Route Nationale 7

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Cette route mythique, la Route bleue est la route des vacances. Impériale, royale puis nationale, elle est un grand témoin de l’histoire.

De la route romaine à la route nationale

Les premiers fondements de la RN7 datent de l’époque romaine. La Gaulle dispose d’un réseau primitif de chemins mais il ne répond qu’à un usage local. Rome contribue à le régionaliser et surtout à le modifier en fonction de ses priorités militaires de ravitaillement. Le sentier gaulois retranché se transforme alors en un axe majeur.

C'est depuis Lyon, cité créée en 43 av. J.-C, que partent les voies romaines pour se disséminer dans le reste de la Gaule. La voie de la rive gauche du Rhône (celle qui relie Orange à Valence, et Vienne à Lyon) est l'une des premières voies romaines et l'ancêtre de la Nationale 7 !

Le tracé des premières routes romaines ne se limite, au départ, qu'au sud-est de la Gaule, ce qui comprend aujourd'hui l'axe Nice, Antibes, Fréjus ou encore Aix-en-Provence par ce qu'on appelait à l'époque la « Via Aurélia », sa première appellation !

Il faut ensuite attendre le 16e siècle et l'affirmation de l'État moderne pour que le développement des routes connaisse un regain d'intérêt et, avec elle, la RN7.

Du 17e au 19e siècle, l'ancêtre de la Nationale 7 ne cessera de se rapprocher de son schéma actuel, via les différents projets d'états de la grande voirie de Sully, de Colbert et la formation d'un corps d'ingénieurs des Ponts et Chaussées. C'est en 1824 que la Route impériale n°8, appellation depuis Napoléon, devient la Route royale 7, désignant l'itinéraire allant de Paris à la ville d'Antibes et jusqu'en Italie. C'est sous la 3e République, en pleine révolution industrielle, qu'elle devient « route nationale 7 ».

Années 1940-1960 : la RN7 est un véritable salon de l'automobile

La Nationale 7 fascine car elle a généré un véritable tourisme de masse et son âge d'or se situe autour des années 1950-1960. Les congés payés sont, pendant les vacances, pleinement consacrés au déplacement automobile. La chanson de Charles Trenet, en 1955, a vraiment gravé le mythe de la Nationale 7 dans le marbre. La France vit alors à l'époque des Trente Glorieuses : le pays est en pleine croissance. Bien que les congés payés soient nés en 1936, on voyageait essentiellement en train jusqu'aux années 1950-1960. Les deux voitures qui contribuent à motoriser véritablement la France, ce sont la petite Renault 4CV (qui date de 1946) et la Citroën 2CV (1948), qui permettent progressivement à tout le monde de partir en vacances. C'est aussi cela que symbolise la RN7 !

La Nationale 7 est un témoin symbolique de l'histoire de l'automobile tant elle fut traversée par tous les modèles, devenus aujourd'hui de véritables objets de collection.

La RN7 aujourd'hui

Elle est débaptisée sur nombreux tronçons, déclassée en départementale depuis 2006. En effet, dès que l'autoroute a été mise en service dans les années 1960-1970 (notamment les A6 et A7), la Nationale 7 est entrée dans une espèce de léthargie, ne se cantonnant plus qu'au trafic local. De nombreux départements ont débaptisé leur tronçon de RN7, la reléguant à une départementale comme une autre. En tout, ce sont les 2/3 de la RN7 qui ont été transformés en départementales.

Dans la Nièvre, la RN7, c’était 100 km de Myennes à Saint-Pierre-Le-Moûtier.

En bandes dessinées

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Cet article est en construction. Patrick Raynal y travaille ; merci de ne pas y apporter de modifications.


Sources

  • France Inter émission Le Temps d'un Bivouac, interview de l'historien et grand amateur de voitures anciennes, Thierry Dubois.


Notes et références

Notes


References


Martine NOËL (discussion) 29 avril 2021 à 13:45 (CEST)