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Glossaire réalisé par Bernard Garnault, édité par l'Association Bourguignonne de Dialectologie et d'Onomastique et présenté à [[GenNièvre|<u>GenNièvre</u>]] par Brigitte Foudrier. | Glossaire réalisé par Bernard Garnault, édité par l'Association Bourguignonne de Dialectologie et d'Onomastique et présenté à [[GenNièvre|<u>GenNièvre</u>]] par Brigitte Foudrier. | ||
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Version actuelle datée du 18 mars 2021 à 07:00
A
- Abali (s') (v. pr.) : se gâter, s'altérer, en parlant d'un aliment, d'une boisson (un vin qui s'abalit)
- Abarbouler (s') (v. pr.) : écarquiller les yeux, regarder avec insistance et curiosité (syn. s'areûiller)
- Abâtler (v. tr.) : séduire, tromper par de belles paroles, embobiner
- Abâtleux (n. m.) : charlatan
- Abcher (v. int.) : sortir de l'oeuf, en parlant du poussin ou de l'oiseau nouveau-né
- Abe (n. m.) : arbre
- Aberluter (v. tr.) : éblouir, aveugler, en parlant d'une lumière violente (y'a l'soleil qui m'aberlute)
- Abertâs (n. m. pl.) : fouillis, amas confus d'objets
- Abomifreux (adj.) : très lais, affreux, horrible à voir
- Aboudriller (v. tr.) : écrabouiller, réduire en bouillie
- Aboutonner (v. tr.) : boutonner
- Acamandé (adj.) : placé dans une situation difficile et peu enviable, par suite d'une infirmité, du décès d'un proche, ... (Eh mon poûre vieux, t'es bin acamandé (tu es bien à plaindre))
- Acaper(s') (v. pr.) : s'exciter
- Achâhigner (v. tr.) : déchiqueter
- Achardon (n. m.) : chardon
- Acheiller (n. m.) : échalier, petit échelle servant à franchir une clôture
- Achevri (n. m.) : espèce de carotte sauvage
- Achinte (n. f.) : chacune des deux extrémités d'un champ, qu'on laboure transversalement (syn. défrontue)
- Achlotte (n. f.) : échelette, ridelle placée sur le devant d'une charrette afin de maintenir le chargement
- Acnî (adj.) : d'une maigreur extrême (syn. dég-netté)
- Acoinchan (n. m.) : dans un champ de forme irrégulière, partie qu'on doit labourer séparément
- Acouâiller (s') (v. pr.) : se ramasser sur soi-même, se recroqueviller
- Acramocher (v. tr.) : ébréché (un bol acramoché)
- Acroûgner (v. tr.) : entamer, écorner, en parlant d'une somme d'argent
- Acubî (s') (v. pr.) : s'accroupir
- Affaîter (v. tr.) : remplir ou charger au maximum (affaîter un tombériau)
- Affichoter (v. tr.) : tailler en pointe (syn. affioûler, apointucher)
- Affioûler (v. tr.) : tailler en pointe (syn. affichoter, apointucher)
- Afflan-né (adj.) : efflanqué
- Affouâiller (v. tr.) : effaroucher apeurer, affoler (affouâiller les poules – il est tout affouâillé (se dit d'une personne très agitée))
- Affouberti (adj. et n. m.) : abruti
- Aga (v. tr. impératif) : regarde (aga lu (regarde-le))
- Agâs (n. m.) : grosse quantité (des agâs d'iau)
- Agider (v. tr.) : aider
- Agîvrer (v. int.) : s'activer, se hâter
- Agotasse (n. f.) : pot en terre cuite, à bords évasés, dans lequel on fait égoutter le caillé
- Agouanstie (n. f.) : caractère d'une personne difficile à contenter – caprice
- Agouant (adj.) : exigeant, difficile, qu'on a peine à contenter
- Agoué (adj.) : excédé (j'seû agoué (j'en ai assez))
- Agouffer (s') (v. pr.) : hausser le ton, parler avec colère
- Agrafigner (v. tr.) : égratigner
- Altiée (n. f.) : litière d'une étable ou d'une écurie
- Amignauder (v. tr.) : cajoler, amadouer par une attitude aimable, des paroles tendres
- Amiotter (v. tr.) : émietter
- Amusard (adj. et n. m.) : se dit de quelqu'un qui aime perdre son temps à des futilités (syn. arcan-yer)
- Amusotte (n. f.) : objet d'amusement, de distraction
- Ane (n. f.) : dans un champ, emplacement non labouré ou non fauché à la suite d'un écart involontaire
- Apanchî (n. m.) : ensemble d'objets répandus, épars sur le sol
- Apégner (v. tr.) : briser l'extrémité d'une douelle d'un fût au ras du fond (apégner un fût ou une tine)
- Apenter (v. tr.) : causer une vive inquiétude
- Apenter (s') (v. pr.) : s'inquiéter, s'affoler
- Apentiot (n. m.) : épouvantail
- Apidancer (v. tr.) : nourrir
- Apointucher (v. tr.) : tailler en pointe (syn. affichoter, affioûler)
