le docteur Ranglaret.

En maintenant en 2017 ?

Peu rentable, la production a été arrêtée en 1971 au plus grand regret du PDG de l'époque et propriétaire actuel du terrain où est située la source, Albert Raymond.
Ce dernier n'a d'ailleurs pas hésité à ouvrir, début 2017, les portes de sa propriété pour que cette eau fasse l'objet d'analyses.

A suivre...


Sources

  • Article Journal du Centre avril 2017
  • Site histoiresdedecize.pagesperso-orange.fr
  • Site lesbleuetsdecizois.blogspot.fr


--Patrick Raynal 6 mai 2017