Saint Vérain

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Description

Saint Vérain se trouve au sud de la Puisaye Nivernaise, à mi-chemin entre Alligny et Bitry, sur une zone assez accidentée de 2398 hectares dont l'altitude varie entre 190 et 301 mètres. Le village présente un ensemble presque unique de vestiges de fortifications d'une cité féodale du 12ème siècle, avec l'un des plus vieux donjons de France. La cité est classée "monument historique" depuis 1906.
La Maloise, le Jourdain et le Cédron sont les cours d'eau qui passent sur le territoire de la commune.

Démographie

Avant la révolution, on ne dénombre que les feux et non les personnes. Un premier recensement en compte 72 et 1686 pour culminer à 123 en 1788. En 1789, 404 habitants payent la gabelle.
La population de 780 habitants en 1793 a peu à peu augmenté jusqu'à un pic de 1057 en 1881 pour diminuer régulièrement au fil des décennies. En 2011, elle est tombée à 342 habitants.

Transports

Jusqu'à la seconde guerre mondiale, la ville était desservie par un train en voie métrique appelé « le Tacot » qui servait notamment à acheminer les poteries de Saint Amand en Puisaye vers la gare de Cosne sur Loire (elles y étaient alors transbordées vers d'autres wagons pour voies normales) et serpentait à travers la campagne via Saint Vérain (la gare se trouve toujours là, au bout de la rue de la gare), Saint Loup,...
La faible rentabilité du transport voyageur et les 55 passages à niveau non protégés ont conduit au démontage intégral de cette ligne dont l'ouvrage le plus impressionnant était le viaduc en fer de Cosne sur Loire.

Histoire

Vers l'an mil, le petit village fortifié de Rond le Fort, prend le nom de "Sancti Verani de Bosco" ou, en français, Saint Vérain des Bois. Ce saint était évêque de Cavaillon au 6ème siècle. La légende fait de lui le vainqueur du terrible dragon du Gévaudan qu'il enchaîna puis relâcha dans les Hautes-Alpes à l'endroit appelé aujourd'hui Saint-Veran. Ce fut lors du passage des saintes reliques de Saint Vérain à Rond-le-Fort que le village pris alors son nom. Les Seigneurs de Saint Vérain, vassaux directs de l’évêque d’Auxerre, furent parmi les plus puissants de la région du 11ème au 14ème siècle. A leur apogée au milieu du 13ème siècle, le seigneur Hugues II était alors suzerain de 179 fiefs allant de Villefargeau (à 4 kilomètres d'Auxerre) jusqu'à Saint Benin d'Azy (à 20 kilomètres de Nevers). C’est de cette époque que datent les principaux bâtiments: donjon, enceintes, château, église, chapelle, etc. L’existence d’une maison de change, où le visiteur pouvait échanger les monnaies battues dans les environs contre celle qui avait cours à Saint Vérain, témoigne de l’importance économique du lieu. Comme de nombreux nobles, les seigneurs de Saint Vérain, participèrent aux croisades. Ainsi, on rencontre de nos jours les hameaux de Betphaget, Nazareth, Jérusalem, les Berthes (anciennement Bethléem), le mont Saint-Jean, les Oliviers, Jéricho et les rivières du Jourdain et du Cédron. En 1320 mourut, sans descendance, le dernier seigneur de la dynastie. Sa soeur Jeanne, à qui revint la baronnie épousa Hue d'Amboise seigneur de Chaumont sur Loire. La famille d'Amboise était aussi puissante que celle des Saint Vérain mais le fief n'était pas sa possession la plus importante. Aussi, durant le 14ème siècle, la cité ne fut tenue sur place que par des capitaines chargés de gérer les affaires. La région fut ravagée à plusieurs reprises par les Anglais (1356, 1367, 1423) lors de la Guerre de Cent Ans, avant que Saint Vérain ne soit prise en 1434 par Perrinet Gressard, allié des Anglais et des Bourguignons, qui tenait déjà entre autres La Charité, La Motte-Josserand et Passy les Tours. En 1406, faute d'héritiers directs, s'était ouvert un procès qui allait durer près de 60 ans. A son issue, la seigneurie fut partagée entre les quatre familles prétendantes, le comte de Nevers racheta progressivement les différentes parts, il plaça ses intendants en 1489 pour remplacer ceux de la famille d'Amboise. Saint Vérain se trouvait donc absorbée dans les domaines de la maison comtale, elle qui avait brillé d'un vif éclat pendant cinq siècles. Déchue de son importance, la ville retomba petit à petit au nombre de ces petits bourgs plus anonymes. 1552 : saisie de la châtellenie de Saint Vérain à la requête de l'évêque d'Auxerre 1572 : à la suite du massacre de la Saint-Barthélémy, plusieurs habitants abjurent la foi protestante. 1576 : prise de la ville par les réîtres protestants allemands 1603 : la ville est totalement détruite par un incendie 1606 : saisie de la châtellenie de Saint Vérain à la requête de l'évêque d'Auxerre 1608 : année du grand hyver 1627 à 1638 : peste 1709 : grand hyver





--Patrick Raynal 27 septembre 2014 à 11:03 (CEST)