- Aquerselle (n. f.) : se dit d'une personne extrêmement maigre et chétive (syn. aquersiot)
- Aquersiot (n. m.) : se dit d'une personne extrêmement maigre et chétive (syn. aquerselle - c'est un chtit aquersiot)
- Araler (v. tr.) : érafler, écorcher (araler des feuilles (effeuiller les branches d'un arbre) – L'diable m'arale ! (juron))
- Arcan-yer (n. m.) : personne qui aime arcander (syn. amusard)
- Arcandage (n. m.) : action d'arcander, travail peu sérieux ou de faible rapport
- Arcander (v. int.) : aller et venir, perdre son temps à des futilités (syn. berlaiser, beûtiller)
- Areûiller (s') (v. pr.) : écarquiller les yeux, regarder avec insistance et curiosité (syn. s'abarbouler)
- Arié (interj.) : eh bien, ma foi
- Aronce (n. f.) : ronce
- Arséni (n. m.) : se dit d'un enfant espiègle (c'est un drôle d'arseni)
- Artou (n. m.) : orteil
- Assais (n. f. pl.) : reliefs d'un repas
- Assaisonner (v. tr.) : parvenir à maturité, en parlant d'une récolte
- Assarper (v. tr.) : tailler à coups de serpe
- Assioner (v. int.) : essaimer, en parlant des abeilles
- Assui (adj.) : se dit d'un fromage dont le séchage n'est pas terminé
- Aterbou (n. m.) : tourbillon de vent
- Atran-yer (v. tr.) : étrangler
- Avalou (adj. et n. m.) : gourmand
- Avanî (v. tr.) : asphyxier
- Avoinde (v. tr.) : atteindre, arriver à prendre une chose éloignée ou élevée
- Avouénée (n. f.) : correction, raclée (syn. ourser)
- Avouéner (v. tr.) : infliger une correction, une raclée (syn. ourser)
B
- Badigoincher (v. int.) : manquer de stabilité, osciller, remuer de ci de là
- Badrée (n. f.) : compote de prunes cuites avec du sucre
- Bafuter (v. tr.) : dire du mal de, dénigrer
- Balin (n. m.) : nuage
- Barbaude (n. f.) : mixture, préparation culinaire d'aspect répugnant (syn. régaume)
- Barboulot (n. m.) : coccinelle
- Bârré (adj.) : se dit d'un bovin dont le pelage est blanc marqué de roux (des vaches bârrées)
- Bârriot (n. m.) : petite barrière située devant la porte d'entrée d'une maison
- Bassie (n. f.) : évier de pierre
- Battée (n. f.) : procédé consistant à se réchauffer en frappant énergiquement et à plusieurs reprises ses deux bras contre sa poitrine
- Bauler (v. int.) : flotter, nager dans des vêtements trop amples (bauler dans son linge)
- Belle (n. f.) : avouèr la belle de (avoir l'occasion de, être dans des conditions favorables pour (t'avais bin la belle de l'fée c'matin)
- Berdâiller (v. int.) : produire une sorte de ronflement tumultueux, manifester une activité intense (ça berdâille (il y a beaucoup d'activité))
- Berdâiller (v. tr.) : secouer vigoureusement
- Berdin (n. m.) : parasite du mouton
- Berdin (adj.) : niais, stupide (syn. berlaud)
- Berdonner (v. int.) : tonner (ça berdonne)
- Bergaud (adj.) : lait bergaud (colostrum, premier lait d'une femelle après l'accouchement)
- Bergette (n. f.) : braguette
- Berlaiser (v. int.) : aller et venir, perdre son temps à des futilités (syn. arcander, beûtiller)
- Berlaud (adj. et n. m.) : sot, niais, nigaud (syn. berdin)
- Berlu (adj.) : atteint de strabisme
- Bérouette (n. f.) : brouette
- Berriat (adj. et n. m.) : berrichon
- Bêtiot (n. m.) : animal – personne stupide
- Beûgne (n. f.) : bosse résultant d'un coup
- Beûgner (v. tr. ) : baigner
- Beûrrée (n. f.) : babeurre, résidu liquide de la fabrication du beurre
- Beûtier (n. m.) : bouvier
- Beûtiller (v. int.) : aller et venir, perdre son temps à des futilités (syn. arcander, berlaiser)
- Beuvée (n. f.) : buvée, breuvage pour les bestiaux
- Biaude (n. f.) : blouse de paysan
- Biber (v. tr.) : gober (biber enne oeu (gober un oeuf, en absorber le contenu en l'aspirant à travers un trou pratiqué dans la coquille))
- Bichabe (adj.) : qui se laisse embrasser (t'es pas bichabe (tu es de mauvais humeur, tu n'es pas aimable))
- Bicher (v. tr.) : embrasser
- Bichouée (n. f.) : se dit d'une noix qui n'est qu à moitié pleine – autrefois dans les veillées où l'on dlissait les calons, celui qui trouvait une bichouée devait embrasser sa voisine
- Bicnon (n. m.) : tout événement de petite dimension ayant une fonction mécanique ou décorative sur un ustensile, un appareil, ...
