Ponts de La Charité sur Loire

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L'histoire des ponts de La Charité construits au fil des siècles sur les deux bras de la Loire reste difficile à démêler en raison de l'imprécision des documents d'archives. Seul le croisement des sources historiques et archéologiques permet d'en comprendre les principales évolutions.

La Charité sur Loire Pont de pierre.jpg

Le pont dit pont de pierre

Il enjambe la Loire à partir de l'ancienne Route Nationale 7 jusqu'au faubourg de Loire, en direction du département du Cher.

La ville de La Charité est connue pour son prieuré clunisien fondé en 1056. Au 12e siècle, l'église Notre-Dame est la seconde plus grande église de la chrétienté après Cluny, avec des bâtiments qui s'étendent sur trois hectares. La ville devient alors une étape sur le chemin de pèlerinage partant de Vézelay vers Saint-Jacques-de-Compostelle. On peut ainsi supposer que le choix de l'implantation du site a été, en partie, conditionné par la possibilité de construire un pont, seul moyen de garantir le franchissement de la Loire toute l'année. Les ponts les plus poches étaient situés à Nevers pour l'amont, et à Gien pour l'aval.

La mention la plus ancienne que l'on peut trouver d'un pont se trouve dans une bulle du pape Pascal II donnée en 1107 et confirmant au prieur de La Charité ses possessions en France et en Angleterre. Dans le petit chenal, il a été découvert les restes d'un pont en bois pouvant être daté avec certitude de 1249. Son plan est régulier et aucune marque de réfection n'est visible. Cette constatation atteste que ce pont n'a fonctionné que pendant une courte durée car un pont en bois nécessite un entretien régulier. L'axe de la construction ne correspond pas du tout à celui des ponts actuels et qui ont été mis en place ultérieurement. Le cours du fleuve a connu une importante modification qui l'a visiblement fait évoluer d'un tracé sinueux à un tracé plus rectiligne.

Des recherches ont été menées afin de dater la mise en place de l'axe des ponts tel qu'il est encore de nos jours. La prospection de caves localisées dans l'axe du pont principal, a permis de retrouver les vestiges de trois arches d'un pont en pierre datant de la fin du 13e siècle ou début du 14e siècle. Ces arches sont le témoin d'un lit plus large sur lequel la ville a empiété au 15e siècle en construisant des maisons sur les anciennes arches, puis un rempart et ensuite un quai au 18e siècle. Les levées édifiées sur la rive opposée contribuaient à corseter le chenal de la Loire, limitant ainsi sa possibilité d'expansion en cas de crue. La suite des ponts est une succession de destructions liées à des événements climatiques ou à des faits de guerre et de reconstructions. La dernière est consécutive à la Seconde guerre mondiale. Un fait marquant est la destruction du pont du petit chenal par une débâcle de glaces au cours de l'hiver 1788-1789. Les conséquences de guerres et des conflits, en général, semblent malgré tout la cause des différents dommages causés aux ponts.

Sources

  • Brochure de la drassm (département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines)
    Image : Site monumentum.fr

Notes et références

Notes


References


Martine NOËL (discussion) 30 avril 2021 à 16:46 (CEST)