Saint Révérien

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Présentation

Vue générale[1]

Le village de Saint Révérien est situé au cœur du Nivernais, aux portes du Morvan, à 13 km de Prémery, la plus grande ville des environs. C'est un village rural avec 157 habitants en 2018.

Sur une étendue de 18,5 km2, la commune compte actuellement 6 hameaux et lieux-dits : Les Angles, Brèches, Feuilles, Les Ombreaux, La Maison Rouge[not 1] et Sancenay.

Les habitants sont appelés les Saint Révérianais.

Le finage[not 2] de Saint Révérien, est situé au creux du Val du Beuvron, à une altitude moyenne de 310 mètres. Son territoire est recouvert de près d'un tiers par la forêt de Tronçay, composée de chênes, charmes, sapins de Douglas, dont 91 hectares de forêt communale, sous le contrôle de l'ONF depuis la fin du XXème siècle.

Carte de Cassini

Le village est entouré par les finages de Champallement, d'ouest au nord, de Neuilly, au nord-est et est, de Vitry Laché au sud-est, et de Moussy, au sud et sud-ouest.

L'Aron, le Beuvron et le ruisseau de la Jarnosse sont les principaux cours d' eau qui traversent la commune. Actuellement l'élevage du charolais y est prépondérant. Le village de Saint Révérien se trouve sur la route de Saint Jacques de Compostelle, c'est la Via Lemovicensis[not 3] qui part de Vézelay, passe par Corbigny puis par Nevers.

Population

Évolution de la population par l'INSEE
Évolution de la population par l'INSEE

En 1872, le recensement indique 883 habitants répartis comme suit :

Bourg : 145 familles et 527 habitants
Les Angles : 27 familles et 110 habitants
Sancenay : 27 familles et 113 habitants
Feuilles : 21 familles et 94 habitants
Les Ombreaux : 1 famille et 5 habitants
La Maison Rouge : 1 famille et 6 habitants

Histoire

Le Pape Saint Félix 1er (268 - 274) envoie l'Évêque d'Autun appelé Révérianus ainsi que le prêtre Paul et 10 chrétiens dans le territoire des Éduens [not 4] pour y annoncer l'Évangile. En suivant la voie romaine d'Autun à Entrains, ces missionnaires arrivent dans les environs de la cité de 30 ha appelée maintenant Compierre. Nous savons seulement que des soldats d'Aurélien (270 – 275) arrêtèrent et décapitèrent ces 12 chrétiens en 274.

Plan de la cella du temple[2]

Au IVème siècle, paix et liberté sont rendues aux chrétiens par l'édit de Milan (313), un temple est élevé sur les tombeaux des martyrs à l'emplacement approximatif du Champ de St Paul [not 5] La cella[not 6] de ce temple a été dégagée par le docteur Coursier de Brinon. Elle est devenue en 886 l'oratoire de Saint Révérien donné au Chapitre de Nevers.

En 1076, le monastère est affilié à Cluny avec le titre de prieuré conventuel.[not 7] Ce prieuré devient très riche car les prieurs bénéficient des droits de seigneurie.

Au XIIème siècle, c'est l'époque de la construction de l'église prieurale qui porte le cachet de l'ordre clunisien. Au sud était le prieuré dont il reste un corps de logis carré du XVème siècle remanié vers 1500.

En 1360, des brigands pillent le prieuré et l'église.

En 1723, un incendie détruit la nef, il ne reste de l'église primitive que le chœur et le chevet avec son déambulatoire, et les trois chapelles rayonnantes.

En 1789, il n'y a plus que 2 moines au prieuré. A la Révolution française, en l'an II (1793), Saint Révérien est rebaptisé Brutus-le-Bourg puis prend le nom de Saint Révézin vers 1801 et enfin retrouve son nom d'origine Saint Révérien vers 1826.

Il faut attendre 1833-1840 pour que la nef soit reconstruite dans son style d'origine : le clocher porche est reconstruit en 1838 après son effondrement, les 6 premières travées et les collatéraux correspondants sont donc modernes, les chapiteaux sont sculptés en 1878.

Au 19ème siècle Saint Révérien était florissant (élevage de bovins, carrières de grès, flottage du bois) mais son activité dépérit au 20ème siècle en grande partie à cause de l'exode rural.

Saint Révérien aura sa gare sur la ligne du Tacot dès 1905. Ce train à voies métriques sera arrêté définitivement en 1939, faute de rentabilité.

Les carrières de grès

Elles sont situées sur la route de Champallement, elles eurent leur heure de gloire, en servant à paver certaines rues de Paris. La pierre extraite sert localement à la réalisation de pavage et à la construction.

Ces carrières font l'objet d'une réquisition pendant la Première Guerre mondiale et l'armée y fait travailler des prisonniers.

L'activité cessera en 1925 et il ne reste aujourd'hui que le quai d'embarquement du chemin de fer.

Les armes de la commune

Devise : révère qui te relève

Le blason se décrit ainsi : D'argent à un mur de pierre au naturel, éboulé à senestre, surmonté au point du chef d'une étoile à huit branches d'or [not 8] et en flancs de deux abeilles (mouches) de sable.

Sources


  • Relevé par Françoise Braun, avril 2021
  • Publication Praynal (discussion) 27 avril 2021 à 12:11 (CEST)

Notes et références

Notes

  1. à l'origine, certainement un relais de poste gallo-romain
  2. Étendue d'un territoire villageois. Très souvent le finage regroupe plusieurs terroirs permettant une diversification des ressources. En Europe, les limites des finages médiévaux se sont souvent transformées en limites de communes. (Wikipédia)
  3. Limoges
  4. capitale Autun, il s'étendait jusqu'à Nevers
  5. vers l'intersection de la route de Brinon sur Beuvron et la route de Champallement.
  6. Mot dérivé du latin celare, cacher, et qui désigne un local fermé. C' est la partie close du temple. Elle s’ouvre sur l’avant du temple par une porte à deux battants et abrite généralement la statue de la divinité à laquelle le temple est consacré. Seuls les prêtres ont accès à l’intérieur de la cella qui reste invisible du public. Toutefois, durant certaines cérémonies, les portes du temple sont ouvertes, pour que la divinité puisse voir et exercer son pouvoir protecteur sur l’extérieur. (Wikipedia)
  7. le prieuré de la Charité fut affilié en 1059, il y a des liens étroits entre les 2 prieurés
  8. Ce blason n'est pas conforme aux règles de l'héraldique. Il ne doit pas y avoir de métal sur métal, de couleur sur couleur ni de fourrure sur fourrure. Les blasons qui transgressent cette règle sont appelés blasons à enquérir. En effet, devant un tel blason exceptionnel, on est amené à demander les raisons pour lesquelles il a ainsi était attribué. Le plus célèbre d'entre eux est celui de Godefroy de Bouillon, roi de Jérusalem, qui portait d'or à la croix d'argent - Généalogie Magazine N°389 – Janvier-Février 2021

References