- Bigornier (n. m.) : arbre servant à marquer la limite entre deux parcelles de bois
- Bigou (n. m.) : chevreau (syn. cabin, chiga)
- Bigue (n. f.) : chèvre
- Biron (n. m.) : oison
- Blette (n. f.) : betterave
- Bodi (n. m.) : veau, dans le langage enfantin
- Bodone (n. f.) : vache, dans le langage enfantin
- Bonne-jean (adj.) : niais, nigaud (il est tout bonne-jean)
- Bornager (v. tr.) : gêner la vue, obstruer le champ visuel
- Boslée (n. f.) : mesure de superficie égale environ à dix ares et correspondant à la surface ensemencée avec un boisseau de grains
- Bossiot (n. m.) : boisseau
- Bottiot (n. m.) : menu brun de paille qui tombe de la batteuse après avoir été broyé
- Boucaner (s') (v. pr.) : se fâcher, se brouiller avec quelqu'un
- Bouchue (n. f.) : haie vive
- Bouette (n. f.) : piquette
- Bouffaud (adj.) : trop meuble, en parlant d'une terre
- Bouginer (v. tr.) : froisser, chiffonner (des draps bouginés)
- Boulayer (v. tr.) : mélanger, malaxer, triturer (syn. rauger)
- Bourenflé (adj.) : boursouflé
- Boustancule (n. f.) : culbute, galipette
- Bout-ci bout-là (loc. adv.) : pêle-mêle
- Bouteille (n. f.) : poche des eaux qui apparaît chez une femelle en couches (a vint d'fée enne bouteille)
- Brament (adv.) : bien
- Brandi (adj.) : tel quel (tout brandi)
- Brandler (v. int.) : chanceler, vaciller, manquer d'équilibre
- Brassie (à la) (loc. adv.) : (tnî quioqu'un ou quioque choue à la brassie (tenir quelqu'un ou quelque chose en le serrant dans ses bras))
- Braugne (adj.) : fragile, cassant
- Brin su bord (loc. adv.) : avec minutie, en détail
- Brissaude (n. m.) : lardon (galette aux brissaudes)
- Bromer (v. int.) : meugler (la vache a brome dans son pré)
- Broué (adj.) : se dit du blé atteint de la maladie du charbon
- Buie (n. f.) : lessive (couler la buie (faire la lessive))
C
- Cabasson (n. m.) : sorte de panier en bois, utilisé notamment par les vendangeurs – sorte de caisse en bois dans laquelle les lavandières s'agenouillent
- Cabin (n. m.) : chevreau (syn. bigou, chiga)
- Cachon (n. m.) : petite meule de foin
- Cafignette (n. f.) : pièce de tissu épais servant protéger le cou-de-pied des personnes qui portent des sabots
- Cagnagnou (n. m.) : romanichel
- Cagnas (n. m. pl.) : douleurs musculaires causées par un effort prolongé (avouèr les cagnas)
- Caille (n. f.) : jaune d'oeuf (enne oeu à deux cailles)
- Calâbe (n. m.) : cadavre, corps
- Calon (n. m.) : noix
- Calonier (n. m.) : noyer
- Calot (n. m.) : sorte de grande jatte en terre cuite
- Caloue (n. f.) : attitude de prostration, d'abattement, qu'on observe chez un malade (fée la caloue)
- Cancouelle (n. f.) : hanneton
- Câpe (n. f.) : tache, couche de saleté d'une certaine épaisseur (syn. câpiot)
- Câpiot (n. m.) : tache, couche de saleté d'une certaine épaisseur (syn. câpe)
- Caqueillot (n. m.) : moustique
- Caquin (n. m.) : oeuf, dans le langage enfantin (avouèr l'caquin (être ivre))
- Cârroué (n. m.) : carrefour
- Cartager (v. int.) : cartayer, conduire une voiture de façon qu'une des ornières soit placée entre les roues, pour éviter les cahots
- Cassiette (n. f.) : casquette
- Cataurelle crômée (n. f.) : tartine de beurre recouvert de confiture ou de chocolat
- Catin (n. f.) : extrémité supérieure d'un sac de grain, au-dessus du lien
- Chafauder (v. tr.) : agacer, exciter un animal au moyen d'un bâton ou d'un objet quelconque, afin de le déloger
- Châgnard (adj.) : dur coriace, en parlant d'une viande
- Chaie (n. f.) : chaise
- Chandi (adj.) : moisi
- Chapoter (v. tr.) : tripoter, toucher sans cesse (syn. chicoter)
- Charnier (n. m.) : échalas
- Charpigner (s') (v. pr.) : se quereller, se chamailler
- Chartillon (n. m.) : aide-charretier
- Chavant (n. m.) : chat-huant
- Chavoche (n. f.) : chouette
- Chêillée (n. f.) : petite claie faite de lattes de bois et munie d'une anse, servant à faire sécher les fromages
- Cheû (prép.) : chez
- Chicoter (v. tr.) : tripoter, toucher sans cesse (syn. chapoter)
- Chicoter (v. tr.) : taquiner, agacer (syn. chig-niller)
- Chieuve (n. f.) : chèvre – sorte de chevalet sur lequel on scie le bois
- Chig-niller (v. tr.) : taquiner, agacer (syn. chicoter)
- Chiga (n. m.) : chevreau (syn. bigou, cabin)
- Chomiée (n. f.) : chenevière
- Chorcher (v. tr.) : chercher (ete à pain chorché (être réduit à la mendicité))
- Choue (n. f.) : chose (autre choue, grand choue, quioque choue)
- Chtit (adj.) : de petite taille – de mauvaise qualité (en parlant d'une marchandise) de mauvais goût (en parlant d'un aliment qui manque de bonté, de générosité (en parlant d'une personne)
- Claibassin (n. m.) : bouton d'or
- Clâsse (n. f.) : (renvouéyer la clâsse (vomir))
- Cocu (n. m.) : se dit d'un remède inefficace, d'une action sans résultat (ça yi fait autant qu'du cocu aux canes)
- Côgnon (n. m.) : croûton de pain
- Colibi (n. m.) : dindon
- Cômer (v. int.) : paresser, fainéanter
- Compernouée (n. f.) : faculté de comprendre (t'as la compernouée lente)
- Coque (n. f.) : souche d'arbre ou de vigne (syn. coxon)
- Coquigna (n. m.) : cotignac, confiture de coings – se dit d'un mélange formant une masse épaisse et pâteuse (dur coumme du coquigna)
- Corder (v. int.) : s'accorder, s'entendre bien
- Corgî (n. m.) : bâton recourbé aux extrémités duquel étaient suspendus des seaux que l'on portait sur l'épaule (palanche)
- Couâle (n. f.) : corbeau
- Couer (v. tr.) : couver (oeufs couis (oeufs couvés sans avoir été fécondés))
- Couie (n. f.) : coffin, étui contenant de l'eau dans lequel le faucheur met sa pierre à aiguiser
- Couisse (n. f.) : poule couveuse
- Coulouée (n. f.) : passoire à lait
- Coûton (n. m.) : partie dure et immangeable de la tige d'une plante fourragère ou d'un légume
- Coxon (n. m.) : souche d'arbre ou de vigne (syn. coque)
- Coyard (n. m.) : cheville en fer qui sert à attacher l'avant-train d'une charrue
- Crâiller (v. int.) : produire un grincement désagréable
- Cramponniée (n. f.) : boulet du cheval
- Craqui (n. m.) : fibres coriaces dans un morceau de viande
- Crégouis (n. m. pl.) : absolument rien (des crégouis)
- Crêpiot (n. m.) : sorte de galette épaisse et salée, de consistance pâteuse, cuite à la poêle (syn. sansiot)
- Crête (n. f.) : trogne, visage rebondi
- Creux (n. f.) : coquille d'oeuf, de noix (des creux d'calons)
- Crî (v. tr.) : quérir (aller crî (aller chercher))
- Crîlé (adj.) : se dit d'un tissu rendu clair par l'usure, et sur le point de se trouer
- Crinces (n. f. pl.) : grains cassés ou trop petits que la batteuse rejette séparément
- Crô (n. m.) : pomme sauvage
- Crôsier (n. m.) : pommier sauvage
- Crot (n. m.) : mare
- Crotter (v. tr.) : creuser
- Croûgnon (n. m.) : croûton de pain
- Cuer (v. tr.) : curer un fossé, une citerne, ...
