Pidoux Jean

De Wiki58
Aller à la navigationAller à la recherche
Traité sur la « curation de la peste »
Des Fontaines de Pougues en Nyvernois, de leur vertu, faculté et manière d'en user
  • Jean Pidoux, grand-père de Jean de La Fontaine, est l’aîné des enfants de François Pidoux originaire de Châtellerault, médecin à Poitiers puis à Paris, et de Catherine Le Maistre. Il est le plus connu de la fratrie.
    Né à Paris vers le milieu du 16e siècle il sera médecin comme son père.
    Il étudie la médecine à Paris et se fait recevoir docteur à Poitiers en 1571. Il revient à Paris et y prend le bonnet en 1588.
    Il est dit qu’il a accompagné Henri III en Pologne en 1574. Jean Pidoux y restera avec le prince jusqu’à la mort de Charles IX le 30 mai 1574. Henri III revient en France et, après la mort de ce dernier, Jean Pidoux devient, en 1589, le médecin de son successeur, Henri IV. Ce roi lui reconnaît d’autres talents que ceux de la médecine et l’emploie en qualité de négociateur dans ses affaires les plus importantes. En plus du titre de médecin du roi, il aura le titre de médecin de Ludovic (ou Louis) de Gonzague, duc de Nevers.
  • C’est à Jean Pidoux que l’on doit l’introduction de l’usage de la douche en médecine et la découverte des eaux de Pougues.
    Il cite la fontaine Saint Léger et la fontaine Saint Marceau. Ces deux fontaines sont, dit-il, « claires à la vue, froides au toucher. Elles dégagent une mauvaise odeur, l’eau est piquante au goût, un peu aigre et avec quelque désagrément dû à son effet astringent ». C’est aussi lui qui a découvert l’antidote contre la peste. Il dédie au duc de Nevers son « traité des eaux de Pougues » et l’appelle, dans la dédicace de ce traité « son Seigneur et son Maître ».
  • Jean Pidoux propose deux remèdes tirés des eaux minérales : l’un intérieur, l’autre extérieur. Le remède intérieur est le breuvage des eaux de Pougues, le remède extérieur est la douche.
  • Ses fonctions le retiennent à la Cour et Paris est son lieu de séjour habituel. Comme son père François, il devient doyen de la faculté de Poitiers, est l’un des quatre agrégés de la faculté de Paris.
    Le poète Paul Contant le dépeint « grand d’esprit, grand de corps, d’honneur et de moyens, de vertus et de nom parmi ses citoyens ».
  • Il nous laisse quelques poésies et surtout des ouvrages de médecine, notamment un traité paru à Poitiers en 1597 : La vertu et les usages des fontaines de Pougues en Nivernois et administration de la douche. Une autre source donne l’année 1595 comme année de parution. En 1605, il publie un traité sur la guérison de la peste.
    Vers l’année 1586, Jean Pidoux aurait déjà publié un « discours de la vertu et des usages des fontaines de Pougues » sur l’ordre de Ludovic (ou Louis) de Gonzagues. Il lui aurait promis d’introduire en France l’usage peu connu de la douche. Son traité paru en 1597 serait augmenté et corrigé de l’expérience acquise auprès de ce seigneur auquel il a prodigué ses soins.
  • Il s’est marié en Ile-de-France avec Françoise Bobé, fille de Simon, bailli de Coulommiers et petite fille du jurisconsulte Charles du Moulin. Françoise Bobé possède une propriété composée de deux corps d’habitation à Coulommiers. Jean Pidoux et son épouse déclarent Poitiers comme résidence habituelle mais demeurent une partie de l’année dans la propriété de Coulommiers. De cette union, naîtront deux enfants : Valentin qui deviendra bailli de Coulommiers et Françoise mère de Jean de La Fontaine.
  • Jean Pidoux est mort à Poitiers le 25 août 1610. Il prenait le titre de seigneur du Teillou ou Cheillou.

Ses œuvres textuelles :

J. Pidoxii medici Pictaviensis. Pestis cura et polychresti descriptio (1605) (traité sur la « curation de la peste »),
Discours de l'origine des fontaines de Pougues (1603),
La vertu et usage des fontaines de Pougues en Nyvernois (1598),
La vertu et usage des fontaines de Pougues en Nyvernois et administration de la douche (1597),
Traicté de la faculté et manière d'user de ladicte eau de Pougues (1595),
Des Fontaines de Pougues en Nyvernois, de leur vertu, faculté et manière d'en user. Discours qui peut servir aux fontaines de Spa... Ensemble un advertissement sur les bains chauds de Bourbon-Archambault (1584).

Source : Gallica, bulletin de la Société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, dictionnaire encyclopédique des sciences médicales, dictionnaire des dictionnaires : lettres, sciences, arts, bibliothèque historique et critique du Poitou par Dreux du Radier, Volume 3.

Martine NOËL (discussion) 22 janvier 2021 à 14:02 (CET)