Prémery église

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L'église Saint Marcel

 

L'église Saint Marcel de Prémery
  • Grande et belle église paroissiale, autrefois collégiale (fondée en 1196), de Saint Marcel, du commencement du XIIIe siècle.
  • Nef, flanquée de bas côtés, rectangulaire, avec saillie du chevet à pans et adjonction, au sud, d'une chapelle de la première moitié du XVIe siècle, et, au nord, de la sacristie du même temps.
  • Le chevet et les cinq travées des trois nefs sont voûtés sur croisées d'ogives rondes retombant sur des colonnettes à chapiteaux sculptés de crosses végétales et de feuillages indigènes ; clef de voûte du chevet décorée d'une tête barbue au milieu d'une guirlande de feuillages.
  • Arc triomphal formé de deux gros tores et de deux petits, portés par des colonnettes annelées.
  • Arcs-doubleaux de la nef en tiers-point, garnis de tores sur les angles, ceux des bas côtés à angles abattus.
  • Gros piliers ronds à chapiteaux de crosses végétales, flanqués de colonnettes engagées qui portent des membrures.
  • Une étroite galerie fait le tour de la nef, passant derrière les membrures.
  • Chacun des sept pans coupés du chevet orné, à sa partie inférieure, de deux arcatures en tiers-point et percé de deux fenêtres superposées, accompagnées de moulures et de colonnettes, l'une de celles du milieu festonnée.
  • Aux bas côtés, fenêtres, les unes gothiques, les autres cintrées, ouvertes sous des ébrasements rectangulaires ; de petites fenêtres gothiques, percées au-dessus des arcs-doubleaux latéraux en tiers-point, éclairaient la nef : elles ont été bouchées lorsque l'on changea la pente des toits des bas côtés.
  • Dans le chœur, au sud, piscine double dont l'une des cuvettes est polylobée ; du côté opposé, porte de la sacristie en accolade, surmontée d'un écusson mutilé.
  • Petite chapelle peu profonde, voûtée sur membrures prismatiques et percée d'une fenêtre tréflée ; à l'une des retombées, un écu écartelé d'une bordure denchée et de trois fleurs de lis, posé sur une crosse en pal et tenu par deux anges (Jacques d'Albret-Orval, évêque de Nevers de 1519 à 1539) ; dans la fenêtre, restes de vitraux, un écu d'azur, à la croix ancrée d'argent (de Charry).
  • Le chœur des chanoines était formé des deux dernières travées de la nef, renfermées par un mur à hauteur d'appui auquel étaient adossées les stalles ; lors de la restauration de l'église, ce mur n'a été conservé que sur les côtés de la dernière travée ; on l'a décoré de petites arcatures.
  • Façade du XIVe siècle, peu régulière, écrasée par le clocher, carré à la base et octogone à l'étage supérieur, percé de baies gothiques ; porte carrée ouverte sous un tympan tréflé, entouré d'une moulure ronde à arête, retombant sur des colonnettes à chapiteaux sculptés de deux rangs de feuilles de chêne et de vigne ; auvent du XVIIe siècle et, au-dessus, large fenêtre gothique à remplage rayonnant ; contre-forts à retraites.
  • Les murs des bas côtés garnis de contre-forts assez saillants, amortis en pignon, d'où partent des arcs-boutants qui vont soutenir la poussée de la voûte.
  • A la troisième travée, deux portes : l'une, au nord, carrée sous un tympan tréflé du XIVe siècle ; l'autre, au sud, plus grande, de la construction primitive, ouverte sous une moulure ronde cintrée encadrant un trèfle ; entablement et chapiteaux des colonnettes décorés de crosses végétales.
  • Corniches soutenues par de petites arcatures renversées formant des modillons séparés par des espèces de coquilles.
  • Au chevet, contre-forts à trois retraites talutés au sommet ; cordon encadrant les fenêtres les plus hautes, colonnettes garnissant les autres.
  • Toit peu élevé en ardoise sur le clocher, dont les pierres offrent de nombreuses marques d'appareilleurs.
  • On voyait dans le chœur et dans la nef, avant la restauration de l'église, un tableau et un banc d'œuvre de la fin du XVe siècle d'un intérêt très réel : le tableau, placé au-dessus de la tombe du bienheureux Nicolas Appeleine, chanoine de Prémery, mort en 1266, reproduisait divers épisodes de la vie de ce personnage, dont la renommée de sainteté était si grande que Louis XI, malade, fit venir sa robe qui était conservée à Prémery.
  • Le banc d'œuvre, donné par l'évêque de Nevers Pierre de Fontenay, avait un couronnement décoré de charmantes peintures et d'une galerie à jour.
  • Les autels modernes sont ornés de statues et de sculptures dans le style du XIIIe siècle.



Sources : Répertoire archéologique du département de la Nièvre rédigé sous les auspices de la Société nivernaise des Lettres, sciences et arts par M. le comte de Soultrait ; impr. nationale (Paris) – 1875 et Patrimoine des communes de la Nièvre (Éditions Flohic)
Photo : Éric Monnier (GenNièvre)
--m mirault 14 février 2011 à 09:09 (CET)