- Cuot (n. m.) : instrument à long manche servant à débarrasser les socs des charrues de la terre qui s'y est collée
D
- Dâiller (v. int.) : courir en tous sens dans les prés, en parlant des bovins, pour échapper aux mouches ou aux moustiques par temps d'orage
- Daugnot (adj.) : douillet, en parlant d'une personne
- Daumaie (n. f.) : longue veste que l'on portait autrefois – par extension, désigne un vêtement long et enveloppant
- Débâiller (s') (v. pr.) : ouvrir la bouche pour parler (té peux pas t'débâiller ?)
- Débraîlé (adj.) : débraillé (syn. dégalvâtré)
- Décancher (v. tr.) : débarrasser d'un excès de charge (ant. encancher)
- Décrotter (v. tr.) : déterrer
- Défarcer (v. tr.) : griffer profondément (syn. défarcî)
- Défarcî (v. tr.) : griffer profondément (syn. défarcer – i s'est fait défarci par son chat)
- Défoindre (v. int.) : se dit d'une personne ou d'un animal qui souffre d'une blessure ou d'un mal quelconque et qui craint de réveiller sa douleur par un mouvement, un contact intempestifs
- Déforci (v. tr.) : éclaircir un semis en arrachant les pousses superflues (déforcî des blettes)
- Défrontue (n. f.) : chacune des deux extrémités d'un champ, qu'on laboure transversalement (syn. achinte)
- Dég-netté (adj.) : décharné, d'une très grande maigreur (syn. acnî)
- Dégaivâtré (adj.) : débraillé (syn. débraîlé)
- Dégali (adj.) : découvert (avouèr l'cou dégali)
- Dégon-ner (v. tr.) : dégonder (dégon-ner la porte)
- Déjler (v. int.) : mourir
- Démamer (v. tr.) : vomir (syn. renvouéyer la clâsse)
- Démêfier (s') (v. pr.) : se méfier
- Dépatter (v. tr.) : débarrasser ses semelles de la terre qui s'y est collée
- Dépattouée (n. f.) : décrottoir, instrument servant à dépatter les chaussures
- Dépendler (v. tr.) : dépendre, détacher ce qui est pendu
- Dépernucher (v. tr.) : regarder avec insistance ou indiscrétion
- Dépi (prép.) : depuis
- Dépicasser (v. tr.) : désensorceler
- Dépoussonner (v. tr.) : dégermer les pommes de terre
- Dérigandler (v. tr.) : disloquer, déglinguer
- Dériper (v. int.) : déraper, riper
- Derliner (v. int.) : sonner, tinter
- Dessarter (v. tr.) : essarter, débroussailler (dessarter des bouchues)
- Détorbe (n. f.) : se dit d'une chose, d'un événement qui occasionne du dérangement (avouèr d'la détobe)
- Détorber (v. tr.) : déranger dans son travail
- Deûhi (n. m.) : petit bouchon que l'on place au fond d'un tonneau (tonne en avri, rogne l'deûhi (dicton signifiant que la vendange sera mauvaise))
- Dévî (adj.) : difficile (c'est pas dévî (c'est sans problème))
- Digoter (v. int.) : manifester son mécontentement en paroles, maugréer, bougonner (syn. racointer)
- Dlî (v. tr.) : trier des légumes (dlî des calons (débarrasser les noix de leurs coquilles))
- Dolé (adj.) : qui ne retire d'une chose que des inconvénients et de l'embarras (t'est bin dolé avec ça (tu es bien mal loti))
- Dord (n. m.) : faux (affûter son dord)
- Doyot (adj.) : de consistance molle
- Drille (n. f.) : diarrhée (avouèr la drille)
- Drillou (n. m.) : grappillon
- Drûler (v. int.) : être dru, en pleine santé (ça drûle (ça va))
- Du rvin du rva (loc. adv.) : dans un mouvement de va-et-vient continuel (il arpente la maison du rvin du rva)
- Dvantier (n. m.) : tablier porté par les femmes
E
- Écoeure (n. f.) : partie mal cuite dans un gâteau
- Écoué (à l') (loc. adv.) : à l'abri (s'mettre à l'écoué)
- Éjé (adj.) : trempé (syn. enfondu, tripé)
- Éjer (v. tr.) : rouir le chanvre, l'immerger dans l'eau pour séparer les fibres
- Éjouée (n. f.) : rouissoir, endroit où l'on rouit le chanvre
- Emberneux (n. m.) : importun, gêneur
- Embeuser (v. tr.) : enduire d'une substance grasse ou pâteuse
- Emblaver (v. tr.) : encombrer un lieu
- Emmainter (v. tr.) : empoigner, saisir
- Emmanche (n. f.) : affaire embrouillée (c'est enne drôle d'emmanche)
- Empicasser (v. tr.) : ensorceler (ant. dépicasser)
- Encan (n. m.) : amoncellement d'objets
- Encancher (v. tr.) : remplir à l'excès, surcharger, saturer
- Encatiner (s') (v. pr.) : s'emmitoufler
- Enchnet (n. m.) : gouttière
- Enchotter (v. tr.) : enrober les semences de chaux et de sulfate de cuivre
- Encrotter (v. tr.) : enterrer
- Enferrer (v. int.) : entamer la terre avec la charrue
- Enfonde (v. tr.) : mouiller abondamment
- Enfondu (adj.) : trempé (syn. éjé, tripé)
- Enforgé (adj.) : engoncé
- Enfromer (v. tr.) : engermer (s'enformer comme un mangeux d'poules (s'enfermer chez soi pour ne pas être importuné, pour être à l'abri des regards indiscrets))
