Poil

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Cette antique paroisse, autrefois Poy (Pictia), a été érigée en commune par décret impérial du 9 mai 1860. Jusque là, elle avait fait partie de celle de Larochmillay, sa voisine.
La population qui était de 1350 habitants (296 en 2011), a été successivement réduite à 806. En 1833, on lui enleva 13 hameaux et en 1860, 12, qui furent attribuées à Larochemillay. Divers hameaux comme Le Bec, Césars, Sarriou, Chas, Sanoye, Vernaron, Bié, Duverniaux, Saignes, Jondôt ont tout à fait disparu.
Son territoire, jadis partagé entre la Bourgogne et le Nivernais, occupe le versant méridional du mont Beuvray.

Les Romains y ont laissé de nombreux vestiges.

Ancienne dépendance du diocèse d'Autun et de l'archiprêtré de Luzy, la paroisse de Poil n'a été réuni à l’évêché de Nevers qu'à la restauration de ce siège épiscopal, en 1822. Le patronage de la cure appartenait autrefois au chapitre d'Autun et la seigneurie du clocher aux comtes de Larochemillay, qui la cédèrent au XVIIe siècle aux seigneurs du Monceau. Les dîmes se partageaient entre le curé, la chapelle de St Martin, en l'haut du Beuvray, et les seigneurs du voisinage.

Le chef lieu, situé dans une plaine aquatique, ne se compose que de quelques chaumières, au centre desquelles se voient l'église et le presbytère.

La paroisse de Poil renfermait autrefois plusieurs fiefs et seigneuries, tous mouvants du donjon de Larochemillay. Celui du Monceau, aujourd'hui Mouceau, avait dans sa dépendance Le Verne et L'Epinay, et jouissait des honneurs de l'église.
Le manoir seigneurial se voit à un kilomètre, à l'ouest.

Les dépendances du Monceau se composaient de trois domaines. Sa haute, moyenne et basse justice s'exerçait à Poil et comprenait ce village et Les Jours, près de St Léger.
Elle commençait, d'après le bornage de 1670, à la Maison de Bourgone, remontait la rivière jusqu'au moulin de Chanlevrier, confinait avec celles du Jeu et de Lavault, touchait aux fontaines de la Chazotte et de Montchauveau, suivait le chemin de Toulon à Château Chinon et finissait au Poirier au Chien.
Girard du Monceau était seigneur du lieu, en 1374.
Le Monceau fut acquis par Jean François de Laferté-Meun qui en était seigneur en 1728. Hugues Antoine, son fils le possédait en 1775. Cette ancienne terre appartient en 1867 à Édouard de Vitry qui la tient de son épouse.

Villette (Villula) à l'ouest, est un château du XVIIIe siècle, rebâti sur les ruines d'une antique maison forte par Denis de Velle, vicaire général d'Autun. Il est situé à l'entrée d'un bois, qui pourra, plus tard, former un beau parc. Ce nom rappelle un souvenir romain. Honoré de Lanty, seigneur du Moulan, en reprit le fief à Larochemillay en 1520.
Gilbert, alias Gabriel Enfert, seigneur de Villette, en partie, s'étant rendu au mois de juin 1706 à Beaune pour se faire installer comme auditeur au parlement, s'en revint par Châlons sur Saône, et fut assassiné à 4 kilomètres en deçà de cette ville.
A la nouvelle de sa mort, le château fut pillé et dévasté ; tous les meubles furent enlevés. Ses héritiers firent publier un monitoire contre les ravisseurs.

Concley (Castellum Conclusum), manoir du règne de Louis XV.

Estevaux, autrefois Haulte Vaux (Alta Vallis), dans une vallée, à l'ouest, possède un château du dernier siècle, avec un beau parc. A côté, on remarque une jolie chapelle, du style de la renaissance, reconstruite en 1821, sur l'emplacement d'une plus ancienne, et bénite le 6 octobre de l'année suivante. Le curé de Poil, va, le jeudi de chaque semaine, y célébrer la messe. La Seigneurie d'Estevaux, fief double, avec la moyenne et basse justice, mouvait du comté de Larochemillay. Guillaume d'Estevaux, écuyer, en fit aveu en 1490.

Au bas de Poil se trouvait un petit fief, en toute justine nommé L'Espinay, qui donna son nom à une famille. Il était uni à la seigneurie de Monceau.

La Chasseigne a aussi donné le sien à une maison, dont nous voyons un membre assister au siège de Château Chinon en 1412.
La famille des Jours a possédé longtemps ce fief et celui de Layer, qui fut auparavant à celle de Lanty.

Montchagny était un domaine au curé de Saint Gengoux.

Thil (Tilum), seigneurie en toute justice, possède encore un ancien manoir. On y trouvait jadis une chapelle où, par privilège, se célébrait la seconde messe du jour de Noël. Alips de Thil, dame du lieu, épousa Richard de Montaigu, dont elle était veuve, lorsqu'elle reprit de fief, en 1400, pour l'Etang de la Planche.
Possédé ensuite pars les maisons de Montsaulnin, de Mandelot, Thil appartient en 1867 à la famille Caillaut, d'Autun.

Pierrefitte (Petra Ficta), au pied du Beuvray, appartenait en 1510 à Guillemette de Berger, qui en reprit de fief à La Roche. Une alliance fit passer cette seigneurie à Gaspard de Merans, sieur d'Estevaux. Une partie des dîmes se payait à la chapelle de St Martin de Beuvray.

Montenteaume, fief en toute justice, avec maison seigneuriale, appartenait en 1494 à Jean de Chevannes, seigneur de Concley qui le laissa à ses descendants.
Les dîmes étaient perçues par le prieur de St Symphorien d'Autun, à cause de la chapelle St Martin, en l'haut du Beuvray. Gabriel Vestu, président au présidial d'Autun, en était possesseur en 1731.


Informations tirées de Le Morvand par Jean François Baudiau en 1867