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*Roteïacum ou Rotagiacum, petite ville du canton de <u>[[Saint Saulge]]</u>, placée sur un mamelon d'où elle domine sur les deux branches de la [[Canne|<u>Quenne</u>]] qui l'enveloppent. Le vaste [[Rouy château|<u>château</u>]] de Vaire (Vesvres), appartenant à M. le marquis de Pracontal l'un des membres de la députation de la Nièvre en 1823, est au milieu de cette ville qui nous paraît ancienne, quoique son origine soit peu connue.
*Roteïacum ou Rotagiacum, petite ville du canton de <u>[[Saint Saulge]]</u>, placée sur un mamelon d'où elle domine sur les deux branches de la [[Canne|<u>Quenne</u>]] qui l'enveloppent. Le vaste [[Rouy château|<u>château</u>]] de Vaire (Vesvres), appartenant à M. le marquis de Pracontal l'un des membres de la députation de la Nièvre en 1823, est au milieu de cette ville qui nous paraît ancienne, quoique son origine soit peu connue.
*Elle est du diocèse et dans l'archiprêtré de <u>[[Châtillon en Bazois]]</u>, à 5 lieues de la Loire, à 1 myriamètre 5 kilomètres de <u>[[Saint Saulge]]</u>, 3 myriamètrers 5 kilomètres de <u>[[Nevers]]</u>. Sa population est indiquée pour 1.404 habitants (635 en 2011), ce qui dépasse de beaucoup celle des villages de la Nièvre. En lui donnant le titre de village, La Martinière convient cependant qu'il y avait une prevôté royale, ressortissant au bailliage de Dun le Roi en Bourgogne, ce qui n'était pas commun dans les villages du Nivernais. On lit dans le premier tome du Recueil de l'abbé Lebœuf, de l'an 1738, des preuves qui décident que le Roteïacum ou Rotagiacum, qui appartenait à l'église de Paris du temps que Fortunat écrivait la vie de Saint Germain, son évêque, n'était autre que la commune de Rouy dont nous parlons, et non pas Rosay en Brie, ni Rungis qui n'est qu'à une lieue et demie de Paris. Or, comme Venance-Fortunat, auteur de la vie de Saint-Germain, mourut lui-même vers l'an 609, il devient évident que Rouy, dont on parlait alors, a en ce moment une origine fort ancienne.
*Elle est du diocèse et dans l'archiprêtré de <u>[[Châtillon en Bazois]]</u>, à 5 lieues de la Loire, à 1 myriamètre 5 kilomètres de <u>[[Saint Saulge]]</u>, 3 myriamètrers 5 kilomètres de <u>[[Nevers]]</u>. Sa population est indiquée pour 1.404 habitants, ce qui dépasse de beaucoup celle des villages de la Nièvre. En lui donnant le titre de village, La Martinière convient cependant qu'il y avait une prevôté royale, ressortissant au bailliage de Dun le Roi en Bourgogne, ce qui n'était pas commun dans les villages du Nivernais. On lit dans le premier tome du Recueil de l'abbé Lebœuf, de l'an 1738, des preuves qui décident que le Roteïacum ou Rotagiacum, qui appartenait à l'église de Paris du temps que Fortunat écrivait la vie de Saint Germain, son évêque, n'était autre que la commune de Rouy dont nous parlons, et non pas Rosay en Brie, ni Rungis qui n'est qu'à une lieue et demie de Paris. Or, comme Venance-Fortunat, auteur de la vie de Saint-Germain, mourut lui-même vers l'an 609, il devient évident que Rouy, dont on parlait alors, a en ce moment une origine fort ancienne.
*Les terres de ce pays sont légères et propres à la culture du seigle et du froment. Il y a des bois que l'on convertit en charbon, et des prés fort abondants, ce qui fait que l'on y engraisse des bêtes à cornes pour les exporter. Il y a foire les 2 mars, 11 avril, 27 septembre et 6 décembre.
*Les terres de ce pays sont légères et propres à la culture du seigle et du froment. Il y a des bois que l'on convertit en charbon, et des prés fort abondants, ce qui fait que l'on y engraisse des bêtes à cornes pour les exporter. Il y a foire les 2 mars, 11 avril, 27 septembre et 6 décembre.
*On a placé dans cet endroit un receveur des impositions, qui perçoit aussi celles de [[Frasnay Reugny|<u>Frânay</u>]], <u>[[Cizely]]</u>, [[Tintury|<u>Fleury la Tour</u>]], [[Frasnay Reugny|<u>Reugny</u>]] et [[Fertrèves|<u>Saint-Cy</u>]].
*On a placé dans cet endroit un receveur des impositions, qui perçoit aussi celles de [[Frasnay Reugny|<u>Frânay</u>]], <u>[[Cizely]]</u>, [[Tintury|<u>Fleury la Tour</u>]], [[Frasnay Reugny|<u>Reugny</u>]] et [[Fertrèves|<u>Saint-Cy</u>]].

Version actuelle datée du 20 janvier 2014 à 10:18

Description de Rouy en 1827

Rouy sur la carte de Cassini
  • Roteïacum ou Rotagiacum, petite ville du canton de Saint Saulge, placée sur un mamelon d'où elle domine sur les deux branches de la Quenne qui l'enveloppent. Le vaste château de Vaire (Vesvres), appartenant à M. le marquis de Pracontal l'un des membres de la députation de la Nièvre en 1823, est au milieu de cette ville qui nous paraît ancienne, quoique son origine soit peu connue.
  • Elle est du diocèse et dans l'archiprêtré de Châtillon en Bazois, à 5 lieues de la Loire, à 1 myriamètre 5 kilomètres de Saint Saulge, 3 myriamètrers 5 kilomètres de Nevers. Sa population est indiquée pour 1.404 habitants, ce qui dépasse de beaucoup celle des villages de la Nièvre. En lui donnant le titre de village, La Martinière convient cependant qu'il y avait une prevôté royale, ressortissant au bailliage de Dun le Roi en Bourgogne, ce qui n'était pas commun dans les villages du Nivernais. On lit dans le premier tome du Recueil de l'abbé Lebœuf, de l'an 1738, des preuves qui décident que le Roteïacum ou Rotagiacum, qui appartenait à l'église de Paris du temps que Fortunat écrivait la vie de Saint Germain, son évêque, n'était autre que la commune de Rouy dont nous parlons, et non pas Rosay en Brie, ni Rungis qui n'est qu'à une lieue et demie de Paris. Or, comme Venance-Fortunat, auteur de la vie de Saint-Germain, mourut lui-même vers l'an 609, il devient évident que Rouy, dont on parlait alors, a en ce moment une origine fort ancienne.
  • Les terres de ce pays sont légères et propres à la culture du seigle et du froment. Il y a des bois que l'on convertit en charbon, et des prés fort abondants, ce qui fait que l'on y engraisse des bêtes à cornes pour les exporter. Il y a foire les 2 mars, 11 avril, 27 septembre et 6 décembre.
  • On a placé dans cet endroit un receveur des impositions, qui perçoit aussi celles de Frânay, Cizely, Fleury la Tour, Reugny et Saint-Cy.
(Source : Mémoires pour servir à l'histoire du département de la Nièvre par JF Née de la Rochelle – 1827)
Note : 1 myriamètre = 10 kilomètres



--m mirault 11 janvier 2014 à 21:28 (CET)