- Engamer (v. tr.) : envelopper, enserrer
- Enlouper (v. tr.) : envelopper (qu'j'ons don du mal, pi rin pour l'enlouper)
- Enloupiot (n. m.) : vêtement, pansement
- Enne (art. Indéf. masc.) : un, si le no masculin commence par une voyelle)
- Enne (art. Indéf. fém.) : une
- Enrocher (v. tr.) : enrober, recouvrir d'une substance quelconque
- Entéger (s') (v. pr.) : s'embourber
- Entêmer (v. tr.) : entamer
- Entremi (prép. et adv.) : entre, au milieu de
- Envorner (v. tr.) : donner le tournis
- État (au par) (loc. adv.) : à proportion
- Eumer (v. tr.) : aimer
- Eûti (n. m.) : outil
F
- Faît (n. m.) : faîte, sommet (monter su l'faît d'un pernier – j'en ai par au faît d'la tête (j'en ai par-dessus la tête))
- Faix (n. m.) : botte (un faix d'paille)
- Fergonner (v. int.) : fourgonner (fergonner dans l'poêle)
- Ferler (v. int.) : rôder (syn. trôler)
- Ferleux (n. m.) : rôdeur
- Ferselle (n. f.) : faisselle
- Fersue (n. f.) : (avouèr la fersue tombée (être indisposé ou de mauvaise humeur))
- Fertée (n. f.) : raclée, correction
- Ferter (n. m.) : sérancer le chanvre, diviser la liasse avec le séran – donner une raclée
- Ferteux (n. m.) : ouvrier chargé de sérancer le chanvre
- Fichot (n. m.) : plantoir
- Flammer (v. int.) : brûler, flamber – être allumée, en parlant d'une lampe
- Flammer (v. tr. ) : (l'diâbe me flamme ! (juron))
- Flâtri (adj.) : flétri
- Fleurot (n. m.) : jonquille
- Flo (n. m.) : fléau destiné à battre le grain
- Flogue (adj.) : blet, en parlant d'un fruit (des pouées flogues)
- Fnot (n. m.) : fenil
- Fornasse (n. f.) : grosse pierre
- Fouéolle (n. f.) : chénopode ou ansérine, plante herbacée commune dans les cultures
- Fougaler (s') (v. pr.) : se hâter, se précipiter (il est pas fougalé (il n'est pas bousculé, il a du temps à perdre))
- Fougaleux (n. m.) : (fougaleux d'couisses (vagabond))
- Fougeon (n. m.) : groin du porc, du sanglier
- Fougeonner (v. int.) : fouiller ou creuser le sol avec son nez, en parlant du porc, de la taupe, ...
- Fouger (v. int.) : fouiller ou creuser le sol avec son nez, en parlant du porc, de la taupe, ...
- Frâmer (v. tr.) : blesser, estropier
- Frigne (n. f.) : petite quantité (syn. grigne, grignon)
- Fromer (v. tr.) : fermer
- Fromion (n. m.) : fourmi
- Frouiller (v. tr.) : fouiller, trifouiller
G
- Gâffée (n. f.) : quantité indéterminée
- Galon (n. m.) : croûte qui se forme sur la peau après une blessure
- Garet (n. m.) : guéret, terre labourée
- Gaubouler (v. tr.) : exécuter un travail avec un total manque de soin, le bâcler (syn. gouillarder)
- Gauboulot (n. m.) : mauvais travailleur (syn. gouillard)
- Gauger (v. int.) : enfoncer dans l'eau de telle manière que les chaussures soient immergées (j'ai gaugé en travarsant le rio)
- Gente (adj.) : belle, jolie, généralement en parlant d'une femme ou d'une jeune fille (alle est bin gente)
- Gigougner (v. int.) : s'agiter, remuer
- Gigougner (v. tr.) : agiter, secouer
- Giller (v. int.) : gicler, jaillir
- Gillouée (n. f.) : désigne tout instrument destiné à projeter un liquide
- Gog-nette (n. f.) : plaisanterie, histoire drôle (raconter des gog-nettes)
- Gojard (n. m.) : goyard, sorte de serpe à long manche servant à débroussailler
- Gorsâiller (v. tr.) : gaspiller, gâcher
- Gougoune (à) (loc. adv.) : à califourchon, sur son dos (porter quiqu'un à gougoune)
- Gouillard (n. m.) : mauvais travailleur (syn. gauboulot)
- Gouillarder (v. tr.) : bâcler, saboter un travail (syn. gaubouler)
- Gounasse (n. f.) : goût (ça l'a ni goût ni gounasse (se dit d'un aliment insipide))
- Gourlu (n. m.) : courlis
- Grapter (v. tr.) : grappiller
- Graver (v. int.) : gravir, grimper
- Grémiot (n. m.) : noyau
- Greûsi (n. m.) : grésil
- Grigne (n. f.) : petite quantité (syn. grignon, langrigne)
- Grignon (n. m.) : petite quantité (beurre, beurre, fais-toué don, que j'en mange un p'tit grignon (chanson qui accompagne la fabrication du beurre))
- Grodiller (v. tr.) : grignoter
- Groûlan (n. m.) : bourdon, grosse abeille
- Guche (n. m.) : perchoir pour les volailles
- Gucher (v. int.) : jucher
- Guermillon (n. m.) : grumeau (syn. miglon)
- Guernêler (v. int.) : griller
- Guerrer (v. tr.) : quereller
- Gueulabe (adj.) : mangeable (c'est pas gueulabe (c'est immangeable))
- Guiliche (n. f.) : chatouille (té m'fais la guiliche (tu me chatouilles))
H
- Harnais (n. m.) : se dit d'un enfant ou d'un individu turbulent, énergumène (c'est un drôle d'harnais)
- Hâtée (n. f.) : division d'un champ destinée à faciliter le labour ou le fauchage – planche de légumes dans un jardin
- Hocler (v. int.) : secouer vigoureusement le loquet d'une porte pour se faire ouvrir (hocler à la porte)
- Horlasse (n. f.) : personne qui crie souvent
- Horler (v. int.) : hurler, pousser des cris aigus et violents
- Horlie (n. f.) : hurlement (pousser des horlies pendabes)
- Hurlu (à l') (loc. adv.) : approximativement, grosso modo
J
- Jâhotte (n. f.) : sorte de raclette qui servait à niveler le sol en terre battue des habitations paysannes
- Jaillot (n. m.) : massette, sorte de roseau
- Jau (n. m.) : coq
L
- Laîne (n. f.) : nielle, plante poussant dans les moissons
- Lambiche (n. f.) : tranche ou bande mince
- Langrigne (n. f.) : petite quantité (syn. grigne, grignon)
- Lauche (n. f.) : bande de terre retournée par le versoir de la charrue
- Lavou (adv.) : où (lavou on qu'té vâs ?)
- Lèche (n. f.) : inflammation des commissures des lèvres (syn. perlèche, pourlèche – avouèr la lèche)
- Licotte (n. f.) : petit champ de faible superficie
- Louébri (n. m.) : roitelet
- Lsu (n. m.) : eau de lessive, dans laquelle le linge a bouilli
- Lue (n. f.) : grosse chaîne
M
- Mâchon (n. m.) : résidu des fruits que l'on a pressés pour en extraire le jus
- Magner (s') (v. pr.) : agir, se comporter de telle ou telle manière (s'magner mal (agir avec maladresse, en parlant d'une personne ou être mal agencé en parlant d'une chose))
- Magnoter (v. tr.) : manier avec peu de soin
- Mâillon (n. m.) : centaurée, plante herbacée commune dans les prés
- Maluche (n. f.) : tête
- Manille (n. f.) : ficelle de lieuse
- Marlifiche (n. f.) : merveille (fée marlifiche (faire merveille))
- Mâzille (n. f.) : rognure, déchet
- Mèille (n. f.) : nèfle
- Mèillier (n. m.) : néflier
- Meû (adj.) : mûr (des pernes meûes (des prunes mûres))
- Miaux (n. m. pl.) : petits morceaux, débris
- Miglon (n. m.) : grumeau (syn. guermillon)
- Mince-blettes (n. m.) : appareil servant à hacher les betteraves
- Mincer (v. tr.) : émincer (mincer les blettes)
- Miotte (n. f.) : miette
- Mioûlée (n. f.) : boisson miellée ou excessivement sucrée
- Mixieux (adj.) : minutieux, méticuleux
- Moicter (v. int.) : cancaner, en parlant du canard
- Môrer (v. tr.) : mordre
- Morviat (n. m.) : morve qui coule du nez
- Mouillette (n. f.) : moyette, petit tas de gerbes qu'on dresse dans les champs après la moisson
- Mouver (v. int.) : bouger, remuer
- Musser (v. tr.) : introduire, glisser un objet dans un endroit généralement étroit ou caché
- Musser (s') (v. pr.) : se glisser, se fourrer
- Mûtiot (n. m.) : muselière
N
- Nacré (adj.) : se dit d'une personne qui ressemble à une autre de façon frappante (c'est son pée tout nacré (c'est tout le portrait de son père))
- Naque (n. f.) : dent, dans le langage enfantin
- Neûillon (n. m.) : chair de la noix
- Niée (n. f.) : nichée
- Niot (n. m.) : nichet, objet en forme d'oeuf que l'on place dans les nids des poules pour les inciter à pondre
- Nonon (n. m.) : oncle, dans le langage enfantin
O
- Ordon (n. m.) : dans un champ de betteraves, de pommes de terre, ... ensemble de deux ou trois rayons que l'on travaille dans une même progression
- Ormouée (n. f.) : armoire
- Ouasse (n. f.) : pie (un nid d'ouasse)
- Oueille (n. f.) : brebis
- Ourdé (adj.) : ivre mort
- Ourdi (adj.) : fatigué
- Oursée (n. f.) : correction, raclée (syn. avouénée)
- Ourser (v. tr.) : infliger une correction, une raclée (syn. avouéner)
P
- Padériot (n. m.) : perdreau
- Padri (n. f.) : perdrix
- Paillri (n. m.) : éteule, chaume qui reste sur place après la moisson
- Paquette (n. f.) : touffe, bouquet
- Pâsse (n. f.) : moineau (syn. pâstiot)
- Pâstiot (n. m.) : moineau (syn. pâsse)
- Patouillat (n. m.) : flaque d'eau
- Patrigner (v. tr.) : malaxer, triturer
- Patter (v. int.) : emporter de la terre à ses semelles, en marchant sur un sol boueux ou détrempé
- Pendler (v. tr.) : pendre (ant. dépendler)
- Perlécher (v. tr.) : pourlécher
- Pernaillier (n. m.) : prunelier
- Perne (n. f.) : prune
- Pernelle (n. f.) : prunelle – oeil
- Pernier (n. m.) : prunier
- Perniot (n. m.) : pruneau – oeil
- Persat (n. m.) : plante dont les graines s'accrochent aux vêtements (syn. picsat)
- Pi (adv.) : puis
- Picassé (adj.) : marqué de taches de rousseur (syn. piolé – picassé coumme enne oeu d'dinde)
- Picraie (n. f.) : nourriture, pitance
- Picsat (n. m.) : plante dont les graines s'accrochent aux vêtements (syn. persat)
- Pieûcher (v. tr.) : piocher, biner (pieûcher les blettes)
- Piolé (adj.) : dont le visage est couvert de taches de rousseur (syn. picassé)
- Pioûler (v. int.) : piauler, piailler
- Pipe (n. f.) : narcisse
- Pissou (n. m.) : pièce d'étoffe dont on garnit le berceau d'un enfant pour protéger la literie
- Plâ (n. m.) : tige de la luzerne quand elle a été battue
- Plongeon (n. m.) : grosse meule de paille rectangulaire
- Plusse (n. f.) : pellicule qui se forme à la surface du lait bouilli
- Poinsériot (n. m.) : coquelicot
- Potron (n. m.) : groseille à maquereau
- Pouche (n. f.) : sac à grain de cent kilos
- Pouêlée (n. f.) : repas destiné à fêter la fin des travaux des champs, moisson ou vendanges
- Poulton (n. m.) : peloton, de laine, de ficelle, ... (ête au bout d'ses poultons (être au bout de son rouleau))
- Pour (en) (loc. adv. et prép.) : en échange de
- Poûre (adj.) : pauvre
- Pourpoint (n. m.) : frelon
- Pousse (n. f.) : poussière
- Pousson (n. m.) : germe de la pomme de terre
- Poustager (v. tr.) : mettre en fuite
- Puer (v. tr.) : essorer (syn. puonner)
- Puonner (v. tr.) : essorer (syn. puer)
- Pus (adv.) : plus (j'en veux pus (je n'en veux plus))
Q
- Quélette (n. f.) : récipient collectif dans lequel tous les convives buvaient à tour de rôle – récipient servant à quêter à l'église
- Quergeot (n. m.) : terre rouge pleine de petits cailloux
- Quérier (v. int.) : crier, pleurer
- Quersî (v. int.) : déteindre, ternir
- Queue nouée (n. f.) : plante herbacée commune dans les prés
- Queul (adj.) : quel
- Queuquiot (n. m.) : individu stupide
- Quiarser (v. tr.) : croiser, alterner
- Quieupart (adv.) : sans doute, probablement
- Quieuque (adj. indéf.) : quelque (syn. quioque)
- Quiévî (adv.) : pourquoi (quiévî don)
- Quillaud (adj.) : liquide
- Quioque (adj. indéf.) : quelque (syn. quieuque)
- Quiot (n. m.) : fosse aménagée sous un pressoir pour recueillir le jus de raisin
R
- Rabâtler (v. int.) : produire un bruit désagréable, discordant
- Rabicoin (n. m.) : encoignure
- Rabillauder (v. tr.) : ravauder, raccommoder
- Râcliner (v. tr.) : frotter bruyamment en raclant
- Racointer (v. int.) : rouspéter (syn. digoter)
- Ragasse (n. f.) : forte averse (syn. rouassée)
- Ragâtouner (v. int.) : radoter (quand on est vieux, on ragâtoune)
- Ralu (adj.) : rugueux
- Ramioner (v. int.) : se racler la gorge – grommeler, ronchonner
- Rapoustin (n. m.) : remontrance, réprimande
- Rau (n. f.) : sillon, raie laissée par la charrue au cours du labour (rau perrée (empierrement, procédé de draînage consistant à disposer des pierres au fond d'un fossé, puis à les recouvrir de fascines et à remplir la tranchée de terre))
- Rauche (n. f.) : espèce de roseau
- Rauger (v. tr.) : remuer, mélanger (syn. boulayer)
- Ravet (n. m.) : loir
- Rbeûiller (v. int.) : rester dans l'inaction, rêvasser (syn. reûiller)
- Rbicler (v. tr.) : redonner des forces, revigorer (syn. rdûler)
- Rchan-ner (v. int.) : hennir, en parlant du cheval
- Rdrûler (v. tr.) : revigorer (syn. rbîcler)
- Régaume (n. m.) : mixture, préparation culinaire d'aspect répugnant (syn. barbaude)
- Reingnée (n. f.) : échine d'une personne ou d'un animal
- Remmancheux (n. m.) : rebouteux
- Renserrer (v. tr.) : amasser, entasser
- République (n. f.) : instrument manuel servant à butter la vigne
- Resse (n. f.) : large corbeille en osier, de forme allongée
- Ressée (n. f.) : contenu d'une resse
- Reûche (n. f.) : goutte au nez (avouèr la reûche au nez)
- Reûille (n. f.) : silo de betteraves ou andain de foin (enne reûille de blettes)
- Reûiller (v. int.) : rester dans l'inaction, rêvasser (syn. rbeûiller)
- Reûillot (n. m.) : restes d'un repas de noces, que les enfants du voisinage venaient réclamer (chorcher l'reûillot (se dit de quelqu'un qui profite des occcasions pour se faire offrir à boire ou se faire nourrir gratuitement))
- Rferdî (v. int.) : refroidir
- Rimouée (n. f.) : rime
- Rio (n. m.) : ruisseau
- Riquiqui (n. m.) : le plus petit des doigts, dans le langage enfantin
- River (v. tr.) : border un lit
- Rjau (n. m.) : élan, sursaut d'énergie (donner du rjau)
- Rjauder (v. int.) : rejaillir, gicler, en parlant d'un liquide
- Rjiper (v. int.) : sursauter
- Rlinger (se) (v. pr.) : s'endimancher
- Robiniot (n. m.) : sorte de beignet
- Roin (n. m.) : ornière
- Roinger (v. int.) : ruminer
- Ronflée (à la) (loc. adv.) : a la volée (envouéyer quique choue à la ronflée)
- Rouasse (à) (loc. adv.) : à vers (i pleut à rouasse)
- Rouassée (n. f.) : forte averse (syn. ragasse)
- Rouetter (v. tr.) : garnir de fascines une tranchée, un puits
- Rouger (v. tr.) : mâchonner, sucer en triturant dans la bouche
- Roûtie (n. f.) : mixture que l'on sert aux nouveau mariés le matin de la nuit de noces
- Roûtlée (n. f.) : quête faite par les enfants de choeur pendant la semaine sainte (ordinairement des oeufs)
- Rpaulî (v. int.) : rebondir
- Rpennter (se) (v. pr.) : s'améliorer, en parlant d'un aliment
- Rsopper (v. tr.) : attraper au vol
- Ruelle (n. f.) : roue de charrue
- Ruette (n. f.) : ruelle du lit
- Rvive (n. m.) : regain (faucher du rvive)
- Rvoché (adj.) : dont la pointe est tordue, en parlant d'une aiguille par exemple
S
- Sâclon (n. m.) : sarcloir
- Saillonner (v. tr.) : fouetter
- San-yer (n. m.) : sanglier
- Sansiot (n. m.) : sorte de galette épaisse et salée, de consistance pâteuse, cuite à la poêle (syn. crépiot)
- Sempéser (v. tr.) : soupeser
- Seument (adv.) : seulement
- Siam (n. m.) : porc
- Siéteau (n. m.) : tabouret pour traire les vaches
- Siéter (v. tr.) : asseoir
- Siéter (s') (v. pr.) : s'asseoir
- Slé (en) (loc. adv.) : en réserve (mette quioque choue en slé)
- Sner (v. tr.) : semer
- Son (n. m.) : somme (fée un son)
- Sort (n. m.) : cep de vigne
- Soué (n. f.) : soif
- Su (prép.) : sur
T
- T't à l'heû (loc. adv.) : maintenant, à présent
- Talardé (adj.) : fou (t'es complètement talardé)
- Talarder (v. tr.) : secouer vigoureusement, comme dans un tarare – bâcler en parlant d'un travail
- Tanner (v. int.) : haleter
- Tapigner (v. tr.) : piétiner, fouler aux pieds
- Tapignon (n. m.) : se dit d'une pâtisserie de consistance épaisse et lourde à digérer
- Taponner (v. int.) : barboter dans l'eau
- Té (n. m.) : petit local où l'on élève les volailles, les lapins, les porcs (l'té aux poules)
- Terbouler (v. tr.) : bouleverser, mettre sens dessus dessous – tracasser, inquiéter
- Terfioter (v. int.) : bricoler, s'occuper à des petits travaux sans importance
- Téri (v. int.) : tarir, en parlant d'un puits, d'une fontaine
- Tertous (pr. inféf.) : tous
- Ti : particule interrogative qui se place immédiatement après le verbe (t'as ti soué ? (est-ce que tu as soif?))
- Tifian (n. m.) : sorte de fourche recourbée à deux dents, servant à abattre la paille ou le fumier
- Tin ça vla (loc. adv.) : immédiatement, sur le champ
- Tiot (n. m.) : tige de la pomme de terre
- Tiplâiller (v. tr.) : manipuler sans précautions, en abîmant
- Tirer (v. tr.) : traire (tirer les vaches)
- Tisse (n. f.) : gros tas de gerbes dressé après la moisson dans l'attente de la batteuse
- Tivouée (n. f.) : seau à traire
- Tocher (v. tr.) : frapper un animal pour le faire avancer (tocher des vaches)
- Toujou (adv.) : toujours
- Toule (n. f.) : sorte de jarre où l'on conserve l'huile, l'eau-de-vie (syn. toulon)
- Toulon (n. m.) : sorte de jarre où l'on conserve l'huile, l'eau-de-vie (syn. toule)
- Tourne-midi (n. m.) : collation que l'on prend vers dix heures du matin
- Treufe (n. m.) : trèfle
- Tripé (adj.) : tremper (syn. éjé, enfondu)
- Trôler (v. int.) : rôder (syn. ferler)
- Trop bin (loc. adv.) : beaucoup
- Truffe (n. f.) : pomme de terre
U
- Utri (adj.) : pourri
V
- Veille (n. f.) : colchique
- Verdiot (n. m.) : osier rouge
- Vian-ner (v. int.) : produire un bruit sourd et violent – manifester de la vivacité, de l'énergie, en parlant d'une action (ça va vian-ner (ça va barder))
- Vilchot (n. m.) : individu stupide (de Villechaud, village au sud de Cosne) (t'es un vieux vilchot)
- Vosce (n. f.) : vesce (t'es yé coumme un faix d'vosces (tu es mal fagoté))
Y
- Yasse (n. f.) : entrelacement d'épis servant à lier les gerbes (j'en ai râs la yasse (je suis excédé, j'en ai assez))
- Yée (adv.) : guère
- Yeû (pr. pers. et adj. poss.) : leur
- Yeuve (n. m.) : lièvre
- Yi (pr. pers. ) : lui (donne-yi (donne-lui), j'vâs yi die (je vais lui dire))
- Yon (n. m.) : lien en bois pour lier les fagots ou cercler les tonneaux (ête mal dans ses yons (être mal à l'aise, éprouver de la gêne))
Glossaire réalisé par Bernard Garnault, édité par l'Association Bourguignonne de Dialectologie et d'Onomastique et présenté à GenNièvre par Brigitte Foudrier.